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Catégorie : Actualités

Sountsou dans le magazine allemand FOCUS

Le magazine allemand FOCUS a sollicité l’expertise de Sountsou, afin de commenter la décision de Google de lancer son fonds européen pour l’innovation dans la presse. 

Mathieu Quétel, président de Sountsou, développe l’analyse du cabinet sur la nature des projets financés en France et s’interroge sur les risques de réduction des investissements. En effet, le fond était initialement limité au territoire français.

Le Fonds européen de Google s’appelle Digital News Initiative (DNI).

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RNT : Une rentrée cruciale pour sa réussite

Cette tribune a été publiée dans La Lettre Pro de la Radio

Avant la trêve estivale, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a lancé une consultation publique « relative aux choix des zones de déploiement à venir de la radio numérique terrestre (RNT) et préalable au lancement d’appels aux candidatures locaux sur le territoire métropolitain ». Le CSA va sans doute publier, dès les premiers jours de la rentrée, les résultats de cette consultation avant de lancer, dans la foulée, des appels aux candidatures en RNT. Sommes-nous à la veille du véritable déploiement national de la RNT ?

Un projet initial de déploiement trop timide

La consultation du Conseil supérieur de l’audiovisuel laissait entrevoir deux écueils à la réussite du lancement effectif de la radio numérique terrestre : un nombre trop limité d’allotissements locaux et une étonnante réserve de multiplexes nationaux.

Pourtant, les allotissements locaux constituent un élément fondamental de la réussite de la RNT, car ils permettront aux radios locales et régionales, dont le modèle économique repose encore largement sur la publicité locale, de préserver celui-ci. Le « Collectif Radios en Nord », créé autour de TPE,  de PME et de radios associatives a d’ailleurs été créé en juillet pour rappeler l’importance d’un maillage efficace des territoires en RNT, qui prenne, notamment en compte les besoins en décrochages.

Or, le CSA envisageait de composer les futurs appels aux candidatures autour d’un allotissement local et d’un allotissement étendu, un dispositif bien insuffisant pour espérer une réussite rapide du déploiement de la RNT.

Dans sa consultation, le CSA pariait sur un engagement futur du service public et des éditeurs nationaux dans la radio numérique terrestre et leur réservait donc l’essentiel de la ressource disponible. Une posture surprenante qui aboutirait, de fait, à offrir aux éditeurs frileux ou hostiles vis à vis de la RNT, une sorte de dividende numérique. Ainsi, les PME et les associations de la radio financeraient le lancement de la RNT, puis les groupes nationaux et le service public viendraient tirer leurs bénéfices, une fois la garantie de réussite de ce nouveau paysage obtenue… Une situation inacceptable pour les radios indépendantes.

Gageons que le CSA fera, finalement, preuve de sagesse dans les appels aux candidatures qu’il s’apprête à lancer et créera les conditions d’une réussite de la RNT en France.

Le CSA doit s’appuyer sur les PME de la radio

Un plus grand nombre de multiplexes, notamment locaux, devrait être proposé en appel aux candidatures afin de permettre aux éditeurs intéressés de se lancer avec une véritable stratégie de développement qui préserve leur modèle économique. S’il est envisageable qu’une ressource nationale soit préservée pour le service public, il est difficilement concevable que des éditeurs hostiles à la RNT puissent se voir réserver tout un pan de la ressource, en prévision de leur revirement probable en cas de succès.

Les prochains appels aux candidatures en RNT préfigureront le véritable plan de déploiement de celle-ci, ils revêtent donc une importance toute particulière. Ils constitueront un signe de la détermination du CSA à lancer ce nouveau paysage radiophonique, numérique, gratuit et accessible par tous. Les industriels attendent, légitimement, ce signal afin de proposer au marché français plus de récepteurs FM/DAB/IP. C’est le cas, notamment, pour la première monte, hors option, dans les véhicules de tourisme, ainsi que pour l’élargissement de l’offre de récepteurs de salon ou encore l’initialisation des puces FM/DAB dans les téléphones portables. Les nouveaux-entrants en ont besoin afin de construire des plans d’affaires crédibles aux yeux des investisseurs et les éditeurs historiques doivent pouvoir poser des plans de développement avec la perspective que leurs programmes soient effectivement écoutés via la RNT.

