Cette semaine est marquée par l’improbable lutte contre les impôts et taxes, les projets verts d’EDF, le plan d’ADECCO pour l’alternance …
31
Notre pays compte 117 communes de plus de 50.000 habitants. Lorsqu’on analyse les chiffres de leur fiscalité, le choc est rude : plus de 25% d’entre elles ont augmenté leurs impôts locaux cette année, soit 31 communes. 78 d’entre elles les ont maintenus au même niveau et seules 8 les ont diminué. Selon une étude réalisée par le Journal du Net, même les communes qui font le choix de maintenir ou de ne pas augmenter les impôts ne peuvent préserver leurs habitants d’une hausse puisque les départements ne sont pas forcément sages et les contribuables subiront le relèvement de la base imposable de 0,9% décidée par le Parlement.
10.000
Le groupe ADECCO vient d’annoncer le lancement du premier incubateur spécialisé dans l’alternance avec pour objectif de placer 10.000 alternants sur trois ans avec 100% de mise à l’emploi à l’issue de la période d’alternance. Le groupe entend montrer l’exemple puisqu’il s’engage à intégrer 500 jeunes en alternance, soit 1500 sur trois ans, ce qui représente 10% de son effectif. ADECCO entend également cibler des filières métiers qui sont en situation de pénurie de main d’oeuvre et celles qui représentent des métiers d’avenir. L’intérim se porte bien en ce moment puisque, selon Prism’emploi, il progresse de 2,6% en juillet avec une hausse qui concerne tous les secteurs d’activité, excepté le bâtiment.
300.000
Alors qu’il prenait la présidence de feu l’UMP, Nicolas Sarkozy annonçait un objectif de 300.000 adhérents au parti devenu depuis Les Républicains, pour la fin de 2015. À l’approche de la date fatidique, le bilan est plus morose que prévu puisque Les Républicains ne totalisent qu’un peu moins de 180.000 adhérents, selon les chiffres officiels. Un total qui s’affiche même en recul de 2000 adhérents en un an. L’autre objectif de 500.000 adhérents pour 2017 s’éloigne donc et la nouvelle ambition devrait plutôt être de stopper la lente érosion. Néanmoins, les responsables du parti restent optimistes sur le fait d’atteindre dès la fin de l’année 2015, 300.000 adhérents, espérant surfer sur la dynamique des élections régionales.
11
Depuis le début de l’année, le Gouvernement a pris un double engagement en apparence contradictoire et inaccessible : il a annoncé 14,5 milliards d’économie en 2016 et a fait des promesses pour un total de 11 milliards d’euros ainsi que la création ou le maintien de 22 330 emplois. En réalité, les nouveaux engagements de dépenses ne devraient pas être mobilisés sur 2016 mais sur plusieurs années et ne concernent pas tous le budget de l’Etat, certains relevant du budget européen. Le Gouvernement peine néanmoins à chiffrer précisément leur impact sur le budget 2016 mais affirme que les redéploiements de crédits ou les annulations de certains postes permettront d’en contenir les effets.
1,6
L’Institut de recherches et d’études publicitaires a rendu public le montant des recettes nettes des médias pour le premier semestre 2015, avec un léger vent d’optimisme. La baisse n’est en effet que de 1,6% contre 2,6% en 2014. Avec 5,585 milliards d’euros investis sur les médias Français sur les 6 premiers mois de l’année, le marché semble enfin entrer en convalescence et peut espérer de meilleurs jours. La télévision reprend des couleurs avec une progression de 2% de ses recettes publicitaires, quand la radio continue de souffrir avec une baisse de 3,8% par rapport au premier semestre 2014. Enfin, le digital poursuit sa progression avec +3,6% sur un an. L’IREP table sur un repli de 1,5% des investissements publicitaires sur l’ensemble de l’année 2015.
10
Le Gouvernement évalue à environ 10 milliards le bénéfice du passage de 22 à 13 régions. Standard & Poor’s ne partage pas cette vision assez idyllique des économies générées par la réforme territoriale et estime même que la réforme devrait engendrer, dans un premier temps, des surcoûts. Standard & Poor’s ne prévoit pas des économies avant trois à quatre ans et encore, selon le bon vouloir des régions et leur capacité à renégocier certains contrats, notamment avec la SNCF.
2030
La Commission européenne a fixé pour 2030 un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% par rapport à 1990. EDF vient de dévoiler son plan « Cap 2030 », initié en janvier 2015 par son nouveau PDG, Jean-Bernard Lévy. L’entreprise prévoit de ramener de 77% à 50% la part du nucléaire dans sa production d’électricité d’ici 2030. Pour obtenir un tel résultat elle va multiplier par deux les apports des barrages, de l’éolien et des fermes solaires pour atteindre une production de plus de 50 gigawatts. Le nucléaire ne sera pas délaissé, puisqu’EDF prévoit également d’investir dans un ou deux EPR afin qu’ils prennent le relai de certains anciens à partir de 2025. EDF va également évoluer vers un modèle de production plus locale avec l’aide des outils numériques. Les experts tablent sur une croissance de la consommation électrique qui pourrait atteindre 1% en 2030 grâce à la domotique et aux véhicules électriques qui devraient être mis en circulation plus massivement dans les prochaines années.
16
Les ventes de sites marchands ont progressé de 16% au cours du deuxième trimestre 2015. La Fevad, la fédération professionnelle du secteur précise que cette progression est la meilleure performance sur dix trimestres consécutifs. La période a enregistré une croissance de 14% des sites marchands et l’arrivée de 628.000 nouveaux acheteurs sur le net. Les places de marché représentent 27% des ventes des principaux cybermarchands. Les Amazon, Cdiscount, Fnac et eBay s’imposent de plus en plus comme des passages obligés pour les sites marchands, surtout les plus confidentiels qui peuvent bénéficier d’une audience extraordinaire.
200
Les États continuent leur politique de soutien aux énergies fossiles et ont encore mobilisé entre 2010 et 2014 entre 160 et 200 milliards de dollars par an à cet effet. Une situation qui a poussé l’OCDE à lancer une alerte la semaine dernière et à demander aux États de mettre fin à ces subventions qui sont en contradiction avec la COP 21 et les objectifs de réduction de CO2. Le Mexique, qui a supprimé ses aides à l’essence et au diesel, est cité en exemple.
80
Le Medef constate que les entreprises françaises étaient soumises en 2013 à 134 milliards de prélèvements de plus que les allemandes et demande au gouvernement de renforcer encore le dispositif d’allègement des charges prévu sur la période 2014 – 2017 et qui prévoit 41 milliards d’allègements. Parmi ses propositions, le patronat demande l’instauration d’une « flat tax » ou taxe forfaitaire de 25% sur les plus-values mobilières, dividendes et intérêts afin de ne plus pénaliser l’investisseur.