La semaine du 1er décembre s’annonce chaude pour le gouvernement. Les patrons sont exaspérés et s’apprêtent à une semaine complète d’actions diverses et de mobilisation dont une manifestation…
Compte pénibilité, taxation des dividendes, information des salariés sur les cessions de PME… Les motifs de tensions entre le gouvernement et les organisations patronales se sont multipliées ces dernières semaines. Le chaud et le froid sans cesse soufflé par les membres du gouvernement n’a sans doute pas atténué une situation qui semble explosive.
Les dirigeants de PME excédés
« Il y a un patron de PME qui se suicide tous les deux jours, les trésoreries sont à sec, les défaillances d’entreprises sont au plus bas et le gouvernement rajoute pratiquement chaque jour une petite taxe par là, une mesure de complexité par là, donc il y a un vrai ras-le-bol », explose Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président du Medef, lors d’une interview accordée à BFM Business, le 7 novembre…
Cette déclaration reflète sans aucun doute la situation au sein des fédérations de province d’où la colère ne cesse de monter depuis plusieurs mois. Les dirigeants patronaux nationaux semblent eux-mêmes contraints de monter le ton pour suivre une base littéralement excédée et en danger. Ce n’est jamais bon signe.
En effet, entre les patrons et le gouvernement il est toujours préférable de maintenir un dialogue constructif plutôt que de tendre trop les relations. Or, il apparaît que le gouvernement n’a pas été à la hauteur de la situation, malgré la nomination d’Emmanuel Macron, dont on aurait pu attendre plus d’écoute et de signes positifs.
La CGPME a d’ores et déjà annoncé une manifestation de rue à Toulouse et Paris le 1er décembre : rare ! Mais chaque organisation se mobilisera « à sa façon », ce qui pourrait multiplier les actions d’éclats. À ce jour, seule l’UPA n’a pas confirmé s’associer à cette semaine de « lobbying de rue » engagée par le patronat. Parions, qu’elle sera également de la partie…