L’actu

Catégorie : Actualités

Brèves de primaire de la droite

Nos informations sur les coulisses des primaires à droite.

« Petite réforme, grosses emmerdes »

Invitée de l’émission « BFM Politique », Valérie Pécresse a lancé cette phrase « petite réforme, grosses emmerdes, grosse réforme, grosses emmerdes, donc autant y aller, autant faire une grosse réforme ! ». La présidente de la région Île de France est la première à droite à ainsi assumer une volonté réformatrice volontariste et prête à soutenir une éventuelle grève générale. Cette formule sonne particulièrement bien au moment où la France est bloquée par quelques syndicalistes radicaux attachés à leurs privilèges du passé. Surtout, c’est une façon d’adresser aux syndicats les plus radicaux un message clair : nous réformerons quelqu’en soit le prix. Proche de François Fillon, elle devrait proposer avant l’été une plateforme de 10 propositions aux candidats à la primaire de la droite. Elle déterminera ensuite à qui elle apportera son soutien en fonction des engagements pris.

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Le Maire souhaite responsabiliser les Français

Bruno Le Maire a présenté ses propositions pour la santé des Français, dans un entretien au Parisien, il explique vouloir compter sur « la responsabilité de chacun : patients et soignants ». Il souhaite que la Sécurité sociale rembourse 100% des soins dentaires et de prothèses contre 70% actuellement ainsi que 100% des frais d’optique une fois tous les quatre ans. En cas d’élection, le « candidat du renouveau » promet également de supprimer le tiers payant généralisé instauré par la loi Santé de Marisol Touraine. Afin d’accompagner le maintien au domicile des personnes dépendantes, il supprimera toutes les charges sociales employeur pour les emplois à domicile. Il envisage de financer ces réformes par une suppression de l’aide médicale d’Etat qui serait remplacée par une aide d’urgence, une généralisation des prescriptions à la dose, un développement de la médecine ambulatoire ainsi qu’une suppression des remboursements pour les visites aux urgences inutiles ou les recours à des actes en double par exemple. Il refuse de diminuer les effectifs dans les hôpitaux publics et privilégiera des négociations sur le temps de travail au niveau des établissements.

Geoffroy Didier recueille des parrainages

Il ne suffit pas d’annoncer sa candidature à la primaire de la droite pour que celle-ci soit valide, les candidats doivent en effet recueillir des parrainages de 250 élus dont 20 parlementaires et de 2500 adhérents. Cette étape est décisive et elle est difficile à remplir pour les « petits » candidats. Geoffroy Didier est donc satisfait de pouvoir annoncer avoir obtenu le parrainage de 100 élus locaux sur les 230 nécessaires pour se présenter. Il lui reste environ quatre mois pour atteindre les seuils fatidiques.

Juppé sera-t-il Balladur ?

Dans la guerre de tranchée que se livrent les candidats à la primaire de la droite, nombreux sont ceux à rêver qu’Alain Juppé se transforme en Edouard Balladur. Le premier Ministre de Jacques Chirac bénéficiait de sondages tellement élevés jusqu’à quelques semaines avant le premier tour de 1995 que tous les observateurs le voyaient déjà élus. Une situation qui rappelle celle d’Alain Juppé. Or, Edouard Balladur s’était effondré aux portes des isoloirs, après une campagne déconnectée de la réalité permettant à Jacques Chirac de surprendre tout le monde. Il est normal que le préféré des sondages constitue une cible à abattre pour ses concurrents. Néanmoins, vingt ans après, il n’est pas certain que les Français adoptent les mêmes réactions. En outre, le principal adversaire d’Alain Juppé reste Nicolas Sarkozy, or, on ne peut pas dire que les Français aient une folle envie de le voir revenir. La campagne sera longue, les pièges et rebondissements nombreux.

