L’actu

Nos Brèves de lobbying hebdomadaires

Cette semaine, dans nos brèves de lobbying, Bruxelles revoit les prévisions du gouvernement à la baisse, les travaux publics retrouvent des couleurs et les sénateurs confirment qu’ils préfèrent prendre leur temps.

Les travaux publics voient le bout du tunnel

La Fédération national des travaux publics (FNTP) retrouve des couleurs et annonce une lueur d’espoir après des années de difficultés. Elle vient de porter ses prévisions de croissance du  chiffre d’affaires du secteur  à 3% pour 2016 alors qu’elle se montrait très pessimiste en début d’année. Après avoir connu une baisse de son chiffre d’affaires de 8% en 2014 et de 9% en 2015, le secteur des travaux publics envisageait 2016 au mieux stable. Finalement, la croissance est de retour pour la FNTP dont les activités des adhérents sont tirées par la commande publique et le retour de quelques grands travaux à l’instar du Grand Paris. La FNTP, dont les activités sont dépendantes à 70% de la commande publique, n’oublie pas de faire du lobbying et demande aux candidats à la présidentielle de redonner de la stabilité aux budgets des collectivités locales et d’accompagner un programme d’investissements dans les infrastructures. Le secteur a perdu 35.000 emplois en 9 ans et il pourrait en recréer pour peu que les conditions d’un retour à la croissance soient réunies.

L’aéroport de toutes les incompétences

La saga Notre Dame des Landes est sans fin. Après des années de débats puis de conflits, le tout clôt par un référendum, voici que la justice s’apprête à annuler quatre arrêtés indispensables au démarrage des travaux et à préconiser l’extension de l’aéroport Nantes Atlantique. Ce projet d’aéroport, dont la région a besoin pour son développement économique, a été si mal conduit que les vainqueurs du référendum organisé pour sortir du conflit pourraient au final être les grands perdants de cette histoire d’incompétences en série. Face au légitime lobbying des uns et des autres, l’ensemble du projet a été pour le moins mal piloté et le retard pris pour des raisons politiques a fini par enkyster un outil pourtant nécessaire…

L’impôt à la source mort-né ?

Les entreprises sont-elles en passe de se faire entendre en ce qui concerne la mise en place de l’impôt à la source ? En effet, elles sont inquiètes des lourdeurs administratives qui pèseraient sur elles lors de la mise en place de ce nouveau dispositif et le font savoir depuis plusieurs semaines par le biais d’un lobbying offensif. Alors les candidats à la primaire de la droite se sont engagés à annuler le prélèvement à la source en cas de changement de majorité en 2017. Seuls Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire n’envisagent pas d’y renoncer totalement mais promettent, l’une et l’autre, de veiller à ce qu’il ne crée pas de trop lourdes contraintes pour les entreprises.

Quand Bruxelles revoit les prévisions françaises

La Commission européenne reconnait que la France devrait être proche de ses objectifs en matière de respect des déficits. Le déficit public français représente 3,3% du PIB en 2016, il devrait s’établir, selon Bruxelles à 2,9% en 2017 contre 2,7% promis par Bercy. S’agissant de la croissance si Bercy table sur 1,5% en 2017 et 2016, la Commission revoit ces prévisions à la baisse et mise plutôt pour une croissance française de l’ordre de 1,3% en 2916 et 1,4 en 2017.

Les sénateurs appellent à la sagesse pour l’économie collaborative

Les sénateurs ne sont jamais favorables à la précipitation, en période pré-électorale leur tendance à prendre le temps de la réflexion est encore plus marquée. Le gouvernement prévoit dans le budget 2017 d’instaurer une fiscalité pour l’économie collaborative et même une obligation de s’affilier au Régime social des indépendants, le fameux RSI. Les sénateurs plaident pour une vaste réflexion sur l’ensemble des sujets posés par le développement de l’économie collaborative, fiscalité, régime social et autres problématiques dont la France à le secret pourraient ainsi trouver une réponse adaptée globale dans le cadre d’un projet de loi « économie collaborative ».

Emmanuel Macron veut décoiffer

Le candidat non-déclaré à la présidentielle dégaine, enfin, ses propositions dans une longue interview au magazine L’Obs daté du 10 novembre. Au programme : assouplissement des 35 heures, une retraite à la carte, refonte de l’Unédic, une réforme de l’école avec plus d’autonomie etc. Avec ses propositions, il souhaite montrer qu’il représente une réelle alternative au PS et à la droite traditionnelle. Il est toutefois assez loin des discours offensifs des adeptes de Donald Trump, pourra-t-il émerger dans une campagne qui s’annonce particulièrement violente ?