Paradoxe : pour réussir la RNT, il faut plus de fréquences FM

Mais, la RNT ne constitue pas le seul enjeu de cette rentrée pour les PME de la radio. Celles-ci ont également besoin d’être renforcées en FM. Les appels aux candidatures en FM analogique, en cours et à venir, devraient permettre au CSA de renforcer les radios locales et régionales par l’attribution des fréquences qui leur manque encore trop souvent pour assurer un avenir serein dans leur bassin d’audience. Car la FM reste le coeur de business de ces radios, tant l’IP que la RNT ne sont, actuellement, que des nouveaux modes de diffusion, certes incontournables, mais dont le modèle économique reste à trouver.

Le déploiement de la RNT ne pourra pas réussir si les PME de la radio restent trop contraintes dans la FM. Il s’agit, en apparence, d’un paradoxe mais pour envisager rester compétitives dans l’IP et assumer le déploiement de la RNT, il sera indispensable aux radios indépendantes de disposer d’un potentiel de développement de leur audience par le biais du mode de diffusion qui reste aujourd’hui leur source quasi-unique de revenus publicitaires : la FM.

Le CSA se trouve donc face à un double rendez-vous en cette rentrée 2016 : permettre à la RNT de réussir en lui réservant un maximum de ressources dès à présent et donner aux éditeurs motivés par la RNT les moyens d’en assumer le déploiement. Cette contrainte liée demandera du courage et de la détermination à l’Autorité de régulation. Mais, n’est ce pas précisément dans sa mission de réguler le paysage audiovisuel ?

Mathieu Quétel, président de Sountsou – Affaires Publiques

Politique et éthique : regards croisés 

Le 1er septembre, paraîtra l’ouvrage « Politique et éthique : regards croisés », aux éditions Bart & Jones, fruit des réflexions de 17 auteurs qui, sous la direction de Nathalie Bordeau et David-Xavier Weiss, exposent librement et indépendamment les uns des autres leur point de vue sur le sujet. Mathieu Quétel, président de Sountsou est l’un des co-auteurs de l’ouvrage.

Au premier abord sous l’angle d’une critique d’un système politico-médiatique français à bout de souffle, le livre fait ressortir, au final, le sentiment commun que politique et éthique s’enrichissent mutuellement, mais qu’il reste à la première beaucoup à apprendre de la seconde pour redonner envie de s’investir pleinement et de se réapproprier la vie de la Cité.

De l’échelon local à l’échelon national ou européen, de Paris à Bruxelles, du Moyen Orient à l’Afrique subsaharienne, des coulisses des cabinets ministériels et des grandes rédactions, du monde de l’entreprise et à celui des associations, politique et éthiques ne cessent de s’entrecroiser, souvent pour le meilleur, parfois sous les fourches caudines d’une réalité sans concession.

La préface de l’ouvrage est signée d’Alain Juillet, qui a ainsi souhaité s’associer à une volonté collective de donner de notre vie publique une image parfois moins sévère, mais toujours plus exigeante. C’est d’ailleurs le sens de la démarche de Nathalie Bordeau et David-Xavier Weiss qui, très concernés par les événements ayant agité le monde politique, en particulier ces derniers mois, ont voulu faire de leurs interrogations un vecteur de changement et d’émergence de bonnes pratiques -souvent déjà existantes, mais moins soulignées que leur absence conjoncturelle.

Parmi les coauteurs qui ont contribué à cet ouvrage, on trouve des universitaires français et étrangers, comme Catherine Mercier-Suissa, Eric Kouevi, Julien Husson, Christophe Schmitt, Didier Nobile, Nehme Azouri, Charbel Salloum, Jacques Digout et Quentin Lefebvre, des journalistes et écrivains, au travers des contributions de Laurent Kupferman et Océane Labalette, mais aussi des  personnes issues de la société civile et du monde de l’entreprise, comme Marc Lefebvre, Mathieu Quétel, David Noual et Alban Boyer.

