Le rapprochement est suffisamment inédit et original pour être souligné. Le groupe PSA et l’ONG Transport & Environnement engagent une collaboration pour la mesure des émissions de CO2 des véhicules du constructeur.
Le scandale Volkswagen a jeté le doute sur l’ensemble des constructeurs et les révélations qui ne cessent d’être portées à la connaissance du public depuis plusieurs semaines ne sont pas de nature à rassurer les consommateurs. Le premier à pâtir de cette ambiance est bien entendu le diesel, montré du doigt par les politiques qui, hier encore incitaient les Français, y compris par des accompagnements fiscaux, à s’équiper massivement avec des véhicules roulant au gasoil. Or, les constructeurs tricolores sont très axés sur les véhicules diesel qui représentent aujourd’hui l’essentiel de leurs ventes, il s’agit donc pour eux de réagir à un risque de désaffection.
PSA a décidé de faire face en s’associant avec Transport & Environnement, un lobby vert bien connu des couloirs bruxellois et respecté. Dès le début de l’année 2016, les véhicules Peugeot, Citroën et DS seront contrôlés pour leurs émissions de CO2, en conditions réelles. Les routières intègreront plus de kilomètres sur autoroute par exemple. À partir de 2017, les mesures seront élargies aux oxydes d’azote.
L’association Transport & Environnement remporte une belle victoire avec cet accord puisqu’elle milite de longue date pour dénoncer les écarts entre les mesures de laboratoires sur lesquelles sont assises les normes et les mesures réelles qui présentent toujours, selon elle, de grandes divergences. Quant à PSA, le constructeur montre sa volonté de transparence à l’égard des consommateurs mais également des pouvoirs publics, ce qui devrait favoriser l’évolution en douceur des normes.