L’actu

Brèves de primaire de la gauche 

Nos informations sur les coulisses des primaires à gauche.

Macron a besoin d’argent

Le mouvement « En marche ! » d’Emmanuel Macron vient de lancer une campagne de collecte de dons auprès de ses adhérents. Le mouvement revendique déjà près de 400.000 € de dons de la part de ses soutiens. Un mel adressé aux personnes inscrites sur le site internet lancé par Emmanuel Macron leur demande de faire un don « même minime ». En effet, pour mener une action politique, l’argent reste le nerf de la guerre, surtout, comme le souligne le mel lorsqu’on a « aucun élu ». Dans les partis traditionnels, les élus contribuent à la vie de leur mouvement en versant une contribution mensuelle qui représente un pourcentage de leurs indemnités d’élu.

Valls à la rencontre des citoyens

Emmanuel Valls se lance dans une sorte de tournée des régions à la rencontre des Français. Il devrait ainsi animer six rencontres d’ici le mois de juillet à travers la France. La première s’est tenue dans son fief d’Evry le mercredi 18 mai. Il était accompagné de ministres dont Najat Vallaud-Belkacem et Patrick Kanner. Cette démarche a pour objectifs de défendre le bilan sur le terrain, de montrer un visage plus humain moins orienté sur la sécurité, de montrer l’unité du gouvernement et de reprendre la main dans la perspective de la présidentielle. Loyal au président de la république, le premier ministre n’exclu sans doute pas de s’imposer en recours en cas de retrait de François Hollande de la course à un renouvellement de son mandat. Il a appelé le 18 mai à définir « un projet de société » pour 2017.

Révolution lyonnaise

En interview sur RMC, le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, remonté suite à une sanction infligée pour son manque de présence rue de Vaugirard, a surpris en proposant une vaste réforme du Sénat qu’il juge inadapté au fonctionnement de la démocratie. Il suggère de se baser sur le modèle allemand en ouvrant le Sénat aux présidents des Conseils départementaux et régionaux ainsi qu’aux maires des grandes villes.

Les Verts s’auto-détruisent

La transformation en micro-parti des Verts se poursuit lentement mais surement. Dernier épisode en date, la liquidation du groupe Verts à l’Assemblée Nationale. Celui-ci n’aura eu qu’à peine 4 années d’existence. Six députés pro-gouvernementaux ont brutalement quitté le groupe pour rejoindre le groupe PS, sabordant de fait le groupe des écologistes qui ne comptait plus que 16 membres après le départ de Denis Baupin. Le seuil pour créer un groupe parlementaire à l’Assemblée est de 15 députés, or les derniers « Duflotistes » ne sont que dix. Cécile Duflot est donc partie à la chasse pour trouver 5 députés prêts à les rejoindre. Un groupe permet de disposer de moyens logistiques ainsi que d’un temps de parole lors des débats, ce qui est précieux pour obtenir une visibilité médiatique.

Les écologistes incapables de gouverner ?

La dernière péripétie qui vient d’aboutir à la dislocation du groupe parlementaire écologiste à l’Assemblée Nationale est révélatrice de l’incapacité des Verts à trouver un corpus de gouvernement. 10 députés écologistes ont voté la censure au gouvernement, 2 d’entre eux ont même ajouté leurs voix à celles de la droite. Quelques jours plus tard, Cécile Duflot n’a pu s’empêcher d’envoyer un tweet dans lequel elle se revendiquait « seule » présidente du groupe quand l’accord passé entre pro et anti-gouvernement était un partage de présidence. Il n’en fallait pas plus pour que les 6 députés EELV pro-gouvernement s’agacent et quittent le groupe. Les Verts sont spécialistes de ces « arrangements » qui permettent de tenir des positions contradictoires voire d’opposition radicale tout en profitant de moyens qui peuvent leur être alloués dans le cadre de pactes plus ou moins clairs et peu respectés. Il semblerait qu’une nouvelle phase soit enclenchée à l’approche de la présidentielle et leur ex-allié socialiste soit déterminé à leur faire payer (très) cher leur attitude des derniers mois.

Ça va chauffer

Interviewé sur Europe 1, le président de la république s’est montré vif et déterminé. François Hollande semble avoir repris la main sur sa communication et il a clairement endossé son costume de campagne. Visiblement décidé à en découdre, il a invité les Français à lire les projets économiques des candidats à la primaire de la droite pour mieux dénoncer les propositions de réformes qu’ils portent et qui, selon lui, mettront en danger la solidarité avec les plus démunis. Il est revenu sans véritablement le lancer au vieux slogan de 1986 « Au secours la droite revient ! ». En pleine guerre de rue anti loi travail, François Hollande veut installer l’idée qu’il reste le seul rempart possible face aux risques que présenterait un président issu de la droite. Une posture cocasse et éloignée des tentatives d’ouverture et de recomposition puisque le vieux clivage droite/gauche est clairement de retour.

Hémorragie à l’Élysée

Les pots de départ se succèdent à l’Élysée et même s’accélèrent et certains conseillers ne seront même pas remplacés à l’image du conseiller économique du président. Près de 10 conseillers ont quitté le navire élyséen pour devenir ambassadeur, commissaire de police, ou encore rejoindre le privé. Dans quelques jours le directeur de cabinet du président rejoindra la préfectorale son corps d’origine qui lui manquerait. Si François Hollande a d’ores et déjà lancé sa campagne électorale, ses proches collaborateurs semblent considérer que la fin de règne est proche et ils n’hésitent pas à tourner cette page professionnelle et la transformer en étape prestigieuse sur leur cv. Ceci dit ses départs sont également l’occasion de recasages dans les postes dorés de la République avec l’intervention quand ce n’est pas la nomination directe par le président.

Collomb soutient Macron

Le sénateur-maire de Lyon a apporté son soutien au ministre de l’Économie lors d’un passage sur RMC en soulignant qu’il était le seul à percevoir que « la France a changé ». Gérard Collomb va plus loin, il considère qu’Emmanuel Macron sera le candidat de la gauche en 2017 dans le cas où François Hollande décidait de ne pas se représenter pour cause de mauvais sondages. Le cofondateur du courant des réformateurs au sein du PS considère que cela se déroulera « naturellement ».

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.