L’actu

Le plan TPE-PME du gouvernement

Manuel Valls a présenté son « Small Business Act à la française », un train de mesures qui visent à « fluidifier l’emploi dans les PME ». L’objectif de ce plan est de créer de la confiance à l’embauche dans les TPE-PME afin d’accélérer le repli du chômage.

Le Premier ministre a confirmé ne pas vouloir toucher au sacro-saint CDI, cédant ainsi à la pression de ses frondeurs et des syndicats. En revanche, il a annoncé que les CDD seraient désormais renouvelables deux fois, une mesure attendue par les entreprises, même si on ne touche pas à la durée du CDD qui ne pourra excéder 18 mois. Actuellement, 86% des embauches se font par le biais d’un CDD, il s’agit donc d’une décision à la fois pragmatique et qui devrait être efficace, d’autant qu’elle s’appliquera bien à toutes les entreprises.

Pas question de toucher au contrat de travail, ni d’inscrire comme le demandait le MEDEF, les conditions de la séparation lors de la signature du contrat, néanmoins les indemnités aux prud’hommes seront bien plafonnées, exceptées pour les situations les plus graves. Le plafond maximum est fixé à 20 mois de salaire pour une entreprise de plus de 20 salariés et 12 mois pour une entreprise de moins de 20 personnes, pour 15 ans d’ancienneté. Les barèmes permettront de laisser au juge un pouvoir d’appréciation.

Les entreprises qui n’emploient pas encore de salarié, ou qui n’en emploient plus depuis plus d’un an, se verront verser une prime de 4000 euros à l’embauche d’un collaborateur en CDI ou en CDD de plus de douze mois. 2000 euros seront versés à la fin de la période d’essai et le solde la deuxième année. Cette mesure se cumulera avec les allègements de charges déjà en place ou le Cice.

Les accords de compétitivité seront assouplis. Ils pourront être signés pour cinq ans au lieu de deux ans, ils pourront être révisés ou suspendus en cas de changement dans l’activité de l’entreprise et un salarié qui refuse de les appliquer alors qu’une majorité de syndicats de l’entreprise les aura signés, pourra être licencié sans que le motif soit économique.

Ce dispositif en faveur des TPE-PME inclu également un allongement de la période d’essai des apprentis, un gel des seuils fiscaux et sociaux sera opéré pour les entreprises employant jusqu’à 50 salariés, des mesures pour soutenir la trésorerie fragile des petites entreprises, notamment en agissant sur les délais de paiement, et les condamnations des chefs d’entreprise pour « faute de gestion » dans le cadre de faillite, seront revues.

MEDEF et CGPME ont salué le dispositif et l’UPA s’est montrée plus réservée jugeant qu’il constitue « un saupoudrage de mesures qui manque d’ambition ».

« Chaos Républicain », notre tribune dans Le Huffington Post

Le Congrès fondateur des Républicains a été éclipsé par l’ambiance délétère qui régnait sur place. La contre-claque organisée contre François Fillon et, surtout Alain Juppé, montre que la façade du rassemblement est déjà passablement lézardée et que le temps sera long, très long, d’ici la primaire de novembre 2016…

La tribune de Mathieu Quétel, président de Sountsou, publiée dans Le Huffington Post est à lire ici :

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Emploi dans les PME : les députés dérapent

Funeste journée, mardi 2 juin à l’Assemblée Nationale, les députés ont examiné le projet de loi Rebsamen sur le dialogue social, s’ils se sont montrés raisonnables sur l’assouplissement du compte pénibilité, ils ont surtout adopté de nouvelles contraintes qui vont essentiellement peser sur les PME-TPE. Des amendements incroyables quand le pays frôle les 6 millions de chômeurs…

Du « choc de simplification » au « choc de complexité »

