L’actu

Brèves de primaire de la gauche 

Nos informations sur les coulisses des primaires à gauche.

Aubry soutiendra Hollande

Son discours est presque passé inaperçu, noyé dans la rentrée politique, mais Martine Aubry a fait un pas essentiel le 17 septembre en direction de François Hollande. Lors de la rentrée des socialistes des Hauts-de-France, la Maire de Lille a bien précisé que le temps était encore celui des idées mais elle a surtout appelé avec force au rassemblement, affirmant ne pas croire à l’idée des « gauches irréconciliables ». Martine Aubry prépare son ralliement à François Hollande. Elle pourrait constituer un atout déterminant dans la manche du Président de la République, surtout que les ambitions des frondeurs semblent patiner et se réduire de plus en plus à des ambitions personnelles. Cela tombe bien, François Hollande parie sur sa capacité à s’imposer dans le sprint final en rassembleur de la gauche.

L’insoumis se livre

L’édition est devenue l’un des acteurs incontournable de la campagne électorale. Jean-Luc Mélenchon qui revendique de représenter le peuple de gauche ne déroge pas à la règle. Un livre, issu de ses entretiens avec le journaliste de Marianne Marc Endeweld accompagne le lancement de sa course vers l’Elysée. Intitulé « Le choix de l’insoumission », l’ouvrage permet une découverte plus personnelle de Jean-Luc Mélenchon. On y apprend notamment sa phobie des contacts physiques et sa passion pour l’Amérique latine. Au delà, se dessine également les contours d’une personnalité profonde et complexe. La démarche vise à rendre le personnage plus sympathique mais elle n’affaiblit son positionnement radical dont on comprend mieux les fondements.

Hidalgo joue la provocation

Les ambitions d’Anne Hidalgo sont de moins en moins cachées et sa dernière campagne municipale pour la promotion du budget participatif de la Ville de Paris ne devrait pas plaire du côté de l’Elysée. La Maire a mis en place le principe du choix par les parisiens des orientations données pour 5% du budget municipal, ils sont donc appelés à voter pour décider de ces investissements. La campagne qui couvre les panneaux de Paris a pour objet de les inciter à voter, le slogan « le changement, ça se voit » est pour le moins provocateur. Il reprend la thématique de la campagne de François Hollande en 2012 « le changement, c’est maintenant » mais sonne comme légèrement contrastant avec le bilan du Président de la République…

Macron, la cible absolue

Depuis qu’il a quitté le gouvernement, Emmanuel Macron ne cache plus ses ambitions, il est donc devenu une cible très exposée. L’ex ministre essuie chaque jour des volets de critiques de la part des membres du gouvernement restés fidèles à François Hollande. Accusé de ne pas avoir pris en mains le dossier Alstom, de mettre en danger la majorité, de menacer de destruction la gauche, Emmanuel Macron est désigné responsable d’à peu près toutes les mauvaises nouvelles du moment. Au risque de transformer Brutus en victime aux yeux de l’opinion et de conforter un peu plus sa popularité…

Le pavé du PS

Près de 100 pages pour livrer le bilan chiffré des années Hollande département par département, c’est la nouvelle étape vers la présidentielle engagée par le PS. Le patron du PS, accompagné des présidents des groupes socialistes de l’Assemblée Nationale et du Sénat ont présenté un pavé destiné à convaincre les Français de la richesse des avancées du quinquennat dans chaque département, moult chiffres à l’appui. Cette illustration du « ça va mieux » est assez indigeste et on se demande bien qui va prendre le temps de se plonger dans cette centaine de pages inondées de chiffres. Nous avons cherché ceux du chômage. En vain.

Le rassembleur des gauches

Les rumeurs bruissent dans le tout Paris sur les intentions du Président de la République pour 2017. Les uns assurent qu’il ira, les autres prédisent qu’il renoncera quand certains estiment qu’il n’a pas pris de décision. Une chose est sûre : la division de la gauche profite au locataire de l’Elysée. La cacophonie s’étend, les frondeurs ne parviennent pas à s’entendre, les échéances approchent inexorablement et le temps viendra de choisir entre l’explosion et l’échec assurés ou la tentative de sauver ce qui peut l’être. Or, dans ce contexte, seul François Hollande apparait en situation de créer à nouveau la synthèse indispensable au rassemblement des gauches réputées irréconciliables. Mais est-ce encore possible et sera-ce suffisant pour parvenir au second tour ?

Macron soutenu par les patrons ?

Emmanuel Macron a immédiatement réussit à s’imposer auprès du monde de l’entreprise, notamment chez les acteurs du numérique. Il séduit de nombreux patrons de l’internet, même s’ils sont peu nombreux à revendiquer officiellement leur soutien à l’ex ministre et potentiel candidat à la présidentiel. Marc Simoncini, le patron de Meetic assume totalement. Renaud Dutreil, ancien ministre de Jacques Chirac est également de ceux là, il s’est même fendu d’une tribune dans la presse pour clamer son soutien. Outre le fait que l’ex ministre de l’Economie a rencontré de nombreux dirigeants dans ses fonctions ministérielles et antérieures, sa personnalité iconoclaste séduit un tissu économique qui se sent abandonné des politiques.

25% des députés PS ne se représenteront pas en 2017

2017 s’annonce comme une année noire pour le PS dont la survie est clairement en jeu. Si François Hollande est menacé de ne pas être présent au second tour de la présidentielle en mai, les députés qui se représenteront en juin aux législatives sous les couleurs du PS s’exposent à un choc électoral qui pourrait être historique. Alors ils sont près de 25% du groupe PS à l’Assemblée Nationale à avoir d’ores et déjà décidé de jeter l’éponge. Certes, un grand nombre sont âgés de plus de 70 ans et ils passeront simplement la main mais il existe également toute une génération de jeunes députés qui abandonnent ou s’apprêtent à le faire. Au delà du risque de perdre, ils regrettent également l’ambiance du quinquennat et ont le sentiment de ne pas avoir été en mesure de jouer pleinement leur rôle de parlementaire.

Pour gagner, « clivons ! »

L’intervention du Chef de l’Etat le 8 septembre portait en creux un véritable retour au clivage gauche-droite. François Hollande s’est attaché à défendre son bilan et son idée de la France, il a également dessiné les risques, selon lui, d’un retour de la droite avec ses promesses de réformes radicales. Le débat est ainsi posé et les enjeux pour la gauche réaffirmés. Sans rassemblement, c’est la droite dure voire radicale qui reviendrait aux commandes avec une casse sociale incomparable avec celle du quinquennat. Manuel Valls ne dit pas autre chose ces dernier jours. En clair, revenons au bon vieux débat droite-gauche, rien de tel pour mobiliser ses troupes et isoler le dangereux Macron.

Hollande à la mode Sarkozy ?

Il se dit que ces deux là rêvent de se retrouver face à face en 2017. En ce moment, François Hollande crée le terrain de son retour avec la bonne vieille méthode de Nicolas Sarkozy, des soutiens qui se déclarent chaque jour pour saturer l’espace médiatique et créer une sorte de mouvement.

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire d’EELV est prévue le 19 octobre et le 6 novembre (second tour), celle de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 22 et 29 janvier 2017.