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Quand le « tous nuls » rejoint le « tous pourris »

C’est la fête aux politiques ! Pas un édito, pas un commentaire, pas une émission où les élus ne soient mis en cause, accusés de tous les maux, éloignés du peuple, incapables de comprendre le quotidien de leurs concitoyens, déconnectés des réalités, la « vraie vie » ne les concerneraient plus… Il étaient « pourris », ils sont en plus « tous nuls », et nous ?

Dans mes différentes activités et responsabilités d’entrepreneur, d’élu, de responsable de syndicat patronal, j’ai eu à affronter ces phrases : « tous pourris », « les politicards »… Certains de mes interlocuteurs n’hésitaient pas à me qualifier de « politicien » au prétexte que je tentais de défendre ceux qui prennent en mains la gestion de notre vie collective, ou simplement parce que, brièvement, j’avais été élu. C’est dire si ces « brèves de comptoir » me sont familières.

Les Français sont ulcérés. Tous ne partagent pas les mêmes motivations mais nombreux sont ceux à en vouloir à leurs dirigeants, à leur reprocher la situation économique désastreuse et le chômage qui ne cesse de gangréner notre société.

Les entrepreneurs sont également en colère. Ils ont raison. Les promesses de réformes ne sont pas tenues, les entreprises sont utilisées comme bouc-émissaires faciles et le ratage monumental de la loi travail ne fait que confirmer cette situation désespérante.

Les initiatives « citoyennes » pullulent. Un ministre en poste lance un mouvement « citoyen et transpolitique », comme s’il n’était pas lui-même déjà au pouvoir, des micromouvements espèrent une primaire citoyenne (voir nos Brèves de primaire(s)), leurs premières déclarations publiques sont d’un populisme qui manque de nouveauté, quelques Français font des nuits blanches « debout » à réfléchir, partager pour changer le monde, mais semblent endormis le jour venu…

Bref, ça râle de partout, nous revendiquons, espérons, sommes devenus les rois du « il faut que », « on devrait », mais dès qu’il faut passer à l’action concrète, il n’y a plus grand monde et les initiatives constructives sont peu nombreuses.

Ceux qui proposent des pistes de réflexion, des réformes parfois radicales, à l’instar de Robin Rivaton, Gaspard Koenig, Jacques Attali ou Hervé Novelli s’exposent aux critiques. Néanmoins, ils sont dans l’action. Ils sont dans le vrai. L’incantation ne sert à rien sinon à se soulager un peu de cette colère qui rode. Les Français ont certes besoin de se faire du bien, de trouver des responsables aux conséquences de leurs inconséquences, alors cibler les politiques, les enfourner tous dans le même sac est facile et pratique, un peu comme aller chez Ikéa.

Nous sommes dans une année pré-électorale. C’est maintenant que les réformes se préparent, au lieu de feindre la révolte, de se réfugier dans la colère, les entrepreneurs, en particulier, devraient se mobiliser, travailler à des propositions et s’organiser pour qu’au lendemain des élections, les promesses se transforment en réformes concrètes.

Les politiques ne sont ni « tous pourris », ni « tous nuls ». Ils sont humains, ils doivent faire face à des électeurs de plus en plus consommateurs, de moins en moins acteurs. Les Français sont prêts pour les réformes à condition que celles-ci ne remettent surtout pas en question leur confort individuel. Cette condition est compréhensible mais destructrice.

Alors nous devons aider les politiques à avoir du courage, les accompagner dans la mise en oeuvre des réformes. C’est une responsabilité concrète qui pèse sur les entrepreneurs pour 2017. À eux de la saisir et de s’engager.

Mathieu Quétel, président de Sountsou

Brèves de lobbying

Nouvelle rubrique dans la Newsroom de Sountsou « Les brèves de lobbying » apportent des éclairages sur des opérations passées ou en cours dans le domaine des relations institutionnelles. Une approche directe du lobbying dont le but est de susciter la réflexion ou de donner des idées.

