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Catégorie : Actualités

Républicains, presse, télécoms, fiscalité…

Les Républicains, le compte pénibilité, les mutations dans les télécoms, la concentration dans la presse, des réformes fiscales osées, ce sont les quelques thèmes retenus cette semaine par Sountsou et captés dans la bouche de responsables politiques, d’entreprises ou syndicaux.

Alain Juppé, invité du Grand rendez-vous Europe 1, I Télé, Le Monde, le 31 mai

« Sarkozy a le parti, pour l’instant j’ai l’opinion. J’organise ma petite PME. Parfois une PME très performante est plus efficace qu’un grand groupe du CAC 40. »

Bruno Le Maire, dans son discours au congrès fondateur des Républicains (ex-UMP) oublie volontairement de citer Nicolas Sarkozy et insiste sur le besoin de renouveau, via Le Lab E1

« Faisons tomber les murs de cette classe politique qui ne se renouvelle jamais. Vous butez contre les mêmes visages ? Nous allons vous en offrir de nouveaux. Vous butez contre les mêmes idées ? Nous allons en défendre de nouvelles. » 

Tweet de Florian Philippot après la création du parti Les Républicains, le samedi 30 mai

« Bienvenue à l’RPS ! Ça gratte ça démange c’est mauvais pour la France. #Herpès »

Alain Juppé, au congrès fondateur du parti Les Républicain après avoir été sifflé par certains militants, samedi 30 mai

« Ça me fait de la peine, mais ça ne change pas ma détermination (…) Je me réjouis de partager avec vous l’enthousiasme d’un nouveau départ : celui des Républicains à qui je souhaite, de tout coeur, bon vent. Notre mouvement peut compter sur mon concours, ma loyauté, mon ardeur. J’ai aimé l’UMP. J’aimerai les Républicains ! » (…) en 2017, il faudra être prêt à agir » (…) On ne fait rien de bon dans la division, ni dans la recherche méthodique du clivage. Certes, parfois, du conflit peuvent naître des solutions nouvelles. Mais les conflits viennent tout naturellement dans notre pays, grand amateur de polémiques et d’affrontements. Le rôle d’un dirigeant n’est pas de les susciter, ni de les attiser, mais de les apaiser. Notre société a besoin d’apaisement, pas de revanche. »

Francis Morel, PDG du groupe Les Échos, au sujet du rachat du journal Le Parisien, interviewé par Le Figaro Économie du 27 mai

« Les Échos ont connu ces dernières années une hausse spectaculaire de leurs résultats. Notre diffusion est au plus haut depuis dix ans. Nous sommes revenus à l’équilibre en 2014 et nous serons rentables en 2015. Mais cette réussite repose sur un équilibre fragile. Aujourd’hui, les acteurs de taille moyenne, comme nous, ont du mal à se développer. L’heure est à la concentration, comme le prouve le rapprochement du Monde et de L’Obs, ainsi que celui de Libération et de l’Express. Depuis deux ans, j’ai la conviction que rester isolé n’est plus une option.»

Philippe Carli, Directeur général du groupe Amaury sur la cession du journal Le Parisien, interviewé dans Les Échos du 27 mai

« (…) le monde des médias est en pleine mutation. À l’échelle mondiale, les géants du Web, comme Google et d’autres, s’intéressent de plus en plus aux contenus, et, à l’échelle française, la presse se consolide autour de quelques acteurs. Il faut atteindre une taille critique pour continuer de progresser et s’imposer. »

Alexandre Saubot, Président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) interrogé sur le dispositif pénibilité du gouvernement, dans Les Échos du 27 mai

« (…) Je pense sincèrement que cette décision du gouvernement est une grave erreur qui va nuire, à terme, à la compétitivité de nos entreprises, à la prévention de la pénibilité et aux finances publiques. Elle doit faire l’objet d’une correction fondamentale si on ne veut pas qu’elle génère les mêmes conséquences négatives sur le long terme qu’ont pu avoir par le passé la retraite à 60 ans ou plus récemment les 35 heures. Ce dispositif va donc clairement à l’encontre de l’objectif de reconquête industrielle que s’est fixé le gouvernement.»