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Nicolas enfile son costume de Sarkozy

Le président des Républicains opère un véritable tour de chauffe. Toujours pas candidat à la primaire de la droite, il fait un tour de France et multiplie les initiatives en qualité de Chef de parti. Il se transforme peu à peu en candidat et on le voit apparaître de temps à autres sur les écrans pour commenter l’actualité et critiquer son meilleur ennemi François Hollande. Sa route est toute tracée jusqu’au 2 juillet, date du conseil national qui devrait valider le projet présidentiel du parti Les Républicains. D’ici là il organisera encore trois journées thématiques sur la culture, l’outre mer et les dossiers internationaux. Ensuite, il annoncera probablement sa candidature en ménageant son effet.

Juppé : l’aspirateur à parrainages

Nathalie Kosciusko-Morizet peine à exister dans la campagne de la primaire de la droite. Pourtant, sa posture originale devrait lui permettre de séduire une partie de l’électorat de droite, sensible à une approche sociétale ouverte et éloignée des positions de La Manif pour Tous et de Sens Commun, des pôles importants au sein des Républicains. Son problème immédiat est de s’assurer une présence au premier tour de la primaire, elle rencontre des difficultés à séduire les 20 parlementaires indispensables. Son déplacement à Bordeaux avec Alain Juppé a permis des échanges autour de cette problématique. Pour le candidat leader des sondages, il est également essentiel de s’assurer des soutiens de second tour.

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.

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Manifestations et grèves : répétition générale avant 2017 ?

Le danger est grand de considérer que l’alternance est acquise pour 2017 et que le nouveau président de la République ainsi que son gouvernement seront forts de la légitimité des urnes pour engager des réformes. 

Certains, à droite, s’y voient déjà et considèrent que l’issue de la primaire de novembre 2016 désignera le grand gagnant de l’élection présidentielle de 2017. C’est faire fi des aléas de la vie démocratique et de ce temps politique qui peut réserver tant de rebondissements… La surprenante combativité de François Hollande sur Europe 1, le 17 mai, laisse entrevoir la dureté des combats qui s’annoncent.

Les candidats ont toutefois un oeil attentif sur un autre phénomène qui monte : la violence singulière qui émaille les manifestations et la radicalisation de certains syndicats qui appellent à des grèves dures. La tentative de sabotage du métro de Rennes le 19 mai est une action de lobbying sociale jusque là inédite. Elle marque une nouvelle étape dans le recours à la force des manifestants après les violences répétées à l’encontre de la police.

Les candidats promettent de vastes réformes pour 2017 qui toucheront les nombreux acquis qui bloquent la France de toute part. Ces projets de remise en question de droits perçus comme des acquis non négociables par leurs bénéficiaires vont susciter des débats politiques mais la contestation autour de la loi travail peut être également analysée comme une répétition générale des mouvements qui ne manqueront pas de se lever après juin 2017.

Ces mouvements devraient être violents, radicaux et peu perméables à la négociation. C’est dire si les programmes devront être très préparés et surtout soutenus par ceux qui veulent que la France se réforme. Eux aussi devraient se mettre en mouvement dès à présent.

Mathieu Quétel, président de Sountsou – Affaires Publiques

lobbying de l’Urssaf contre la nouvelle économie

L’URSSAF de l’Île de France vient de lancer une vaste opération contre Uber avec, à la clé, une plainte au pénal. Au delà de la plateforme américaine, ce sont les nouveaux modes de travail qui sont visés par cette démarche de l’Urssaf qui s’apparente à un véritable lobbying contre les nouveaux statuts. 

L’URSSAF a décidé de s’attaquer à Uber et tente de faire reconnaître les travailleurs indépendants qui collaborent avec la plateforme américaine comme salariés. L’URSSAF demande donc à la plateforme les cotisations non payées et a engagé une procédure pénale pour travail dissimulé.