301 députés ont voté pour le projet de loi Rebsamen, mardi 2 juin, et 238 se sont prononcés contre. Après cette ultime séance, 65 nouvelles obligations ont été créées par les députés, dont 50 concernent directement les PME et les TPE. Un résultat incroyable lorsque l’on prétend procéder à un « choc de simplification » et alors que des réunions interministérielles sont organisées et médiatisées en grande pompe, pour mettre en place des mesures visant à fluidifier l’emploi dans les PME. Bref, les députés ont adopté un véritable « choc de complexité ».  Les TPE (moins de 11 salariés) sont désormais concernées par les commissions paritaires régionales qui pourront accéder aux locaux, sous réserve de l’autorisation de l’employeur qui devra motivé son refus. Inutile de préciser que cette « étape d’autorisation patronale » ne sera que pure formalité, difficile pour un dirigeant de trouver des motifs valables pour refuser à la commission, l’entrée de son entreprise. En outre, ces commissions auront un rôle de médiation entre employeurs et salariés en cas de conflits individuels ou collectifs. Quant aux seuils, ils sont de fait renforcés. La délégation unique du personnel (DUP) sera plus difficile à mettre en oeuvre au delà de 300 salariés. Un nouveau seuil est créé, avec la décision d’abaisser le seuil de 5000 à 1000 salariés, pour l’obligation d’avoir deux représentants du personnel au conseil d’administration.

Toujours plus de chômage et moins de confiance des entrepreneurs

En pleine crise du chômage, de confiance des chefs d’entreprises dans l’avenir, les députés ont réussi l’exploit de renforcer les contraintes et donc, d’amplifier les freins à la reprise de la création d’emplois ! Rappelons que les derniers chiffres du chômage sont catastrophiques et que la reprise semble encore bien loin. Ce sont 26 200 chômeurs supplémentaires en un an qui ont été enregistrés à fin avril. La deuxième pire progression en 12 mois. Le nombre de chômeurs en catégorie A atteint désormais 3,536 millions en métropole, soit 641 200 de plus en trois ans. Au total, si on tient compte de toutes les catégories de personnes sans emploi, le chiffre frôle les 6 millions de personnes.

Un surcoût de 700 millions d’euros

Résultat, le gouvernement mise tout sur le traitement social du chômage, les différentes mesures déjà prises, notamment en faveur des jeunes paraissent bien inefficaces. Un traitement social, hors de prix, aux effets peu visibles et qui atteint ses limites. Les 100.000 emplois aidés supplémentaires, annoncés en catastrophe par le gouvernement après les derniers chiffres désastreux du chômage, vont coûter la modique somme de 700 millions d’euros en 2016, et le surcoût sera de 400 millions d’euros dès cette année. Ce traitement social du chômage sera financé en 2015 par des redéploiements de crédits et pour le prochain budget par intégration dans le budget de l’emploi qui devait diminuer…

Une situation paradoxale, quand on sait que ces mesures extrêmement coûteuse pour le Budget de l’Etat, vise à pallier le manque de création d’emplois dans l’économie et que parallèlement les députés mettent en place de nouvelles contraintes qui vont avoir pour conséquence d’amplifier encore les freins à la création d’emplois.

On peut s’interroger sur les raisons de ce gâchis et sur les responsabilités qui sont sans aucun doute multiples. Parmi celles-ci, les tensions au sein de la majorité présidentielle ne sont  pas les moins responsables. Il ne faut pas sous-estimer le rôle des syndicats dont nous pointions la semaine dernière le lobbying qui bloque l’emploi en France, enfin les représentants patronaux, CGPME ou MEDEF, utilisent des méthodes d’interpellations publiques permanentes qui rassurent certes leurs adhérents mais crispent toujours plus une situation déjà très complexe et tendue.

 

4 (bonnes) raisons de vous lancer dans le lobbying

Le lobbying n’est pas une notion abstraite. Il s’agit, au contraire, d’une démarche très opérationnelle pour l’entreprise. C’est la raison pour laquelle, je milite pour qu’elle soit prise en charge au plus haut niveau décisionnel.

Cette semaine je vous propose de découvrir 4 (bonnes) raisons d’initier une démarche institutionnelle :

  • Assurer le rayonnement de votre entreprise
  • Agir sur l’action publique
  • Créer de la valeur
  • Permettre une équité dans l’accès au débat public

Assurer le rayonnement de votre entreprise

Les entrepreneurs considèrent souvent que les élus sont déconnectés de la réalité et qu’ils ne connaissent rien au monde de l’entreprise. Difficile de les contredire à priori. Néanmoins, les élus sont avant tout des citoyens comme les autres qui font le choix de travailler au service des autres… Vous vous dîtes sans doute que je suis bien naïf voire un peu benêt… Rassurez vous, ce n’est pas le cas !