Nathalie Kosciusko-Morizet, interrogée par Les Échos, sur ses propositions économiques, le 27 mai

«Je propose de baisser les impôts sur le travail et le capital de 100 milliards d’euros dès 2017. Pour les deux tiers, cette baisse doit se faire sur le travail, via surtout une baisse des cotisations patronales, et sur la fiscalité pesant sur l’investissement, par exemple une accélération de l’amortissement. on le voit bien aujourd’hui : l’investissement est le moteur manquant de la reprise. Concernant les baisses d’impôt sur le capital, je ne préconise pas de supprimer l’ISF, compte tenu de sa charge symbolique, mais de baisser très fortement le taux supérieur, qui, à 1,5% est quasiment confiscatoire, en le ramenant à moins de 0,5%. Il faut aussi déplafonner la faculté de payer son ISF par l’investissement dans les PME et les ETI. Plutôt que de les faire fuir, on doit encourager les capitalistes à financer l’investissement productif et l’emploi.»

Daniel Fasquelle, Député et trésorier de l’UMP, après le rejet par tribunal de grande instance de Paris du recours déposé contre l’utilisation par l’UMP du nom Les Républicains

« C’est la liberté qui triomphe, la liberté pour l’UMP de s’appeler Les Républicains. Tout le monde a compris que c’était une manoeuvre politique dont le seul but était de troubler les militants à quelques jours du Congrès.»

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, sur le projet de loi sur le dialogue social, dans Les Échos du 26 mai

«C’est une loi qui porte mal son nom. Parmi les nombreux points de désaccord que nous avons sur ce texte, j’en citerai trois. Le premier est la dilution dans la future délégation unique du personnel dans les entreprises de moins de 300 salariés du CHSCT, l’institution du personnel la plus crainte des employeurs. Les élus devront gérer concomitamment les questions des conditions de travail et celles d’emploi, or on ne peut pas être bon partout. Le deuxième gros point de désaccord c’est le contournement des organisations syndicales dans les entreprises où aucune n’est implantée avec le mandatement. Troisième point : la représentation des salariés des très petites entreprises. C’est du vent ! Comment peut-on penser sérieusement que 13 commissions régionales vont permettre de régler quoi que ce soit dans les TPE.(…)»

Franck Riester, sur les primaires à l’UMP, dans le Talk-Le Figaro du 28 mai

« Je pense qu’il (ndlr : Bruno Le Maire) peut gagner et qu’il doit gagner. (…) Le moment venu, je pense l’année prochaine, il sentira s’il faut y aller ou non. (…) Il faut des hommes avec des nouvelles pratiques, et un projet fort pour changer radicalement la donne.»

Didier Casas, président de la Fédération Française des Télécoms (FFT), dans Les Échos du 28 mai

« Mon premier objectif (…) est de renforcer notre présence sur tous les grands dossiers du secteur. Les télécoms sont aujourd’hui un maillon indispensable du numérique et de l’économie du pays. La filière investit environ 7 milliards d’euros par an soit l’équivalent de 11 viaducs de Millau ou de 200 rames de TGV ! Nous faisons travailler directement et indirectement plusieurs centaines de milliers de salariés. Et la plupart de ces emplois ne sont pas délocalisables. Chaque euro investi par les télécoms rapporte 6 euros de PIB et 3 euros de recettes fiscales et sociales. C’est pourquoi nous souhaitons être davantage entendus par nos différents partenaires et par les pouvoirs publics.»

Les chiffres clés de la semaine

La bourse des PME se porte bien, les banques ne cessent de déraper, le FMI donne des pistes à la France, les opticiens indépendants vont souffrir, les opérateurs de télécoms enfin d’accord, le paysage radiophonique bouge et les logements neufs s’envolent, notre sélection de chiffres clés, pour vous.