Le président de Sountsou est l’auteur d’un chapitre intitulé « éthique et médias » dans lequel il revient sur le traitement de l’affaire DSK, la polémique autour d’Éric Zemmour en décembre 2014 ou, plus récemment, la couverture par les médias audiovisuels des attentats de janvier en France. L’occasion de pointer du doigt à la fois certaines postures journalistiques surprenantes lorsqu’elles ne sont pas contradictoires et surtout de porter un éclairage original sur les nouveaux censeurs qui tentent de s’imposer dans notre espace médiatique.

L’intégralité des droits d’auteur relatifs à cet ouvrage seront reversés à l’Association  Le Refuge, qui a été reconnue d’utilité publique en 2011. Elle gère plusieurs dispositifs d’hébergement temporaire et d’accompagnement psychologique et social à destination d’adolescents et jeunes majeurs confrontés à des situations d’homophobie ou de transphobie de la part de leur entourage, et particulièrement du milieu familial. 5 270 jeunes ont contacté l’association depuis sa création. 731 ont été hébergés au 31 décembre 2014.

« Politique et éthique : regards croisés » est publié chez Bart & Jones et disponible sur Amazon, et I Tunes en e book et livre physique.

Lobbying : paix armée dans le fast food

Le 21 septembre a lieu la Journée internationale de la paix, sous l’égide de l’UNESCO. Burger King, fidèle à sa politique de communication décalée, s’est saisi de cette journée pour interpeller, par voie de presse, aux Etats-Unis son concurrent de toujours, McDonald’s, et lui proposer de s’unir pour une opération commune à l’occasion de cette journée particulière. 

La Journée internationale de la paix, qui a lieu le 21 septembre « traduit l’aspiration profonde de tous les peuples à vivre ensemble, libres et égaux en dignité et en droit » selon Irina Bokova, directrice générale de l’Organisation qui précise « le droit à la paix revêt une acuité toute particulière en regard des violences qui déchirent la planète ».

Des valeurs qui ont inspiré Burger King. À l’occasion de la Journée de la paix 2015, le créateur du Whopper, propose à celui du Big Mac, de créer un sandwich commun, le Mac Whopper et, pourquoi pas, d’ouvrir un restaurant ensemble à Atlanta, à mi-chemin des sièges sociaux des deux géants du burger.

Une idée forte et qui pourrait raisonner positivement chez les fans des deux enseignes, si le message n’était pas si ironique et surtout diffusé sans concertation préalable entre les deux géants du fast food mondial. La démarche a été annoncée par des achats d’encarts publicitaires dans les journaux américains et relayée par la diffusion d’un film sur les réseaux sociaux. Une belle opération de communication et de lobbying destinée à donner une image de rassembleur à Burger King. Néanmoins, la ficelle est un peu grosse pour être avalée par son concurrent.

Ainsi, la réponse de Mac Do ne s’est pas faite attendre. Sur sa page Facebook, on sent un léger agacement du côté de la firme de Oak Brook qui précise « un simple coup de téléphone aurait suffit » avant de dénoncer le manque d’ambition de Burger King, estimant « que les deux marques pourraient faire quelque chose de plus grand pour faire la différence ». Même si l’initiative est soutenue par l’association « Peace One Day » qui bénéficierait des recettes de l’opération, elle ressemble à de la communication d’opportunité qui pourrait finalement se retourner contre son initiateur.

On imagine, en effet, que les équipes de Mac Donald’s travaillent à la riposte qui pourrait prendre différentes formes comme une véritable opération commune des principaux industriels du fast food à l’occasion de cette journée du 21 septembre.

La morale de l’histoire ne serait-elle pas que pour faire la paix, il faut-être deux et passer par le dialogue plutôt que par la provocation et la manipulation médiatique ?