Anti-Lobbying

L’affaire Numéro 23 ne cesse de faire parler d’elle. Si le dernier épisode a laissé le CSA « consterné » lorsqu’il a appris que le Conseil d’Etat annulait sa décision de retrait de la fréquence, les parlementaires se sentent très inspirés et multiplient les initiatives pour contraindre un peu plus le secteur audiovisuel en profitant de la proposition de loi « liberté, indépendance et pluralisme des médias ». Cette dernière, en cours de navette au Parlement, est utilisée comme véhicule législatif pour accueillir de multiples amendements visant à contrôler les nouveaux attributaires de fréquence, à menacer les mauvais payeurs de sanctions de la part du CSA ou encore à alourdir l’imposition des cessions de fréquences. Une multitude d’amendements, plus cocasses les uns que les autres sont déposés de façon anarchique. Lors de son audition à la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée Nationale, le président du CSA, Olivier Schrameck, a demandé aux députés d’introduire de nouveaux amendements afin de « corriger » la décision du Conseil d’Etat. Une demande accueillie avec beaucoup d’intérêt par le président de la Commission, Patrick Bloche. La course aux amendements anarchiques, inspirés par Numéro 23 n’est donc pas terminée. L’audiovisuel aurait sans doute mérité une véritable loi prenant en compte le nouvel environnement numérique et les multiples enjeux auxquels il doit faire face. Toute cette agitation législative n’empêche pas le dirigeant de Numéro 23 de poursuivre ses activités sereinement, il vient de céder 39% de son capital à NextradioTV et il annonce, toujours aussi tranquillement, dans une interview accordée au journal Le Monde, que l’accord avec Alain Weill (patron de NextRadioTV qui comprend notamment RMC et BFMTV) prévoit la possibilité d’une cession totale en 2017 ou 2020

Lobbying de rue

Une partie de la jeunesse s’est mobilisée contre la Loi travail, même si celle-ci ne la concernait pas directement. De pétition numérique, en manifestations et en Nuits debout, le lobbying, largement piloté par le syndicat étudiant pouponnière du PS, l’UNEF, a finalement permis d’obtenir des mesures pour les jeunes. Une victoire du bon vieux lobbying de rue. Mesure-phare du nouveau dispositif, la taxation du CDD est une victoire pour la gauche du PS, un nouvel échec pour le monde de l’entreprise qui reste le bouc-émissaire d’une réforme bâclée qui restera dans les annales. Quant aux différentes mesures proposées par le Premier ministre pour sa nouvelle tentative d’extinction de la crise avec la jeunesse, elles coûteront plusieurs centaines de millions d’euros aux finances publiques.

Lobbying cultuel

Étrangement dans le projet de loi Sapin 2 sur la transparence de la vie économique, les représentants cultuels sont exclus d’obligation de s’inscrire sur le registre des lobbyistes créé par le texte. Dans son ouvrage « Catholiques, engageons-nous ! », Pierre-Hervé Grosjean Artège, prêtre très médiatique revendique pourtant un lobbying chrétien indispensable pour assurer le rayonnement de la religion. Cet activiste chrétien, adepte des débats et qui ne se soustrait à aucune joute verbale a été l’un des plus ardents opposant au mariage pour tous. Omniprésent sur les réseaux sociaux, ses 30.000 abonnés Twitter apprécient son sens de la répartie et ses prises de position pour une Église très traditionnelle et peu progressiste.

Le lobbyiste de Trump

La primaire américaine bat son plein et elle est marquée par l’apparition de deux phénomènes : Bernie Sanders du côté des Démocrates et Donald Trump chez les Républicains. Ce dernier doit faire face à une forte résistance des élus républicains à sa candidature. Sèchement battu dans le  Wisconsin par Ted Cruz, Donald Trump ne pouvait continuer à fonctionner avec de grandes embardées et il avait besoin de sécuriser le vote des délégués dans les prochaines étapes qui le mèneront jusqu’à la Convention de Cleveland fin juillet. Alors, le candidat a embauché un maître du lobbying aux Etats-Unis, Paul Manafort. Ce spécialiste des coulisses du parti Républicain, même s’il fuit Washington, a déjà assuré la « défense » de plusieurs Présidents américains lors de leurs primaires victorieuses. Sa spécialité est la « sécurisation »  des délégués pour les votes lors des Conventions républicaines. Son expérience ainsi que ses innombrables succès font de lui un atout précieux et peut-être déterminant pour Trump dans la dernière ligne droite. Il partage avec son candidat une réputation un peu sulfureuse due aux pédigrés de quelques uns de ses clients internationaux, des dictateurs peu connus pour leur penchant pour la démocratie.