10

C’est en milliards d’euros le poids d’Alternext, le marché non réglementé réservé aux PME créé en 2005. Si on est loin des 80 à 100 introductions envisagées au moment de sa création, Alternext a néanmoins accueilli 240 PME qui ont levé 4 milliards d’euros. Il reste un bon outil au service des PME et a su rester éloigné des folies des autres places financières. Investir ce marché, organisé mais non réglementé, nécessite toutefois une attention particulière puisque les obligations qui pèsent sur les entreprises candidates sont moins nombreuses. Afin de gagner en dynamisme Alternext devrait également travailler sa notoriété à l’étranger.

0

L’accord est qualifié « d’historique », il a été signé jeudi 21 mai, à Bercy, par l’ensemble des opérateurs de télécoms qui se sont engagés à faire en sorte qu’il reste, d’ici 2020, zéro zone habitée en France où il soit impossible d’avoir accès au réseau de téléphonie mobile. Cette opération devrait coûter environ 40 millions d’euros par an qui seront répartis entre les différents opérateurs, Orange en sera le plus gros contributeur. En contrepartie, les cabines téléphoniques, financées sur le territoire par Orange, SFR, Free et Bouygues Telecoms, seront démantelées, de quoi générer plusieurs millions d’euros d’économie aux opérateurs.

1

La dernière loi de financement de la Sécurité sociale va avoir un impact redoutable sur l’économie des opticiens, ceux-ci évaluent à 1 milliard d’euros par an la perte de chiffre d’affaires que son application va entrainer. Elle prévoit en effet de plafonner le remboursement des lunettes à 150 € et une fois tous les deux ans seulement. Comme souvent en pareille situation les groupes fourbissent leurs armes de longue date et devraient être en mesure de s’adapter rapidement, en revanche la partie sera plus difficile à jouer pour les opticiens indépendants, la profession évalue la destruction d’emplois à 10 000. Des années de laissez-faire aboutissent à une casse potentielle qui pourrait être disproportionnée et profiter aux chaînes qui devraient encore opérer des concentrations. Surtout, on peut encore une fois regretter que les PME soient largement victimes de ces nouvelles mesures, un manque de prise en considération lors de la rédaction de la loi de financement ?

1970

C’est l’année de création par Jean-François Bizot de Nova Press, son groupe de médias qui accueille Radio Nova. La radio est à vendre depuis plusieurs mois et les héritiers de son fondateur viennent d’entrer en négociations exclusives avec Matthieu Pigasse, déjà propriétaire du magazine Les Inrockuptibles. Ces deux marques sont très complémentaires et l’attrait de Radio Nova, une radio pourtant assez confidentielle, mais forte d’une belle image de marque, a permis de faire monter les enchères autour d’une quinzaine de millions d’euros. Il faut préciser que Patrick Drahi, Reworld Media et surtout Vivendi se sont sérieusement intéressés au dossier. Selon Le Figaro, Vivendi envisageait de rattacher la station à son pôle Vivendi Village qui compte déjà l’Olympia et le groupe de vente de billets Digitik. Cette opération semble néanmoins rencontrer quelques difficultés à se réaliser. Une autre radio serait sur le marché, selon La Tribune, et aurait de grandes difficultés à trouver preneur, Oüi FM, mais son propriétaire, Arthur, a fermement démenti cette information.

5

C’est, en euros,  le coût d’une batterie de la technologie Lora sur laquelle Bouygues Telecom compte s’appuyer afin de déployer son réseau d’objets connectés dans plusieurs régions françaises, dès le mois de juin. L’opérateur considère que la 3G et la 4G sont trop coûteuses pour les objets connectés.

10,4

C’est en pourcentage, le bond des ventes de logements neufs au premier trimestre, selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FFPI). Une surprise, tant le secteur était sinistré depuis plusieurs mois. La reprise est-elle là ? Ce sont les investisseurs qui sont responsables de ce très bon chiffre, il ne repose donc pas sur une tendance lourde portée par les acquéreurs candidats à l’accession. En effet, l’accession à la propriété stagne toujours. Néanmoins, les investisseurs semblent séduits par le dispositif Pinel et pourraient donc, à eux seuls, soutenir la reprise. Un signe inquiétant toutefois : l’offre nouvelle de logements neufs ne progresse que de 6,5%, très insuffisant pour espérer une reprise durable. L’enjeu est donc que les promoteurs renouent avec la confiance et lancent de nouveaux projets.