La rentrée s’annonce rude : nos chiffres le montrent

Les tensions autour du dialogue social, les revendications du patronat, des agriculteurs et des syndicats, une reprise qui ne cesse de se faire attendre, un chômage persistant, sont quelques-uns des chiffres retenus par Sountsou pour cette semaine de rentrée, auxquels s’ajoutent le mauvais coup de Burger King contre McDonald’s ou encore des chiffres encourageants pour la vente de logements et des entrepreneurs qui retrouvent le moral. Bonne rentrée !

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Le patronat espère beaucoup de la mission confiée, en avril, à Jean-Denis Combrexelle, ex-directeur général du travail, pour amplifier les réformes en matière de dialogue social. Ce Haut Fonctionnaire est respecté et a su résister à huit ministres du Travail, ce qui illustre bien ses capacités à créer du consensus. Afin de mener à bien sa mission, hautement délicate, le rapporteur s’est entouré de nombreux experts, et devrait remettre ses conclusions vers la mi-septembre. Manuel Valls semblait déterminé à engager une réforme en profondeur lorsqu’il a désigné Jean-Denis Combrexel, mais pourra-t-il mener à bien son projet ? Un premier signe pourrait-être donné avec la nomination du nouveau ministre du Travail, très attendue par les partenaires sociaux. D’autant que la perspective d’une réforme volontariste du dialogue social est fortement espérée et prônée par le patronat et, surprise, de plus en plus soutenue à gauche et à droite de l’hémicycle. L’enjeu est de donner plus de marge au terrain en permettant plus d’accords au niveau des branches voire des entreprises, et en limitant les grandes négociations inter-professionnelles à quelques sujets. Si la CGT et FO sont déjà vent debout, des syndicat réformistes pourraient appuyer une démarche de cette nature.

21,8

Bonne nouvelle pour les professionnels de l’immobilier : les ventes de logements neufs ont progressé de 21,8% au deuxième trimestre, selon le ministère du Logement. Elles atteignent leur plus haut niveau depuis trois ans. Les studios retiennent particulièrement l’attention des investisseurs particuliers qui souhaitent bénéficier d’avantages fiscaux et progressent de 36,8% sur la période. Cette reprise bénéficie des taux bas et du dispositif Pinel qui semble séduire les acheteurs. Néanmoins, les professionnels du bâtiment ne peuvent se satisfaire puisque les mises en chantier ont encore reculé de 7,4% au second trimestre. Un chiffre à nuancer car les temps de mises en constructions sont assez longs, généralement de huit mois, si bien que l’embellie dans les réservations ne devraient se concrétiser pour les constructeurs qu’à partir du premier trimestre 2016. Toutefois, la fédération française du bâtiment (FFB) a relevé de 30.000 à 45.000 sa prévision de destruction d’emplois en 2015.

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C’est en milliards d’euros les allègements prévus, en quatre ans, pour les entreprises par le pacte de responsabilité et il s’agit également d’un point de crispation des syndicats en cette rentrée. Ils sont unis pour reprocher au patronat de ne pas jouer le jeu des compensations au pacte, notamment en ce qui concerne l’emploi, et Manuel Valls ne les contredit pas dans la tribune qu’il a publié mardi 25 août dans Les Échos. En revanche, le patronat ne comprend pas ce procès et Pierre Gattaz, président du Medef estime, quant à lui, que 75% des employés des entreprises adhérentes à son syndicat sont couverts par un accord de contreparties. L’enjeu est de taille, puisque trois syndicats (CGT, FSU et Solidaires) souhaitent une remise en cause totale des 19 milliards qui restent à voter, ils rejoignent le PS pour demander une réorientation de ces mesures vers les ménages et les collectivités. Ils manifesteront le 8 octobre prochain pour faire pression sur le gouvernement. Les autres syndicats souhaitent un audit sur l’utilisation du pacte afin d’opérer d’éventuels ajustements, en cas de besoin, notamment vers des secteurs jugés plus prioritaires que d’autres.