Brèves de primaire(s)

La campagne pour la primaire de la droite est bien lancée, on ne sait toujours pas si elle intègrera le centre, celle de la gauche est officiellement prévue pour les 4 et 11 décembre mais les parties prenantes font tout pour qu’elle n’ait pas lieu. Alors bienvenue à notre nouvelle rubrique « brèves de primaire(s) », pour être au coeur de l’essentiel de l’actualité de la prochaine élection présidentielle.

Fillon, le tournant ?

Candidat à la primaire de la droite, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy est désespérément donné quatrième des intentions de vote derrière Bruno Le Maire, il lance une opération reconquête. Le week end des 9 et 10 avril a été marqué par un retour en fanfare de François Fillon dans le débat de la droite. Il a multiplié les interviews et les coups contre ses adversaires. Bruno Le Maire est jugé pas si neuf que cela, Juppé un peu tiède dans ses propositions, quant à Sarkozy, les Français n’en veulent plus car ils ne souhaitent pas que se rejoue le match de 2012… François Fillon est un candidat à suivre de près, il est en dehors des modes et des tendances, il a travaillé un véritable projet de rupture et de réformes et il bénéficie de nombreux soutiens.

La primaire des Français

La société civile se bouge dans la perspective de l’élection présidentielle de 2017. Six micromouvements se réunissent afin d’organiser la primaire des Français en octobre. Dans un premier temps leur objectif est de réunir 500.000 signatures sur le site www.laprimairedesfrancais.fr ensuite ils organiseront formellement une primaire dont l’objectif sera de désigner un candidat transpolitique, issu de la société civile et qui ne devra pas avoir baigné trop longtemps dans le milieu politique. L’initiative réuni Génération citoyens du député européen Jean-Marie Cavada, Bleu Blanc Zèbre de l’écrivain Alexandre Jardin, Cap 21 de l’avocate et ex-ministre d’Alain Juppé Corinne Lepage, La Transition de Claude Posternak, Le Pacte civique de Jean-Baptiste Foucault ainsi que Nous Citoyens de Nicolas Doucerain et de l’entrepreneur Denis Payre.

Nuit Debout, source d’inspiration

Le Parisien du 11 avril nous apprend que la Secrétaire d’Etat à l’économie numérique, Axelle Lemaire, s’est rendue en immersion au sein des manifestants de Nuit Debout afin de mieux comprendre leur démarche et de s’en inspirer dans la préparation de la présidentielle. Elle ne serait pas la seule à avoir adopté la même démarche puisque le quotidien rapporte que des membres des cabinets des Ministres Patrick Kaner et Myryam El Khomri ont également tenté de comprendre « in situ » le mouvement Nuit Debout.

Juppé publie son programme

Outre son livre annoncé pour le 11 mai et consacré à ses propositions économiques, Alain Juppé publiera tous les mois des « cahiers thématiques » dans lesquels il développe les grandes lignes de son programme. L’initiative vise sans doute à concrétiser un peu plus le contenu de sa campagne avec une originalité, il propose une co-production avec les citoyens de ses propositions. C’est ainsi qu’il lance une enquête sur la santé, les Français sont invités à répondre à un questionnaire avec quelques questions ouvertes qui permettent de faire des propositions. Parallèlement, il a rendu disponible sur son site internet ses propositions pour l’agriculture le 12 avril.