2017

L’association de financement « Fillon 2017 » vient d’être créée, elle a pour objet de porter la candidature de l’ancien Premier ministre, François Fillon, d’abord aux primaires à droite puis à la présidentielle de 2017. Parallèlement, le candidat a lancé mercredi dernier un « Conseil de la société civile » afin de sortir du débat interne à l’UMP réservé aux seuls militants. Cet outil vise à rassembler des citoyens d’horizons divers, qui ne souhaitent pas s’encarter, mais tiennent à participer au débat démocratique en travaillant notamment sur les propositions du candidat.

1986

« Reviens Léon, j’ai les mêmes à la maison », la célèbre publicité de 1986 pour des pâtes, sert de support à une initiative lancée par des entrepreneurs qui souhaitent lutter contre le French Bashing.  Les patron de Blablacar, Criteo et Sigfox (entre autres) font partie de cette aventure qui est soutenue par la French Tech. Leur objectif est de convaincre les créateurs d’entreprises ou cadres à revenir en France pour profiter de tous ces avantages. L’initiative va loin, puisqu’elle prévoit un dispositif d’accompagnement complet du retour en France avec des experts fiscaux, des conseils administratifs, un soutien à la recherche de logement et… une participation de Michel et Augustin qui fourniront les candidats au retour en yaourts et autres gâteries pendant trois mois ! Pour en savoir plus,  « Reviens Leon ».

60

C’est donc avec 60% des voix que la motion A a écrasé ses rivales à l’issue du scrutin de jeudi dernier au PS. Ce rendez-vous, pourtant redouté par la motion majoritaire, se solde par un beau succès, assez inattendu. La motion B a recueilli 30% des suffrages, quant à la motion D qui devait créer la surprise, elle n’atteint pas les 10%. Ce résultat ne parvient pas à masquer la situation du PS, victime d’une forte désertion de ses adhérents.

6

Six grandes banques internationales (JP Morgan, Citigroup, Bank of America, Barclays, RBS, UBS) ont été condamnées par les autorités britanniques et américaines à une amende de 6 milliards de dollars pour s’être rendues coupables de manipulations sur le marché des changes, pourtant réputé ultra sûr. Selon Morgan Stanley, entre 2009 et 2014, les banques américaines et européennes se sont vues infliger 230 milliards de dollars d’amendes, un chiffre astronomique qui pèse sur la rentabilité des établissements mais qui ne semble pas freiner leurs tendances aux activités « légalement risquées ».

1,2

Les experts du Fonds monétaire international (FMI) confirment leur prévision de croissance de 1,2% pour la France en 2015. Le FMI pointe toutefois les risques que font peser les rigidités françaises sur la reprise et la création d’emplois. Il estime le potentiel de croissance de la France pour les cinq prochaines années à 1,25% par an et souligne que notre pays souffre d’un retard de production qui représente de 2 à 2,5% du PIB. Ils considèrent qu’il faudrait plusieurs années de croissance à 2% par an pour que la France puisse créer à nouveau des emplois. Une donnée inquiétante et qui fait planer une nouvelle incertitude sur notre potentiel de reprise. Le FMI lance des propositions pour que la France se redresse plus rapidement : plus de flexibilité sur le temps de travail, sur les salaires, faire que les allocations « incitent plus leurs bénéficiaires à rechercher un emploi », limiter le relèvement du smic au niveau de l’inflation, et limiter « les obstacles qui dissuadent les petites entreprises de dépasser certains seuils d’effectifs ». Sur le plan monétaire, le FMI souhaite voir la rémunération du Livret A revue encore à la baisse, quant aux dépenses de l’État tout doit être fait pour réduire la dépense publique à tous les niveaux…