Une démarche qui s’apparente à un lobbying violent pour nier l’existence des auto-entrepreneurs dont le statut est en permanence remis en question par l’URSSAF. Celle-ci tente de prouver que des liens de subordination existeraient entre les personnes ayant choisi ce statut et les entreprises qui font appel à leurs services. L’URSSAF considère en l’espèce que ce lien de subordination entre Uber et les chauffeurs de VTC est démontré.

L’URSSAF s’attaque ainsi violemment aux nouvelles formes de travail apparues avec la multiplication des acteurs du numérique qui créent de nouveaux services. Elle nie une réalité économique et sociale en refusant de reconnaître que des centaines de personnes ont ainsi créé leur propre emploi, trouvant une solution concrète pour sortir de l’ornière du chômage et du handicap social.

Dans le même temps, l’opération « 70.000 entrepreneurs dans les quartiers » est lancée par la mairie de Bagnolet, Pôle emploi 93, la fondation FACE 93 en collaboration avec Uber, Planet Adam, l’ADIE, Rent a Car et Voiture Noire afin de faciliter la tâche à des jeunes gens désireux de devenir chauffeurs de VTC. Un contraste saisissant.

Brèves de lobbying

Nos « brèves de lobbying » apportent des éclairages sur des opérations passées ou en cours dans le domaine des relations institutionnelles. Une approche directe dont le but est de susciter la réflexion ou de donner des idées.

Les patrons de TPE préfèrent Macron et Juppé

Un sondage Ifop pour Fiducial montre qu’Alain Juppé est le candidat de droite préféré des patrons de TPE. Ils seraient 40% à choisir Alain Juppé lors de la primaire de la droite et 21% à choisir François Fillon qui opère une remontée surprenante de 10 points en un trimestre alors que Nicolas Sarkozy s’effondre de 18 points et passe à la troisième place avec 17% d’intentions de vote. Bruno Le Maire est l’autre grand perdant de ce trimestre puisqu’il passe à la quatrième place des intentions de vote chez les patrons de TPE. Visiblement le programme économique audacieux de François Fillon a reçu un excellent accueil auprès des entrepreneurs de petites entreprises.

À gauche, Emmanuel Macron avec 50% des intentions de vote creuse l’écart avec Emmanuel Valls (12%), Martine Aubry (7%) et écrase François Hollande, qui ne recueillerait que 6% des voix des patrons de TPE.

Le guide du lobbying citoyen

Avec la loi travail et la pétition lancée par Caroline de Haas, les citoyens ont fait connaissance avec le site change.org. C’est à partir de cette pétition qui a recueilli plus de 1,3 million de signatures, qu’est montée l’opposition de la loi travail qui s’est transformée au fil des semaines en Nuit Debout et en manifestations à travers la France, sans oublier une crise majeure au sein même de la majorité et du gouvernement. Le site change.org vient de lancer un guide du lobbying citoyen afin d’accompagner les citoyens désireux de faire entendre leur voix et de lancer une pétition. Tout y est, la rédaction, les tactiques de promotion, les conseils pour assurer le plus large déploiement sur les réseaux sociaux. Une nouvelle étape dans le lobbying numérique qui, avec la loi travail, vient de connaître un succès sans doute majeur.

Manif chez le patron de la CGPME

La Nouvelle République rapporte un épisode qui pourrait passer pour cocasse. Le 18 mai les manifestants réunis en intersyndicale CGT-FO et FSU à Thouars se sont arrêtés devant l’entreprise de François Asselin au prétexte que celui-ci préside la CGPME. Les manifestants reprochent au « patron des petits patrons » de revendiquer dans le cadre de ses fonctions nationales un temps de travail élargi pour les apprentis et un contrat de travail plus fluide. Autant de « régressions sociales » qui annoncent un « retour à Zola » pour les quelques 80 manifestants.