Il ne faut pas confondre les centaines d’élus honnêtes, travailleurs, rigoureux et les affaires qui sont portées à notre connaissance. Ces affaires sont aussi désespérantes pour les politiques que pour nous… Ils n’en peuvent plus de cette ambiance de discrédit !

Or, cela peut sembler paradoxal, mais les élus (y compris les élus locaux) n’ont jamais eu autant de pouvoir et d’influence sur de nombreux sujets. Cette réalité contredit une idée reçue qui consiste à admettre que le politique n’est plus aux manettes et qu’il ne peut plus agir.

Revenons à votre entreprise. Elle évolue sur un marché, elle dispose d’un portefeuille de clients, elle est encadrée par des lois, des règles, dont son développement peut dépendre. Elle paie également diverses taxes, elle subit une fiscalité importante qui vient entamer votre capacité d’investissement ou de développement, elle travaille avec des partenaires bancaires pas toujours volontaires pour accompagner vos projets…

À peu près tous ces sujets ont à voir avec la sphère publique.

Peser sur les décisions impose au préalable d’exister auprès de l’environnement public. La première étape consiste à se faire connaître auprès des élus les plus proches, les élus locaux, départementaux, régionaux, députés et sénateurs… Près de votre entreprise, ces élus existent et ne vous connaissent peut-être pas encore, ils n’ont donc pas conscience des spécificités de votre activité.

Vous devez assurer le rayonnement de votre entreprise dans sa sphère géographique de proximité, il existe pour cela des techniques simples, surtout pour une PME, forcément incarnée par son dirigeant.

En engageant cette démarche, vous ferez parler de vous, vous serez invité à des débats, vous obtiendrez des citations ou des articles dans la presse, bref vous ferez rayonner votre entreprise en devenant un « expert » de votre activité. Vous serez consulté par vos parlementaires au moment des projets de loi relatifs à votre activité, vous pourrez être auditionné dans le cadre de certains travaux parlementaires… En initiant une démarche institutionnelle construite sur une stratégie bien élaborée, vous serez surpris du résultat.

Agir sur l’action publique

Le lobbying n’est en fait rien d’autre qu’un outil qui vous permet de vous adresser aux décideurs politiques dans le but de leur faire connaître vos spécificités, la réalité de votre entreprise et de faire en sorte que celles-ci soient prises en compte dans les décisions. Il est possible d’agir sur la décision politique, encore faut-il prendre la peine de s’adresser aux décideurs.

Certes, s’adresser aux responsables politiques n’est pas une démarche aisée et les PME sont très largement défavorisées. De façon générale, le monde de l’entreprise, les motivations de l’entrepreneur sont peu comprises des politiques. il ne s’agit pas de désintérêt, de dédain ou pire de mépris, il s’agit de méconnaissance. Les politiques évoluent dans un monde très éloigné de celui de l’entreprise, il suffit pour s’en convaincre de regarder leurs origines professionnelles avant d’être élus (cf Cahiers Experts N°1) mais ils ne demandent bien souvent qu’à mieux comprendre le monde économique.

En outre, le chef d’entreprise peut également engager une démarche en direction des élus, dépasser ses « à priori » voire ses craintes. En effet, si le politique méconnait le monde économique, celui-ci le lui rend bien. De trop nombreux dirigeants d’entreprises considèrent encore les élus comme des « inutiles » qui n’apportent rien au système collectif sinon de la complexité et toujours plus de charges. Soyons francs, ils n’ont pas toujours tort, la preuve encore cette semaine avec les amendements adoptés à l’Assemblée Nationale dans le cadre de la Loi Rebsamen… Néanmoins, plus le monde de l’entreprise irriguera celui de la politique en informations, plus les dispositifs mis en place seront proches de la réalité. Lorsque j’accompagne en stratégie institutionnelle un dirigeant, au départ réticent, je constate souvent une nette évolution dans sa perception des élus. Au départ, il y a de la crainte, lorsqu’il ne s’agit pas d’une forme de mépris à l’égard de la sphère publique, puis, au fil de notre travail, son opinion évolue et des amitiés peuvent même naître.