64

C’est la bonne nouvelle de la semaine, les entrepreneurs retrouvent le moral, selon un sondage Odoxia-Les Échos. 64% des entreprises sont « optimistes pour leur avenir » et ce chiffre atteint 89% pour les grandes entreprises. Néanmoins, ce sondage met également en évidence une forme de désarroi des entreprises face aux lourdeurs administratives. Si elles semblent relativement prêtes pour la généralisation de la complémentaire santé au 1er janvier 2016, elles sont 62% à ne pas connaître ou à ne pas s’être préparées pour la mise en place du compte de pénibilité, obligatoire pourtant depuis le 1er janvier 2015. 51% des entreprises n’ont jamais entendu parler de la déclaration sociale nominative, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2016 et 63% ignorent tout de l’entrée en vigueur des contrats responsables, prévue également pour le 1er janvier 2016. Un sondage cruel pour les lourdeurs administratives qui ne cessent de s’accroître et qui finissent par être inutiles.

31

C’est en pourcentage, le nombre de logements chauffés à l’électricité, en France, selon l’ADEME. Ils sont au coeur de l’annonce de Ségolène Royal qui souhaite échanger des radiateurs électriques vétustes contre de nouveaux appareils plus performants et moins consommateurs d’énergie. Fidèle à son habitude, la ministre de l’écologie a choisi les médias pour faire son annonce tonitruante, la logistique devra suivre. Son objectif est de permettre aux citoyens de participer à la loi sur la transition énergétique et d’en mesurer directement les effets. Une façon de rendre cette loi populaire et concrète et de promouvoir ainsi la « citoyenneté écologique ». Ce projet est assez ancien et souffre d’un manque de budget pour le concrétiser, il concernera donc prioritairement les « territoires à énergie positive ». 209 territoires ont signé une convention qui les engage à promouvoir la transition énergétique, soit environ 16 millions d’habitants concernés.

53

C’est en pourcentage, la progression des investissements de business angels dans des start-up en France au 1er semestre 2015. Selon le fonds Isai, les montants des fonds investis sont passés de 8 millions d’euros au deuxième trimestre 2014, à plus de 16 millions au deuxième trimestre 2015. La France reste très en retard par rapport aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, un véritable barrage pour les start-up françaises qui ont du mal à trouver leurs premiers financements. Celles-ci espèrent beaucoup de la loi Macron 2 sur le numérique qui pourrait faciliter l’investissement individuel, notamment par des incitations fiscales.

315

L’Europe lance un plan d’investissement de 315 milliards d’euros sur trois ans qu’elle garantira à hauteur de 16 milliards. Par cette démarche l’Europe espère relancer l’investissement dans les projets à risque, peu soutenus par les banques. Elle compte notamment sur la mobilisation des Etats membres avec leurs banques d’investissement pour accompagner la démarche. D’ores et déjà, neuf Etats se sont engagés sur 42,6 milliards, dont la France pour un montant de 8 milliards d’euros. Désormais, le secteur privé est la cible de la Banque Européenne d’Investissement, notamment les PME innovantes qui peuvent avoir besoin d’investissements pour accompagner leurs projets.

136

Une contradiction fiscale ? Le gouvernement plancherait, selon Les Échos, sur une hausse de la redevance audiovisuelle qui s’élève actuellement à 136 €. Le ministère de la Culture serait favorable à un élargissement de l’assiette vers les ordinateurs et les smartphones, quant à Bercy, il privilégierait une hausse nette. Dans un contexte d’annonces gouvernementales visant à rassurer les Français sur le reflux fiscal enclenché, une nouvelle hausse, même minime de la redevance audiovisuelle, peut sembler contradictoire. En outre, les difficultés de l’audiovisuel public à se réformer et les annonces récentes de création d’une nouvelle chaine d’information continu par la présidente de France Télévision ne font que brouiller un peu plus le message fiscal du gouvernement. Si le contribuable peut comprendre que le service public de la radio et de la télévision soit financé par ses usagers, peut-il encore accepter d’être mis à contribution pour élargir un service déjà important et qui peine à se remettre en question ? Rien n’est moins sûr.

