L’URSSAF de l’Île de France vient de lancer une vaste opération contre Uber avec, à la clé, une plainte au pénal. Au delà de la plateforme américaine, ce sont les nouveaux modes de travail qui sont visés par cette démarche de l’Urssaf qui s’apparente à un véritable lobbying contre les nouveaux statuts.
L’URSSAF a décidé de s’attaquer à Uber et tente de faire reconnaître les travailleurs indépendants qui collaborent avec la plateforme américaine comme salariés. L’URSSAF demande donc à la plateforme les cotisations non payées et a engagé une procédure pénale pour travail dissimulé.
Une démarche qui s’apparente à un lobbying violent pour nier l’existence des auto-entrepreneurs dont le statut est en permanence remis en question par l’URSSAF. Celle-ci tente de prouver que des liens de subordination existeraient entre les personnes ayant choisi ce statut et les entreprises qui font appel à leurs services. L’URSSAF considère en l’espèce que ce lien de subordination entre Uber et les chauffeurs de VTC est démontré.
L’URSSAF s’attaque ainsi violemment aux nouvelles formes de travail apparues avec la multiplication des acteurs du numérique qui créent de nouveaux services. Elle nie une réalité économique et sociale en refusant de reconnaître que des centaines de personnes ont ainsi créé leur propre emploi, trouvant une solution concrète pour sortir de l’ornière du chômage et du handicap social.
Dans le même temps, l’opération « 70.000 entrepreneurs dans les quartiers » est lancée par la mairie de Bagnolet, Pôle emploi 93, la fondation FACE 93 en collaboration avec Uber, Planet Adam, l’ADIE, Rent a Car et Voiture Noire afin de faciliter la tâche à des jeunes gens désireux de devenir chauffeurs de VTC. Un contraste saisissant.