Nous vous proposons un extrait du dernier numéro de notre collection « Les Cahiers Experts » consacré à la présidentielle de 2017. Cette semaine nous vous invitons à ne pas écouter ceux qui essaient de vous décourager d’engager le dialogue avec le monde politique. Retrouver l’intégralité du Cahier Expert « Présidentielle 2017 : 10 conseils pour faire entendre la voix des entrepreneurs » en le chargeant gratuitement ici.
Dans votre entourage, y compris proche, vous aurez toujours des amis, des collaborateurs et des adhérents pour décrire la politique comme un monde « pourri », « décalé », « sans intérêt », etc. Ne vous préoccupez pas de ces avis négatifs et porteurs de deux effets néfastes : la procrastination et l’agressivité.
Les intérêts sont nombreux à s’exprimer et les demandes auprès des politiques sont multiples ; toutes ne prospèrent pas, mais le travail et la persévérance finissent toujours pas payer. Les politiques ont besoin de vous afin de mieux comprendre le monde de l’entreprise, et les entrepreneurs sont encore trop peu nombreux à entamer une véritable démarche d’échange et de propositions. Distinguez-vous des aigris et des populistes de tout poil et soyez porteur des valeurs positives de l’entreprise.
L’étonnement est le mot qui revient le plus souvent dans la bouche des dirigeants que j’accompagne. Réfractaires au début de la démarche, ils finissent par y prendre goût et par être séduits par les résultats obtenus, mais aussi par les rencontres humaines. Dans leur grande majorité, les élus sont des gens de passion. Ils défendent des idées mais également un territoire, une terre à laquelle ils sont généralement très attachés. Les purs cyniques sont assez rares, et ne constituent donc pas l’essentiel des rencontres.
J’ai en mémoire cette fédération professionnelle qui accomplissait un travail remarquable pour les entreprises qu’elle représentait, dans un secteur très concurrentiel, et qui estimait n’obtenir que peu de résultats. En réalité, son travail était apprécié et reconnu des décideurs et de la grande majorité de ses adhérents : il avait sauvé à plusieurs reprises le secteur qu’elle représentait. Néanmoins, son action était considérablement affaiblie par une partie de ses membres, puissants en son sein, qui passaient leur temps à la critiquer ou, pire, à agresser un grand nombre de ses interlocuteurs politiques par des prises de parole décalées, voire des mails ou des agressions verbales… Une attitude irresponsable qui coûtait cher à la collectivité de PME que cette fédération avait pour mission de représenter et de défendre. Ces adhérents, financièrement puissants, estimaient qu’ils ne bénéficiaient pas suffisamment du rayonnement de leur fédération professionnelle et souhaitaient, en réalité, la capter pour la promotion de leurs seuls objectifs. Les élus de celle-ci, déterminés à travailler pour l’intérêt général de leur secteur et de leurs adhérents, résistaient et les relations devenaient plus que tendues. L’ensemble de l’action de la fédération finissait par en pâtir. Un cas typique, qui doit rappeler aux responsables syndicaux qu’il ne faut pas qu’ils sous-estiment leur lobbying interne.
Pour ce qui concerne le lobbying, les résultats sont comparables à un service commercial : plus vous réfléchissez à votre stratégie, plus vous agissez, plus vous avez de rendez-vous, plus vous aurez de résultats. Cette approche, qui peut vous sembler simpliste, est le reflet de plus de vingt années d’expérience en la matière.
Aucun combat, aucun défi n’est joué d’avance. Les causes les plus difficiles peuvent être défendues et des résultats significatifs peuvent être obtenus. Il faut simplement se mettre en mouvement et refuser d’entendre les mauvaises voix qui vont tenter en permanence de détricoter votre action.
Mathieu Quétel
président de Sountsou et auteur des Cahiers Experts.
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