Après sa déclaration de candidature, officialisée mercredi 16 novembre, Emmanuel Macron est désormais clairement dans la course à la présidentielle. Mais bien des questions subsistent.
La situation est donc plus claire pour Emmanuel Macron. D’une certaine façon, l’ex ministre est désormais totalement libéré. Il lui reste à réunir des soutiens politiques de premier plan et à donner du courage à ses amis, notamment du monde économique, qui se retiennent de rendre leur choix public.
Du côté du programme, si quelques annonces ont déjà été faites, pour certaines d’entre elles assez osées, il reste à Emmanuel Macron à dévoiler les détails de son projet. Un livre dont le titre serait « Révolution » (XO éditions) et le tirage de 200.000 exemplaires est annoncé pour le 24 novembre. La campagne sera longue, certaines propositions devraient animer les débats à venir.
Pour être en mesure d’être candidat, il faut réunir 500 parrainages d’élus. Cette condition devrait être remplie assez facilement, Emmanuel Macron structure son mouvement En Marche ! au plan local et de nombreux élus devraient le suivre.
L’objectif de cette annonce est de « pousser » les intentions de vote pro-Macron dans les sondages à 20%, dans le but de faire réfléchir les caciques du PS sur l’intérêt d’envisager de faire un pas supplémentaire et de se réunir autour de ce candidat singulier.
Si Emmanuel Macron affirme n’être ni de droite, ni de gauche, il est clair qu’il pourrait finalement représenter une alternative pour le PS au lieu de s’imposer comme alternative au PS. En effet, pour l’heure la Rue Solférino semble condamnée à se transformer en Titanic dès le premier tour de la présidentielle de 2017. Miser sur Macron pourrait changer la donne, encore faudrait-il que d’autres personnalités que Ségolène Royal misent sur ce pari audacieux.
Et François Hollande ? Dès le mercredi 16 novembre, Emmanuel Macron a coupé court à toute idée de rapprochement avec le candidat socialiste à la présidentielle, y compris François Hollande. Néanmoins, le nouveau candidat a veillé à rappeler avec force son « attachement personnel » avec le Chef de l’Etat. Une façon de conserver la porte ouverte.
Il reste également le premier Ministre, Manuel Valls, qui a fait le choix de la gauche, de la loyauté et de la responsabilité. Il estime être le seul recours possible en cas d’abandon que François Hollande. Ce dernier a jusqu’au 15 décembre pour se déclarer candidat à la primaire de la Belle Alliance Populaire, il pourrait réserver encore des surprises.