Paroles de chefs d’entreprises et de politiques

Sountsou - Affaires Publiques, lobbying et relations institutionnelles

Les chefs d’entreprises sont à la une cette semaine. Un ancien syndicaliste devient le patron d’un grand groupe (en Allemagne !), l’avenir des télécoms, les raisons de l’insolente réussite allemande, un peu de politique également avec le bilan des motions au PS, la campagne en Île de France, et une étonnante révélation sur la mort de François Mitterrand…

Hans-Werner Sinn, directeur de l’institut économique IFO de Münich, dans Les Échos

« La différence entre les économies allemandes et françaises repose sur la forte présence d’entreprises familiales et de petites entreprises en Allemagne. À l’inverse, la France dispose de grandes entreprises. Beaucoup d’Allemands ne connaissent pas le noms des entreprises allemandes qui sont leaders dans leur secteur. Mais il y en a beaucoup. La compétitivité a deux dimensions. La première repose sur la productivité et la force d’innovation. On peut voir que l’Allemagne excelle dans ce domaine au nombre de brevets déposés. C’est plus du double de la France. L’Allemagne dispose aussi d’un système de formation professionnelle qui n’a pas son équivalent en France. Grâce à l’apprentissage très développé, beaucoup se mettent à leur compte et fondent des entreprises. La deuxième repose sur les prix. Or la France depuis l’introduction de l’euro est devenue toujours plus chère par rapport à l’Allemagne.»

Olivier Roussat, sur le marché français des télécoms, PDG de Bouygues Telecom, invité des Échos avec Solocal group

« Après trois ans et demi de chahut, nous observons une relative stabilité des tarifs depuis plusieurs mois. Aujourd’hui le sens de l’histoire, c’est la mutation du cuivre vers la fibre optique. Bouygues Telecom compte aussi être présent sur ce ring : nous avons 1,5 millions de prises commercialisées depuis fin mars et avons sécurisé l’accès à 6,5 millions de prises à travers un accord avec Orange. Nous voulons l’étendre à 10 millions à l’horizon 2018-2019. »

Emmanuel Macron, sur les zones blanches non couvertes par le mobile, interviewé dans Les Échos du 22 mai

« L’absence d’accès à la téléphonie mobile nourrit légitimement le ressentiment d’une partie de notre population et de certains élus, qui considèrent qu’ils sont laissés pour compte. Ne pas faire le nécessaire pour que tout le monde ait accès au mobile, c’est une faute politique et c’est même une erreur économique. C’est pourquoi nous faisons de l’accès à la téléphonie mobile un élément prioritaire de notre action économique.»

Martin Kanegesser, président du groupe du même nom et ancien président du syndicat patronal de la métallurgie Outre-Rhin, Gesamtmetall, au sujet de la nomination à la présidence du groupe Volkswagen de Berthold Huber, ancien patron du syndicat de salariés IG Metall, dans Le Figaro

« Il n’y a pas de contradiction dans le fait qu’un représentant syndical soit à la tête du conseil de surveillance d’une entreprise comme Volkswagen » (…) « Il était toujours très bien préparé, très au courant des questions. Nous avons toujours cherché à analyser et à résoudre les problèmes qui étaient devant nous » (…) « Qui veut défendre les salariés, doit s’assurer que l’entreprise fonctionne bien. »

Jean-Vincent Placé, sur les résultats des motions après le vote au PS jeudi dernier, dans Le Talk Figaro

«C’est une très nette victoire. Jean-Christophe Cambadelis a réussi son pari. Il sera reconduit. Je crois qu’il a déjà créé au premier tour un pôle de stabilité très net. »

Jean-Christophe Cambadelis, commentant les résultats de la motion A à l’issue de la proclamation des résultats, vendredi

« C’est un vote de sortie de crise. Maintenant, c’est la stabilité pour le parti socialiste.»

 

Thierry Solère, au sujet du bilan de Jean-Paul Huchon à la tête de la Région Île de France, sur LCP

«Le bilan est catastrophique. Ce n’est pas moi qui le dit d’ailleurs c’est la gauche elle même. C’est la première fois que la gauche constatant qu’elle a un mauvais bilan change son président. Je serais François Hollande, je m’inquiéterais de la conséquence que ça peut avoir pour 2017.»