Appel au CAC 40

Il fallait s’y attendre. La polémique autour des salaires, il est vrai mirobolants, des patrons de PSA et de Renault-Nissan rebondit avec un « appel des 40 au CAC 40 » signé par des personnalités du monde politique et intellectuel. On notera la présence parmi les signataires du patron du PS et du président de l’Assemblée Nationale. Ils proposent que les patrons limitent leur salaire à 100 SMIC maximum soit 1,75 million d’euros par an. Cet appel pointe une « élite économique » qui « entretient un sentiment de chacun pour soi délétère ». Cette initiative, dont on ne peut s’empêcher de penser qu’elle a des relents de récupération politique à bon compte, fait partie de ces postures faciles qui visent à cibler le monde de l’entreprise et ses supposés dérapages. Elle instille une fois de plus l’idée selon laquelle il y aurait une France des patrons qui profiterait d’une vie confortable et « hors sol » par rapport au quotidien des Français. Un appel similaire aurait pu être lancé pour « soutenir les entrepreneurs de France » par exemple. En pleine bérézina de la loi travail, dont quelques uns des signataires sont des acteurs de premier rang, elle sonne comme un échec de plus pour des politiques réduits à des petits coups de communication répétés pour occuper la scène médiatique.

Des policiers démoralisés

Les policiers n’en peuvent plus d’être caricaturés. Présents depuis plus d’un an sur le terrain de l’anti-terrorisme, en première ligne en permanence, ils s’inquiètent de la multiplication des dérapages dont ils sont victimes. Les caricatures les dépeignant en racistes invétérés en casseurs de manifestation et de manifestants aboutissent à une violence de terrain « anti-flics » qui se développe dangereusement. Près de 400 policiers ont été blessés ces derniers mois au cours des manifestations et le chiffre ne fait que grossir. Les scènes de violence à leur égard se succèdent dans un silence assourdissant, leur manifestation du 18 mai avait pour but d’attirer l’attention du public et des politiques sur une situation qu’ils ne peuvent plus supporter. De nombreux parlementaires étaient présents à leur côté lors de leur manifestation.

Le coup tordu de l’URSSAF

L’URSSAF a décidé de s’attaquer à Uber et tente de faire reconnaître les travailleurs indépendants qui travaillent avec la plateforme américaine comme salariés. L’URSSAF demande donc à la plateforme les cotisations non payées et a engagé une procédure pénale pour travail dissimulé. Une démarche qui s’apparente à un lobbying violent pour nier l’existence des auto-entrepreneurs dont le statut est en permanence remis en question par l’URSSAF qui tente de prouver que des liens de subordination existeraient entre les personnes ayant choisi ce statut et les entreprises qui font appel à leurs services. L’URSSAF considère que ce lien de subordination entre Uber et les chauffeurs de VTC est démontré. Elle s’attaque ainsi violemment aux nouvelles formes de travail apparues avec la multiplication des acteurs du numérique qui créent de nouveaux services. Elle nie une réalité économique et sociale en refusant de reconnaître que des centaines de personnes ont créé leur propre emploi, trouvant la solution pour sortir de l’ornière du chômage et du handicap social. Dans le même temps, l’opération « 70.000 entrepreneurs dans les quartiers » est lancée par la mairie de Bagnolet, Pôle emploi 93, la fondation FACE 93 en collaboration avec Uber, Planet Adam, l’ADIE, Rent a Car et Voiture Noire afin de faciliter la tâche à des jeunes gens désireux de devenir chauffeurs de VTC. Un contraste saisissant.

La Banque de France veut plus de réformes

Le Gouverneur de la Banque de France vient d’adresser sa lettre annuelle au président de la République dans laquelle il appelle à une accélération et à une amplification des réformes. La Banque de France note que si elle renoue avec la croissance, la France reste très en retard et très en deçà de la reprise enregistrée chez ses voisins européens. Elle incite le gouvernement à engager des réformes sur l’apprentissage, pour les entrepreneurs et une décentralisation du dialogue social vers les entreprises. Un constat, largement partagé, mais qui rencontre les résistances des spécialistes du lobbying de rue qui bloquent la France actuellement…