Créer de la valeur

Le lobbying n’est en fait qu’un acte de gestion comme un autre. La commande publique ne représente pas moins de 200 milliards d’Euros par an en France. Un enjeu de taille pour toute PME ! Or, les entrepreneurs ne s’intéressent que trop rarement aux relations institutionnelles, ils considèrent parfois qu’elles sont sans intérêt, que le politique n’agit sur rien et ne peut rien, quand il n’est pas convaincu que les dés sont pipés et que cela ne sert à rien de perdre son temps… Ces à priori peuvent coûter cher. S’agissant des entreprises, je considère qu’il est de leur responsabilité de tout mettre en oeuvre pour être mieux connu par les décideurs politiques. Agir sur la décision politique peut concerner des normes, des lois, des décrets qui peuvent impacter la vie de l’entreprise ou de son dirigeant mais il s’agit également de remplir le cahier de commandes : en effet, les PME sont encore trop souvent écartées de la commande publique même si de nouvelles règles européennes visent à faciliter leur accès aux grands comptes publics. Le processus législatif ne constitue donc pas le seul domaine dans lequel le lobbying peut être utile aux entreprises. Adopter une démarche volontariste en direction des décideurs politiques peut également permettre d’accéder à de nouveaux potentiels de développement. On considère par exemple que sur les 200 milliards d’Euros de dépense publique annuelle, à peine 1% sont dirigés vers des PME de l’innovation. Le potentiel de développement est énorme.

Contrairement à une idée reçue, le lobbying ne concerne pas seulement les couloirs feutrés du Parlement ou des Ministères. Le secteur public, les collectivités locales, sont des clients comme les autres, avec des besoins, des contraintes et des attentes, les comprendre, c’est se donner les moyens de créer de la valeur pour l’entreprise.

Quant aux enjeux réglementaires, s’en occuper en direct, ne pas tout laisser aux mains d’un Syndicat professionnel, permet de conserver le contrôle et de porter sa propre parole. Là encore, le débat est bien sur la création de valeur. Il suffit pour s’en convaincre de jeter un oeil sur nos chiffres clés de la semaine, ou notre article sur le vote de la loi Rebsamen à l’Assemblée Nationale.

Permettre une équité dans l’accès au débat public

Soyons clairs, l’accès au débat public est plus complexe pour une PME-PMI que pour un grand groupe industriel, dont les enjeux et le poids économique sont déjà bien identifiés par les décideurs politiques. Cela ne signifie pas que le match est perdu d’avance et que ne rien faire est la meilleure solution. Pour connaître l’issue d’un combat, il faut s’y préparer et le mener. Cette règle de base s’applique parfaitement aux relations institutionnelles. La politique est un art complexe, aux multiples enjeux, et les décisions sont le fruit de négociations, d’étapes, d’arbitrages, qui sont autant d’occasion pour faire entendre votre voix, de montrer votre spécificité, de défendre votre entreprise. Avec une démarche bien construite, des argumentaires précis et transparents, le résultat pourrait vous surprendre.

Ne l’oubliez pas, le lobbying est un outil au service de la démocratie. Il permet aux décideurs politiques, à tous les niveaux d’avoir accès à l’information, de se forger une opinion, puis de prendre leurs décisions avec le maximum d’éléments.

Se lancer dans une démarche en relations institutionnelles revient également à imposer une forme d’équité dans le débat public. Difficile en effet d’envisager que certains soient entendus, auditionnés, quand d’autres seraient interdits d’entrée dans les lieux de pouvoir.

Mettre en place, puis déployer une stratégie institutionnelle ne peut-être que positif pour l’activité de votre entreprise. Ce n’est jamais du temps perdu, au contraire, cette démarche permet de mettre en évidence des besoins ou une nécessité de faire évoluer des décisions réputées acquises.

Vous pouvez, immédiatement, vous lancer dans une première approche avec notre outil « Diagnostic lobbying », une interface personnelle, confidentielle et gratuite.

