Inédit. Le président de la République sortant ne sera pas candidat à sa réélection. Après Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, François Hollande s’apprête à quitter la scène politique. Une page se tourne.
Hollande, Sarkozy, Juppé, ce trio a été au coeur des partis de droite et de gauche au cours des trente dernières années. Leurs soutiens occupaient donc les principales responsabilités au rythme de leurs succès politiques. Désormais, avec leur sortie de la scène, une autre génération va émerger peu à peu.
L’élection présidentielle de 2017 est plus ouverte et indécise que jamais.
Dans son allocution, François Hollande a évoqué le rassemblement indispensable des « progressistes ». Il est probable que la candidature d’Emmanuel Macron, qui se revendique « progressiste » mais ni de droite, ni de gauche, devienne un pivot dans les prochaines semaines. La course vers l’Élysée pourrait être animée par des alliances inattendues.
Les sondages d’aujourd’hui ne soulignent que des tendances très ponctuelles et qui ne cesseront, sans doute, de bouger au fur et à mesure que les candidats se préciseront, que leurs soutiens s’affineront et que les débats s’organiseront. Rien n’est donc joué.
Avec la disparition de ce trio Hollande, Sarkozy, Juppé, qui a émergé dans les années 80, le reset de notre personnel politique est clairement engagé. Les intentions de vote des Français vont vraisemblablement être revues et la physionomie politique qui était prévue pour la présidentielle ne sera plus la même.
Désormais, pour les entreprises, une fenêtre s’ouvre pour engager une démarche institutionnelle en profondeur en direction des nouveaux décideurs politiques de demain. Dans l’opposition ou dans la majorité, de nouveaux élus vont apparaître et seront autant d’interlocuteurs renouvelés.
Les périodes électorales constituent des moments très efficaces pour initier une stratégie institutionnelle. En 2017, entrepreneurs et Fédérations professionnelles pourront bénéficier d’une ouverture inédite pour faire entendre la voix du monde économique auprès des décideurs politiques. Il est grand temps de se mettre au travail !
Mathieu Quétel, président de Sountsou