Gérard Larcher a lancé dès son élection à la présidence du Sénat une réforme de la Haute Assemblée afin de la rendre plus lisible par les Français et de combattre son image de maison de retraite de bons serviteurs de la République. La sanction qui frappe 14 sénateurs est l’un des effets de cette réforme.
L’absentéisme est la maladie la plus répandue au Sénat, c’est pour cette raison que Gérard Larcher en avait fait l’une de ses cibles prioritaires lors de la présentation de sa réforme en mars dernier. Il vient donc de sanctionner 14 sénateurs pour « insuffisance de présence ».
Il n’y a pas de meilleure méthode que de frapper au porte monnaie, alors la sanction sera une ponction de 2100 euros sur leurs indemnités. Les 14 premiers sanctionnés peuvent s’estimer heureux, ils s’exposaient à une retenue de 4400 euros par mois soit 13200 euros pour un trimestre.
Le président du Sénat n’a pas poussé la transparence jusqu’à dévoiler les noms des sénateurs fautifs afin de ne pas les exposer à la pression médiatique. D’autant plus qu’il considère, chiffres à l’appui, que sa réforme est déjà positive puisqu’au cours du dernier trimestre 87% des sénateurs auraient participé aux votes solennels, 84% aux travaux de leurs commissions et 75% auraient assisté aux questions d’actualité au gouvernement.
Mais la réforme ne portait pas que sur la présence des sénateurs, elle visait également à mieux légiférer et à mieux contrôler. Avec un gain de deux jours sur l’examen du projet de loi de finances, le président Larcher est satisfait du résultat, tout comme il souligne que 60% des amendements votés par le Sénat ont été retenus par l’Assemblée Nationale.