François Mitterrand au Docteur Tarot, selon Anne Pingeot, citée dans l’ouvrage de Philip Short « François Mitterrand, portrait d’un ambigu (Nouveau Monde éditions)

« Quand mon cerveau sera atteint, vous me liquidez, je ne veux pas être dans cet état.»

PME : Ce lobbying syndical qui bloque l’emploi

Manuel Valls consultera les partenaires sociaux les 1er et 2 juin afin de trouver des solutions pour que les PME soient en mesure de créer plus d’emplois. Une mission difficile et qui devrait accoucher d’avancées minimes tant le travail de sape des syndicats semble encore efficace.

Trois ministres sont mobilisés pour ces travaux avec les partenaires sociaux. François Rebsamen  (Travail), Emmanuel Macron (Économie), et Thierry Mandon (Simplification) épauleront le Premier ministre afin de tenter de concilier les points de vue entre patronat et syndicats de salariés. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de trouver des solutions afin de fluidifier l’emploi dans les PME.

CGPME et MEDEF militent pour renforcer le CDI en le sécurisant, c’est à dire en fléchant les conditions de ruptures économiques. Leur idée est de travailler sur le frein principal : la peur des chefs d’entreprises de recruter et les coûts exorbitants qu’une baisse d’activité pourrait avoir si elle devait nécessiter de revoir les effectifs de l’entreprise. Un bon sens qui se heurte au dogmatisme syndical.

Les syndicats de salariés, de leur côté, campent sur leurs positions, pas question d’un « CDI sécurisé », la CFDT a été la première a fortement marquer son opposition à cette voie. Les syndicats privilégient les solutions de formation des personnes en recherche d’emploi et considèrent que celles-ci sont déjà en place avec le compte personnel de formation ou le futur compte personnel d’activité.

Paradoxalement, les syndicats sont en position de force, eu égard à la situation de la majorité gouvernementale à l’Assemblée Nationale, et au conformisme de ses députés sur ces questions. Ainsi, le gouvernement envisagerait de travailler sur un plafonnement des indemnités aux prud’hommes, ce qui permettrait de ne pas toucher au sacro-saint contrat de travail. Dans ce contexte, le patronat a également proposé quelques mesures visant à assouplir le CDD, avec la possibilité de le renouveler deux ou trois fois et en passant la durée maximale à 24 mois…

On ne peut que regretter, qu’une fois de plus, les entreprises ne soient pas entendues et que les syndicats restent sur des positions qui peuvent sembler iconoclastes quand la France bat des records de chômage.

Présidentielle, ISF, PME, croissance, les paroles politiques cette semaine.

Sountsou - Affaires Publiques, lobbying et relations institutionnelles

La croissance, les PME, les calculs présidentiels, les risques de la réforme des collèges, l’ISF et Nicolas Sarkozy, l’Europe, mais également la stratégie de Vincent Bolloré ou la Génération Y sont dans notre sélection de la semaine.

 

Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale au sujet de la croissance et des impôts, interviewé dans Les Échos

« (…) la croissance revient c’est une bonne chose. Mais François Hollande n’y est absolument pour rien, puisque c’est essentiellement lié à la baisse de l’euro et à la baisse du pétrole.» « (…) Je suis favorable à ce que l’impôt ait le taux le plus bas possible et l’assiette la plus large possible. Il faut que les contribuables, même sur des montants infimes, participent à l’effort national. »

Valérie Pécresse, au sujet de son stage dans une PME, interrogée par Le Figaro

« La législation change tellement que c’est très important de revenir régulièrement en entreprise. J’ai compris par exemple dans quelles affres sont plongées les PME avec le compte pénibilité ou le calcul de l’éco-contribution.» (…) « Il faut arrêter de voter des amendements à la sauvette à minuit, toujours avec de bons sentiments, mais souvent sans étude préalable mesurant l’impact concret sur les entreprises. »

