La saison des promesses électorales est ouverte et les candidats déjà déclarés ne s’en privent pas. Hélas, leurs beaux programmes butent sur une forte résistance de l’opinion, convaincue, q’une fois de plus, les promesses resteront de vaines promesses… Il est grand temps de construire l’influence des entrepreneurs pour que les promesses deviennent réalité.
Les candidats ont travaillé. Si François Fillon est réputé le plus carré sur le plan économique, Bruno Le Maire a produit 1000 pages d’engagements, Alain Juppé a livré projets de réformes dans des ouvrages, Nathalie Kosciusko-Morizet égrène ses innovations démocratiques au fil des interviews et Nicolas Sarkozy revendique un programme offensif à la ligne « claire »… Tous sont convaincus de disposer du meilleur arsenal programmatique pour séduire les Français.
Sauf que les Français ne sont absolument pas convaincus. Il faut voir les yeux qui, systématiquement, roulent avec cette moue quasi désespérée lorsque l’on évoque les ambitions de réformes des différents candidats pour tel ou tel secteur. Les chefs d’entreprise considèrent que les réformes « sont un serpent de mer » et « comme d’habitude, rien ne se passera, les résistances seront trop fortes… ».
Ce manque d’espoir dans le politique est très partagé, les entrepreneurs sont particulièrement touchés tant ils estiment avoir été bafoués au cours des dernières années. Ils n’espèrent donc plus dans les politiques.
Cette situation est préoccupante car le manque d’espoir pré-électoral est également le signe d’une démobilisation. Or, les entrepreneurs doivent se mobiliser s’ils souhaitent peser dans le débat public et sur les réformes qui devront être engagées après les élections. Les politiques ne comprendront, une fois élus, que le rapport de force.
Il est donc indispensable de construire l’influence des entrepreneurs.