L’actu

Brèves de primaire de la gauche 

Nos informations sur les coulisses des primaires à gauche.

Une primaire numérique des idées

L’idée vient de la secrétaire d’Etat à l’économie numérique, Axelle Lemaire, elle propose de co-fabriquer une plate forme programmatique collective au sein de la gauche par le biais du numérique. L’ambition est de faire partager, via le numérique, les propositions de représentants de partis, de syndicats, de la société civile et de citoyens puis de les organiser par le biais d’un comité de pilotage afin d’aboutir à une plateforme commune.Vu l’état de déliquescence de la majorité, il s’agit d’un travail titanesque.

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Montebourg prêt au sabordage

À la gauche du PS, les forces s’organisent en vue d’une éventuelle primaire qui est pourtant réputée déjà archivée. Arnaud Montebourg menace désormais de se présenter dans le cas où la primaire de la gauche n’aurait pas lieu. Dans un entretien au Parisien il explique « s’il n’y a pas de primaire, il est évident que je ferai usage de ma liberté ». Une menace assez explicite de se porter alors candidat à l’élection présidentielle avec la garantie d’exclure la gauche de toute chance de figurer au second tour. Un pari clair pour 2022.

Une primaire de gauche est-elle encore possible

La question commence à tarauder plus d’un candidat putatif. Si la date de la primaire à gauche a été officiellement fixée au 4 décembre pour le premier tour et au dimanche suivant pour le second, on voit mal comment les candidats pourront s’organiser et la logistique se mettre en place si celle-ci n’est pas lancée suffisamment en amont. Or, tout semble fait pour que la primaire soit décalée au maximum avec pour explication qu’elle doit être soumise à la décision du président de la République de se représenter ou pas. Or, une campagne, même interne, est coûteuse, elle nécessite une véritable préparation, on a du mal à imaginer que les candidats attendront en silence le dernier moment pour se lancer…

La marche pour l’audit

Emmanuel Macron a lancé ses troupes en marche pour réaliser une sorte d’audit des attentes des Français. Il revendique près de 13.000 personnes dont la mission sera d’aller à la rencontre des Français afin de les écouter et de recueillir leurs attentes, l’objectif est de rencontrer 100.000 personnes. Assistés dans leur marche par des logiciels puissants ils ne sonneront pas aux portes par hasard, leurs « cibles » seront définies grâce aux datas collationnés et traitée par un cabinet spécialisé. Une nouvelle façon de faire de la politique et de construire un programme électorale. En vérité, la méthode est déjà très utilisée aux Etats-Unis, elle a notamment permis à barack Obama de remporter l’élection en 2008. Fait du hasard, un ancien de son équipe travaille pour Emmanuel Macron.

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La CGT explose le discours présidentiel

Outre le blocage de l’activité, la CGT parasite sérieusement le discours de François Hollande qui avait prévu de déroulé le thème du « ça va mieux » en s’appuyant sur les résultats enfin encourageants du chômage et les signes de reprise économique qui commençaient à poindre.  Même le FMI vient de publier une perspective de croissance alignée sur celle du gouvernement à 1,5% pour 2016. Néanmoins, difficile de vendre ces bonnes nouvelles et de faire adhérer les Français quand ils ne parviennent plus à faire le plein d’essence sereinement et quand un groupuscule syndical semble avoir pris le pouvoir. À 11 mois de la présidentielle, le retour en force de François Hollande sur la défense de son bilan et sa mise en perspective était pourtant essentiel.

Hollande et Valls au top de l’impopularité

Un Odoxa pour l’Express, la presse régionale et France Inter, indique qu’à peine 16% des personnes interrogées considèrent François Hollande comme un bon président et 26% que Manuel Valls est un bon premier ministre.

Pour qui roule Macron ?

La question taraude les éditorialistes et les membres de la majorité : mais pour qui roule le ministre de l’Économie ? Difficile de répondre avec précision, tant Emmanuel Macron s’ingénie à brouiller les pistes. Son interview provocatrice, donnée au journal Les Echos le 24 mai, ne manque pas de relancer les spéculations. Il propose d’aller plus loin que la loi El Khomri et de privilégier l’investissement plutôt que les salaires. Un entretien qui a été relu par François Hollande avant sa publication. Cette provocation, en pleine agitation sociale, a donc obtenue la validation présidentielle. Mais dans quel but ? Certains y voient déjà l’annonce d’un « ticket » Hollande-Macron pour 2017, le Chef de l’Etat tirant la conclusion qu’il n’y a plus rien à envisager avec l’aile gauche du PS.

Règlements de compte anti-frondeurs

Certains parlementaires, comme Aurélie Filippetti, dénoncent des tentatives du PS d’organiser des déstabilisations de certaines circonscriptions détenues par des frondeurs. La rue de Solférino aurait dans l’idée de donner des investitures à des candidats loyaux à la ligne du président de la République, en tout cas des élus qui n’auraient pas votés la motion de censure. Néanmoins, en coulisse, le Chef de l’Etat en personne multiplie les rencontres avec ses frondeurs afin de tenter d’ultimes rapprochements et d’éviter des dérapages irréparables. François Hollande est conscient qu’il ne pourra envisager passer le premier tour sans une large union de la gauche autour de lui. Sa stratégie actuelle est donc d’isoler les plus radicaux et de retenir ceux qui peuvent encore être récupérables.

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Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.