Un frondeur, explique à l’Express, le « coup » que préparerait François Hollande

« Il va proposer, au début de 2016, de passer à 400 députés au lieu de 577. Comme il sera trop tard pour redécouper les circonscriptions, car il faut au moins un an pour redessiner la carte électorale, c’est la proportionnelle de liste qui s’imposera. Hollande la proposera non au sein des départements, comme en 1986, mais dans les 13 grandes régions. FN, centristes, écologistes et Front de gauche applaudiront. il peut même remporter un référendum sur ce thème. »

Pierre Moscovici, Commissaire européen, au sujet de la dette française, interviewé par Challenges daté du 14 mai

«Nous pensons que les efforts entrepris vont dans la bonne direction.» (…) « J’ai toujours estimé que la France devait faire un travail de lobbying, de conviction et d’explication. Que les ministres devaient voir davantage les commissaires, c’était ma méthode de travail à Bercy, et c’est davantage le cas aujourd’hui. J’y ai contribué, dans mon rôle de commissaire.» (…) « Il faut les éviter (ndlr : les sanctions contre la France). Ce serait une victoire des populistes ! »

Julien Dray, à François Hollande sur la réforme des Collèges, selon le magazine Challenges du 14 mai

« Si tu ne recules pas sur la réforme des collèges, il y aura à la rentrée prochaine 1 million de personnes dans la rue mobilisées par la droite, qui n’attend que cette occasion.»

François Fillon, au sujet de la suppression de l’ISF, cité par l’Express

« Si on l’avait fait dès 2007, on se serait fait engueuler, ça aurait été épouvantable, mais au bout de six mois on serait passé à autre chose ! À la place, Sarkozy nous a inventé un truc formidable qui s’appelle le bouclier fiscal. On a dû se le manger pendant quatre ans, matin, midi et soir. Avant de le supprimer ! »»

Alain Minc, sur les projets de Vincent Bolloré dans les médias, dans L’Obs du 14 mai

«Non, je ne vous dirai rien. Vincent ne vous dira rien non plus. Et comme il n’y a que deux personnes à Paris qui savent ce que prépare Vivendi, vous ne saurez rien.»

Carlo Freccero, ancien bras droit de Sylvio Berlusconi, dans L’Obs 

« Berlusconi veut mettre de l’ordre dans son empire. Il a 78 ans et il veut laisser un héritage nickel. Bolloré est une bonne solution pour lui, d’autant que ses enfants Pier Sylvio et Marina ont de mauvais rapport avec le fils Murdoch. Vivendi est déjà le principal actionnaire de Telecom Italia et cela permettrait de faire converger télécoms et télévision, sur le modèle de Netflix.»

François Hollande, lorsqu’il voit Emmanuel Macron, également invité au dîner d’anniversaire de Julien Dray, cité par l’Express daté du 13 mai

«« Mais je croyais qu’on était entre amis. Personne ne m’avait dit que la droite aussi était invitée»

Charles, 26 ans, témoigne dans L’Obs sur son expérience de l’entreprise

« J’ai fait des stages en agences de pub. J’imaginais un milieu créatif, « challengeant ». Avec des gens super forts en photo, en rédaction. Mais c’était un peu triste, avec des trentenaires qui n’avaient pas les budgets suffisants, restaient là par sécurité et sortaient des campagnes peu créatives, en mettant un temps infini. Je deviendrais fou.» 

Lucie, 41 ans, Polytechnicienne, explique sa relation avec des cadres de la nouvelle génération dans L’OBS du 14 mai

«J’ai eu sous mes ordres une jeune diplômée en gestion. En réunion, elle répondait quand son portable vibrait. C’était : « Cause toujours tu m’intéresses.» Elle pestait tout le temps contre son salaire, alors qu’elle avait signé à ce tarif là. Tout lui était dû. Elle a fini par poser sa démission sans même me demander un rendez-vous au préalable pour m’en informer. Ensuite, j’en ai eu une autre dont je suis en revanche très contente, même si elle me surprend : elle est très sûre d’elle et rentre-dedans. Si elle a un reproche à me faire, elle me le dit, mais nous avons de vrais bons échanges. »