Mobilisation contre le salaire des patrons

Le projet de Loi Sapin 2 devrait accueillir un amendement visant à rendre contraignant le vote des actionnaires sur le salaire des patrons. L’affaire autour du salaire de Carlos Ghosn dont le montant avait été retoqué par l’Assemblée des actionnaires avant d’être confirmé par le Conseil d’administration continue de susciter des remous et de permettre à certains parlementaires de s’acheter à faible coût une légitimité auprès d’électeurs choqués par les montants mirobolants de certains salaires. Les entrepreneurs auraient sans doute appréciés une telle mobilisation pour défendre l’entreprise et adopter des réformes mettant enfin un peu de fluidité dans notre droit, au lieu de cela la loi travail est réduite à peau de chagrin suscitant l’ire des salariés et des chefs d’entreprise…

Le luxe ouvrira le dimanche

Les magasins de luxe pourront ouvrir le dimanche dans les zones touristiques internationales (ZTI) créées par la loi Macron. La Fédération française de la couture du prêt-à-porter, des couturiers et des créateurs de mode a confirmé au journal Les Echos avoir trouver un accord avec les syndicats de salariés. L’accord signé par FO, la CFDT et la CGC prévoit de travailler au maximum 26 dimanches par an, sur la base du volontariat avec une rémunération double et la participation aux frais de garde des enfants, ainsi que des ascendants dépendants. Une bonne nouvelle, le fait que les grandes enseignes du luxe soient fermées le dimanche à Paris est un frein à l’attractivité touristique de Paris.

 

Brèves de primaire de la gauche 

Nos informations sur les coulisses des primaires à gauche.

Macron a besoin d’argent

Le mouvement « En marche ! » d’Emmanuel Macron vient de lancer une campagne de collecte de dons auprès de ses adhérents. Le mouvement revendique déjà près de 400.000 € de dons de la part de ses soutiens. Un mel adressé aux personnes inscrites sur le site internet lancé par Emmanuel Macron leur demande de faire un don « même minime ». En effet, pour mener une action politique, l’argent reste le nerf de la guerre, surtout, comme le souligne le mel lorsqu’on a « aucun élu ». Dans les partis traditionnels, les élus contribuent à la vie de leur mouvement en versant une contribution mensuelle qui représente un pourcentage de leurs indemnités d’élu.

Valls à la rencontre des citoyens

Emmanuel Valls se lance dans une sorte de tournée des régions à la rencontre des Français. Il devrait ainsi animer six rencontres d’ici le mois de juillet à travers la France. La première s’est tenue dans son fief d’Evry le mercredi 18 mai. Il était accompagné de ministres dont Najat Vallaud-Belkacem et Patrick Kanner. Cette démarche a pour objectifs de défendre le bilan sur le terrain, de montrer un visage plus humain moins orienté sur la sécurité, de montrer l’unité du gouvernement et de reprendre la main dans la perspective de la présidentielle. Loyal au président de la république, le premier ministre n’exclu sans doute pas de s’imposer en recours en cas de retrait de François Hollande de la course à un renouvellement de son mandat. Il a appelé le 18 mai à définir « un projet de société » pour 2017.

Révolution lyonnaise

En interview sur RMC, le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, remonté suite à une sanction infligée pour son manque de présence rue de Vaugirard, a surpris en proposant une vaste réforme du Sénat qu’il juge inadapté au fonctionnement de la démocratie. Il suggère de se baser sur le modèle allemand en ouvrant le Sénat aux présidents des Conseils départementaux et régionaux ainsi qu’aux maires des grandes villes.