La Belle Alliance Populaire

C’est le nom choisit par Jean-Christophe Cambadelis pour désigner le mouvement qu’il a lancé le 13 avril autour de personnalités de gauche et des (ex) verts ou associatives et syndicales. Ce collectif inédit comprend également des membres de la société civile, une cible très convoitée en cette année pré-présidentielle. On notera le retour de Fadela Amara, fondatrice de « Ni Putes, Nis Soumises » puis ministre de Nicolas Sarkozy. Un congrès fondateur est prévu pour le mois de décembre mais d’ici là un séminaire aura lieu fin mai avant l’installation de relais en région. Cette Belle Alliance Populaire ne compte aucun représentant de grand parti de gauche, puisque leurs responsables militent pour une primaire à gauche. Sur un plan tactique, elle permet également de contourner, donc de sortir du dispositif, les frondeurs qui n’en sont pas…

Les instants de sincérité des politiques

Anna Cabana est une journaliste politique aux analyses affutées. Elle connait parfaitement les rouages du pouvoir et, surtout, ses acteurs qu’elle fréquente de longue date. Elle publie un ouvrage surprenant chez Grasset qui nous propose un angle nouveau de ses multiples rencontres « Quelques minutes de vérité ».

Ces « Minutes de vérité » saisies par Anna Cabana, grand reporter au Point, apportent un éclairage différent sur les motivations et les multiples ressorts des politiques. Elle retranscrit des instants, presque volés, en tout cas perçus, au cours desquels des femmes et des hommes politiques se sont livrés à elle avec sensibilité parfois, profondeur voire une certaine drôlerie.

Ce livre contient des moments savoureux qui en disent long… Il en est ainsi de cet échange entre Nathalie Kosciusko-Morizet et Xavier Bertrand, l’une est secrétaire d’Etat à l’Ecologie, l’autre ministre de la Santé de Nicolas Sarkozy. L’une subit la douce suffisance de l’autre qui lui offre, en public, une petite leçon de « plouquitude ». Deux conceptions de la politique s’affrontent entre chenille en bois et expériences des marchés de Noël, entre chaussures de « plouc » et « ravissantes » bottines…

La première rencontre entre Anna Cabana et le couple Sarkozy, à « Beauvau », est un grand moment qui alterne entre rebondissements et émotions. Je vous laisse découvrir la fin de ce chapitre, court comme les autres, elle vous fera partager un instant de panique que de nombreux stagiaires en entreprise ont pu connaître.

François Bayrou est en colère. Il a soutenu François Hollande d’en l’entre-deux-tours de la présidentielle. En retour, il n’a rien obtenu. Même pas un geste sur sa circonscription lors d’une législative particulièrement difficile dont il sortira défait. Il en veut à « cet autre François » d’avoir fait semblant de l’entendre. Il s’en veut d’avoir compris trop tard « qu’il n’écoute pas les gens, il fait semblant ». Quant à François Hollande il rit…

Les « Quelques minutes de vérités » saisies sur le vif par Anna Cabana, sont passionnantes, on les parcourt avec surprise et une certaine délectation. Une autre façon, de découvrir certaines « bêtes » politiques et quelques personnalités du monde culturel.

« Quelques minutes de vérité », Anna Cabana, Grasset.

Les chiffres de la semaine

100

Anne Hidalgo, qui n’est pas tendre avec Emmanuel Macron, entend bien continuer de s’imposer à gauche et elle s’appuie pour cela sur son mandat de Maire de Paris. Elle a fait voter un budget de 100 millions d’euros consacrés à la démocratie participative. Elle entend faire de Paris un laboratoire de la démocratie participative et, sans doute, du renouveau de la gauche de la gauche. La méthode de gouvernance de la Maire de Paris est plus équilibrée et consensuelle que son image publique, c’est en tout cas ce qu’affirment ses soutiens dans Le Monde du mardi 12 avril. Il s’avère que ses contempteurs sont issus du monde de l’entreprise et saluent ses efforts pour créer de l’emploi dans la capitale. Si elle ne revendique encore aucune ambition élyséenne, Anne Hidalgo semble se préparer à assurer la relève de ses aînés. Cette démarche s’inscrirait dans la perspective de 2022, au grand damne de certains frondeurs dont Le Monde rapporte qu’ils auraient récemment pousser sa porte pour « sonder ses intentions » pour 2017. Sans succès.