3

Le 3 septembre, la FNSEA veut mettre 1000 tracteurs dans les rues de Paris afin d’obtenir du gouvernement une rallonge sur le plan annoncé le 22 juillet dernier. Ce plan prévoyait de mobiliser 600 millions d’euros, remboursables pour les deux tiers, vers les agriculteurs les plus sinistrés.  Or, la FNSEA chiffre à 3 milliards d’euros, le montant des investissements nécessaires pour redonner de la compétitivité aux éleveurs français avec un dispositif qui allierait des allégements de charges, l’effacement de cotisations sociales, et des mesures sur l’endettement des jeunes exploitants ainsi que le foncier non bâti. Il semblerait que la revendication consistant à élargir le bénéficie du Crédit impôt compétitivité emploi (Cice) aux exploitants agricoles aient été entendue avec bienveillance du côté de l’Elysée. Les normes environnementales  qui pèsent sur les exploitations françaises restent un point d’achoppement majeur car elles nécessitent d’importants investissements « non rentables » et ne sont pas rendues obligatoires dans le reste de l’Europe. Les agriculteurs demandent également la levée de l’embargo russe sur le porc, le financement du stockage de la viande et du lait en attendant une remontée des cours. Ces demandes seront présentées le 7 septembre au Conseil européen de l’agriculture, qui se tiendra à Bruxelles.

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Le 21 septembre a lieu la Journée internationale de la paix, sous l’égide de l’UNESCO. Cette journée « traduit l’aspiration profonde de tous les peuples à vivre ensemble, libres et égaux en dignité et en droit » selon Irina Bokova, directrice générale de l’Organisation qui précise « le droit à la paix revêt une acuité toute particulière en regard des violences qui déchirent la planète ». Burger King, fidèle à sa politique de communication décalée, s’est saisi de cette journée pour interpeller, par voie de presse, aux Etats-Unis son concurrent de toujours, McDonald’s, et lui proposer de s’unir pour une opération commune à l’occasion de cette journée particulière. Le créateur du Whopper, propose à celui du Big Mac, de créer un sandwich commun le Mac Whopper et, pourquoi pas, d’ouvrir un restaurant commun à Atlanta, à mi-chemin des sièges sociaux des deux géants du burger. Une idée forte et qui pourrait raisonner chez les fans des deux enseignes, si le message n’était pas si ironique et surtout diffusé sans concertation préalable entre les deux géants du fast food mondial. Ainsi, la réponse de Mac Do ne s’est pas faite attendre, sur sa page Facebook, on sent un léger agacement du côté de la firme de Oak Brook qui précise « un simple coup de téléphone aurait suffit » avant de dénoncer le manque d’ambition de Burger King, estimant « que les deux marques pourraient faire quelque chose de plus grand pour faire la différence ». Même si l’initiative est soutenue par l’association « Peace One Day » qui bénéficierait des recettes de l’opération, elle ressemble à de la communication d’opportunité qui pourrait se retourner contre son initiateur. La morale de l’histoire ne serait-elle pas que pour faire la paix, il faut-être deux et passer par le dialogue plutôt que par la provocation et la manipulation médiatique ?

1900

Le nombre de chômeurs a diminué de 1900 personnes classées en catégorie A (ceux qui ne travaillent pas du tout) au mois de juillet. Néanmoins, si on tient compte des demandeurs d’emploi ayant en partie travaillé dans le mois, la hausse est tout de même de 15100 personnes. Ce résultat, s’il est encourageant, reste très limité voire décevant, à l’image de cette reprise économique qui n’en fini pas de s’annoncer sans se concrétiser vraiment. Sur le plan politique, la situation devient vraiment préoccupante puisque le gouvernement mise beaucoup sur une reprise plus franche sur la fin d’année et, dans la foulée, un reflux du chômage. La France compte 3,55 millions de chômeurs de catégorie A et le traitement social du chômage semble avoir atteint ses limites malgré les moyens conséquents qui lui sont consacrés. Or, le président de la République a lui-même conditionné sa candidature en 2017 à une baisse du chômage, moyen tangible de vérifier la crédibilité de son bilan. La reprise très timide ne sera pas aidée par la crise chinoise, les prévisions pourraient être remises en question.