Mathieu Quétel, président de Sountsou

Paroles d’entrepreneurs et de politiques

Cette semaine, la suite du congrès des Républicains, le Brexit, la transformation digitale de la France, et la reprise…

Nathalie Kosciusko-Morizet, après sa confirmation au poste de vice-présidente déléguée des Républicains, dans Le Figaro du 3 juin

« Moi, je tenais absolument à promouvoir une forme de diversité dans le parti. Je pouvais continuer à le faire soit au sein de l’équipe dirigeante, soit en dehors. Finalement, Nicolas Sarkozy a accepté que cette diversité existe dans la direction et qu’elle puisse aller jusqu’à s’incarner dans une candidature à la primaire. Et il est convenu que tout cela supposait que je conserve ma liberté d’espression. Je suis très heureuse de poursuivre mon travail dans ce collectif que j’ai contribué à faire naître.»

Catherine Mathieu, Économiste senior au département analyse et prévisions de l’OCDE, au sujet d’une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, dans le magazine Capital de juin

« Impossible d’en chiffrer précisément l’impact, mais une chose est sûre : ce serait une catastrophe ! D’abord, le Royaume-Uni, dont les biens circulent aujourd’hui sans tarifs douaniers dans l’ensemble de l’UE, se verrait sans doute imposer des restrictions commerciales de la part des Européens. Il lui faudrait alors renégocier des accords pays par pays, ce qui prendrait du temps. Les échanges avec l’espace économique européen, qui absorbe à lui seul près de la moitié des exportations du pays, en prendraient donc un coup. Tout comme d’ailleurs les investissements étrangers, très nombreux dans le pays – c’est le premier pays d’accueil dans l’UE.»

Nicolas Sarkozy, sur les sifflets contre Alain Juppé et François Fillon lors du congrès fondateur des Républicains, cité par Le Canard Enchaîné du 3 juin

« Il est très fort , Juppé, d’avoir organisé ses propres sifflets. » (…) «  C’est regrettable. Tout le monde ne parle que de ça. Mais, au moins Juppé et Fillon savent où ils habitent. »

Emmanuel Macron, sur la transformation digitale de l’industrie, dans Le Figaro du 2 juin

« Nous avions une faiblesse sur le financement initial des start-up mais cette faille a été comblée grâce à la BPI et à l’activité d’acteurs privés comme Partes, avec son Shaker. Il nous faut maintenant répondre au problème des grosses levées de fonds, afin de financer la croissance des sociétés qui décollent. Pour cela, j’ai rencontré des fonds de capital-risque internationaux et beaucoup d’entre eux viendront en France à l’automne pour un événement que nous organiserons à Paris autour du président de la République. En outre, avec Sigmar Gabriel, mon homologue allemand, et nos partenaires italiens, nous sommes en train de convaincre la Commission et la Banque européenne d’investissement d’augmenter le financement du capital-risque dans le cadre du plan Juncker, avec des fonds transfrontaliers, qui manquent aujourd’hui en Europe et permettront de soutenir la phase de croissance des start-up.»

François Hollande, au sujet du dernier rapport de la Cour des comptes sur l’exécution du Budget de l’Etat 2014, cité dans le Canard Enchaîné du 3 juin

« Ce qui est curieux, c’est que le Haut Conseil des finances publiques nous accorde un satisfecit, alors que le rapport de la Cour des comptes, lui, est critique. Le premier dit que nous avons fait mieux que prévu, et le second que nous n’avons pas tenu nos engagements (…). Et le Haut Conseil comme la Cour sont présidés par le même homme, Didier Migaud. »

Jean Lemierre, président de BNP Paribas, sur la reprise en France, dans Les Échos du 1er juin

«En économie, il y a les chiffres et il y a la confiance. Et aujourd’hui, je constate que les chefs d’entreprise et les acteurs économiques y croient davantage. À part la création de l’euro, nous n’avions pas connu de facteurs aussi porteurs depuis ces trente dernières années : la rupture dans les prix de l’énergie et dans la politique monétaire crée un choc positif. La conjoncture est globalement bien orientée : en France, dans toute la zone euro, mais aussi aux Etats-Unis et même au Japon. Le jour où la création d’emplois repartira, la confiance s’accélérera encore. À nous de faire en sorte que les paramètres de la reprise puisse durer.»