5,1

Pole Emploi livre son enquête annuelle sur « les besoins de main d’oeuvre » réalisée auprès de 430.000 entreprises et elle surprend. Si le chômage est au plus haut, les intentions d’embauche des entreprises bondissent de 5,1% sur un an pour atteindre 1,83 million… À côté de ce chiffre impressionnant qui pourrait susciter un mouvement d’optimisme bienvenu, il convient de noter que les contrats courts gonflent les intentions d’embauche et, surtout, que les emplois saisonniers sont plus dynamiques que les contrats durables. 70% des intentions d’embauche concernent des PME de moins de 50 salariés. Le secteur des services continue de tirer le marché de l’emploi, il représente 40% des intentions d’embauche. Enfin, il faut noter le rebond prévisionnel de la construction qui voit ses intentions d’embauche croitre de 12% en 2016 contre une baisse de plus de 10% en 2015.

7

François Fillon frappe fort avec ses propositions pour le travail indépendant. Le candidat à la primaire de la droite s’est fixé pour objectif d’atteindre un niveau de chômage de 7% en France à l’issue de son quinquennat. L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy place la barre haut puisqu’il ambitionne d’imposer la France comme première puissance européenne en dix ans. Outre une réécriture du Code du travail, déjà annoncée, François Fillon mise sur les auto-entrepreneurs, un statut créé par son ancien ministre Hervé Novelli, lui-même chef d’entreprise. L’idée est de créer un statut totalement sécurisé d’auto-entrepreneur qui permettra aux entreprises de faire appel à des compétences externes sans craindre une requalification en contrat salarié. Une forme de contournement des lourdeurs qui pèsent encore sur l’embauche des salariés. Plusieurs dispositifs accompagneraient cette petite révolution : hausse de 50% des plafonds de chiffre d’affaires pour les autoentrepreneurs, réforme des qualifications nécessaires pour exercer certaines professions, extension du régime aux mineurs dès 16 ans, suppression du RSI…

1,1

Le gouvernement serait-il trop optimiste dans ses perspectives de croissance pour 2016 et 2017 ? Il mise sur une croissance pour cette année de 1,5% et même s’il estime faire preuve de prudence avec ce taux, Bruxelles penche plutôt pour une croissance de 1,3% pour la France en 2016. C’est le FMI qui refroidit toutes les espérances, il vient de revoir une fois de plus ses prévisions à la baisse et il estime que la France ne dépassera pas 1,1% en 2016 et 1,3% en 2017. Des prévisions lourdes de conséquences puisque c’est l’ensemble de l’équilibre budgétaire qui serait remis en question si le FMI était dans le vrai. Une perspective d’autant plus préoccupante que le FMI place la France dans le camp des mauvais élèves de l’Europe avec une croissance faible et en dessous de celle de la zone qui serait de 1,5% avec 2,6% pour l’Espagne et 1,5% pour l’Allemagne.

44,2

Bercy vient de lancer la campagne de l’impôt 2016, l’occasion pour Michel Sapin d’annoncer un reflux des prélèvements obligatoires qui passent de 44,5% du PIB à 44,2%. Ce taux avait atteint un record de 44,9% en 2014, son plus haut niveau depuis 50 ans ! Une occasion de rappeler que la France reste l’un des pays d’Europe ou le poids des prélèvements obligatoires sur le PIB est l’un des plus élevés avec 48,5% pour un célibataire selon l’OCDE (source Les Echos).

10

Le député René Dosière ne décolère pas. Il vient d’obtenir, après 17 mois d’attente, la réponse du ministère de l’Intérieur à sa question écrite sur le coût réel des dispositifs de sécurité mis à la disposition des anciens présidents de la République et nous ne sommes pas déçus. Le député a publié sur son blog une réactualisation du coût annuel des anciens présidents de la République, il atteint près de 10 millions d’euros, 9,6 millions précise-t-il. Ce nouveau calcul alourdit donc de 3,4 millions la précédente estimation qui ne datait pourtant que de janvier 2015 et qui s’élevait déjà à 6,2 millions d’euros annuels. Le classement reste le même est Valéry Giscard d’Estaing reste l’ancien président le plus coûteux pour la République avec 3,9 millions, mais cette somme englobe la protection de ses propriétés. Or, René Dosière a isolé la protection rapprochée de chacun des anciens chefs de l’Etat et si l’on s’en tient à ce seul périmètre alors Nicolas Sarkozy est le plus coîteix à protéger avec 743.318 Euros par an contre 346.695 pour Valéry Giscard d’Estaing et 277.356 pour Jacques Chirac.