Les Verts s’auto-détruisent

La transformation en micro-parti des Verts se poursuit lentement mais surement. Dernier épisode en date, la liquidation du groupe Verts à l’Assemblée Nationale. Celui-ci n’aura eu qu’à peine 4 années d’existence. Six députés pro-gouvernementaux ont brutalement quitté le groupe pour rejoindre le groupe PS, sabordant de fait le groupe des écologistes qui ne comptait plus que 16 membres après le départ de Denis Baupin. Le seuil pour créer un groupe parlementaire à l’Assemblée est de 15 députés, or les derniers « Duflotistes » ne sont que dix. Cécile Duflot est donc partie à la chasse pour trouver 5 députés prêts à les rejoindre. Un groupe permet de disposer de moyens logistiques ainsi que d’un temps de parole lors des débats, ce qui est précieux pour obtenir une visibilité médiatique.

Les écologistes incapables de gouverner ?

La dernière péripétie qui vient d’aboutir à la dislocation du groupe parlementaire écologiste à l’Assemblée Nationale est révélatrice de l’incapacité des Verts à trouver un corpus de gouvernement. 10 députés écologistes ont voté la censure au gouvernement, 2 d’entre eux ont même ajouté leurs voix à celles de la droite. Quelques jours plus tard, Cécile Duflot n’a pu s’empêcher d’envoyer un tweet dans lequel elle se revendiquait « seule » présidente du groupe quand l’accord passé entre pro et anti-gouvernement était un partage de présidence. Il n’en fallait pas plus pour que les 6 députés EELV pro-gouvernement s’agacent et quittent le groupe. Les Verts sont spécialistes de ces « arrangements » qui permettent de tenir des positions contradictoires voire d’opposition radicale tout en profitant de moyens qui peuvent leur être alloués dans le cadre de pactes plus ou moins clairs et peu respectés. Il semblerait qu’une nouvelle phase soit enclenchée à l’approche de la présidentielle et leur ex-allié socialiste soit déterminé à leur faire payer (très) cher leur attitude des derniers mois.

Ça va chauffer

Interviewé sur Europe 1, le président de la république s’est montré vif et déterminé. François Hollande semble avoir repris la main sur sa communication et il a clairement endossé son costume de campagne. Visiblement décidé à en découdre, il a invité les Français à lire les projets économiques des candidats à la primaire de la droite pour mieux dénoncer les propositions de réformes qu’ils portent et qui, selon lui, mettront en danger la solidarité avec les plus démunis. Il est revenu sans véritablement le lancer au vieux slogan de 1986 « Au secours la droite revient ! ». En pleine guerre de rue anti loi travail, François Hollande veut installer l’idée qu’il reste le seul rempart possible face aux risques que présenterait un président issu de la droite. Une posture cocasse et éloignée des tentatives d’ouverture et de recomposition puisque le vieux clivage droite/gauche est clairement de retour.

Hémorragie à l’Élysée

Les pots de départ se succèdent à l’Élysée et même s’accélèrent et certains conseillers ne seront même pas remplacés à l’image du conseiller économique du président. Près de 10 conseillers ont quitté le navire élyséen pour devenir ambassadeur, commissaire de police, ou encore rejoindre le privé. Dans quelques jours le directeur de cabinet du président rejoindra la préfectorale son corps d’origine qui lui manquerait. Si François Hollande a d’ores et déjà lancé sa campagne électorale, ses proches collaborateurs semblent considérer que la fin de règne est proche et ils n’hésitent pas à tourner cette page professionnelle et la transformer en étape prestigieuse sur leur cv. Ceci dit ses départs sont également l’occasion de recasages dans les postes dorés de la République avec l’intervention quand ce n’est pas la nomination directe par le président.

Collomb soutient Macron

Le sénateur-maire de Lyon a apporté son soutien au ministre de l’Économie lors d’un passage sur RMC en soulignant qu’il était le seul à percevoir que « la France a changé ». Gérard Collomb va plus loin, il considère qu’Emmanuel Macron sera le candidat de la gauche en 2017 dans le cas où François Hollande décidait de ne pas se représenter pour cause de mauvais sondages. Le cofondateur du courant des réformateurs au sein du PS considère que cela se déroulera « naturellement ».

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.