L’actu

Paroles de chefs d’entreprises et de politiques

Sountsou - Affaires Publiques, lobbying et relations institutionnelles

Les chefs d’entreprises sont à la une cette semaine. Un ancien syndicaliste devient le patron d’un grand groupe (en Allemagne !), l’avenir des télécoms, les raisons de l’insolente réussite allemande, un peu de politique également avec le bilan des motions au PS, la campagne en Île de France, et une étonnante révélation sur la mort de François Mitterrand…

Hans-Werner Sinn, directeur de l’institut économique IFO de Münich, dans Les Échos

« La différence entre les économies allemandes et françaises repose sur la forte présence d’entreprises familiales et de petites entreprises en Allemagne. À l’inverse, la France dispose de grandes entreprises. Beaucoup d’Allemands ne connaissent pas le noms des entreprises allemandes qui sont leaders dans leur secteur. Mais il y en a beaucoup. La compétitivité a deux dimensions. La première repose sur la productivité et la force d’innovation. On peut voir que l’Allemagne excelle dans ce domaine au nombre de brevets déposés. C’est plus du double de la France. L’Allemagne dispose aussi d’un système de formation professionnelle qui n’a pas son équivalent en France. Grâce à l’apprentissage très développé, beaucoup se mettent à leur compte et fondent des entreprises. La deuxième repose sur les prix. Or la France depuis l’introduction de l’euro est devenue toujours plus chère par rapport à l’Allemagne.»

Olivier Roussat, sur le marché français des télécoms, PDG de Bouygues Telecom, invité des Échos avec Solocal group

« Après trois ans et demi de chahut, nous observons une relative stabilité des tarifs depuis plusieurs mois. Aujourd’hui le sens de l’histoire, c’est la mutation du cuivre vers la fibre optique. Bouygues Telecom compte aussi être présent sur ce ring : nous avons 1,5 millions de prises commercialisées depuis fin mars et avons sécurisé l’accès à 6,5 millions de prises à travers un accord avec Orange. Nous voulons l’étendre à 10 millions à l’horizon 2018-2019. »

Emmanuel Macron, sur les zones blanches non couvertes par le mobile, interviewé dans Les Échos du 22 mai

« L’absence d’accès à la téléphonie mobile nourrit légitimement le ressentiment d’une partie de notre population et de certains élus, qui considèrent qu’ils sont laissés pour compte. Ne pas faire le nécessaire pour que tout le monde ait accès au mobile, c’est une faute politique et c’est même une erreur économique. C’est pourquoi nous faisons de l’accès à la téléphonie mobile un élément prioritaire de notre action économique.»

Martin Kanegesser, président du groupe du même nom et ancien président du syndicat patronal de la métallurgie Outre-Rhin, Gesamtmetall, au sujet de la nomination à la présidence du groupe Volkswagen de Berthold Huber, ancien patron du syndicat de salariés IG Metall, dans Le Figaro

« Il n’y a pas de contradiction dans le fait qu’un représentant syndical soit à la tête du conseil de surveillance d’une entreprise comme Volkswagen » (…) « Il était toujours très bien préparé, très au courant des questions. Nous avons toujours cherché à analyser et à résoudre les problèmes qui étaient devant nous » (…) « Qui veut défendre les salariés, doit s’assurer que l’entreprise fonctionne bien. »

Jean-Vincent Placé, sur les résultats des motions après le vote au PS jeudi dernier, dans Le Talk Figaro

«C’est une très nette victoire. Jean-Christophe Cambadelis a réussi son pari. Il sera reconduit. Je crois qu’il a déjà créé au premier tour un pôle de stabilité très net. »

Jean-Christophe Cambadelis, commentant les résultats de la motion A à l’issue de la proclamation des résultats, vendredi

« C’est un vote de sortie de crise. Maintenant, c’est la stabilité pour le parti socialiste.»

 

Thierry Solère, au sujet du bilan de Jean-Paul Huchon à la tête de la Région Île de France, sur LCP

«Le bilan est catastrophique. Ce n’est pas moi qui le dit d’ailleurs c’est la gauche elle même. C’est la première fois que la gauche constatant qu’elle a un mauvais bilan change son président. Je serais François Hollande, je m’inquiéterais de la conséquence que ça peut avoir pour 2017.»

François Mitterrand au Docteur Tarot, selon Anne Pingeot, citée dans l’ouvrage de Philip Short « François Mitterrand, portrait d’un ambigu (Nouveau Monde éditions)

« Quand mon cerveau sera atteint, vous me liquidez, je ne veux pas être dans cet état.»

PME : Ce lobbying syndical qui bloque l’emploi

Manuel Valls consultera les partenaires sociaux les 1er et 2 juin afin de trouver des solutions pour que les PME soient en mesure de créer plus d’emplois. Une mission difficile et qui devrait accoucher d’avancées minimes tant le travail de sape des syndicats semble encore efficace.

Trois ministres sont mobilisés pour ces travaux avec les partenaires sociaux. François Rebsamen  (Travail), Emmanuel Macron (Économie), et Thierry Mandon (Simplification) épauleront le Premier ministre afin de tenter de concilier les points de vue entre patronat et syndicats de salariés. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de trouver des solutions afin de fluidifier l’emploi dans les PME.

CGPME et MEDEF militent pour renforcer le CDI en le sécurisant, c’est à dire en fléchant les conditions de ruptures économiques. Leur idée est de travailler sur le frein principal : la peur des chefs d’entreprises de recruter et les coûts exorbitants qu’une baisse d’activité pourrait avoir si elle devait nécessiter de revoir les effectifs de l’entreprise. Un bon sens qui se heurte au dogmatisme syndical.

Les syndicats de salariés, de leur côté, campent sur leurs positions, pas question d’un « CDI sécurisé », la CFDT a été la première a fortement marquer son opposition à cette voie. Les syndicats privilégient les solutions de formation des personnes en recherche d’emploi et considèrent que celles-ci sont déjà en place avec le compte personnel de formation ou le futur compte personnel d’activité.

Paradoxalement, les syndicats sont en position de force, eu égard à la situation de la majorité gouvernementale à l’Assemblée Nationale, et au conformisme de ses députés sur ces questions. Ainsi, le gouvernement envisagerait de travailler sur un plafonnement des indemnités aux prud’hommes, ce qui permettrait de ne pas toucher au sacro-saint contrat de travail. Dans ce contexte, le patronat a également proposé quelques mesures visant à assouplir le CDD, avec la possibilité de le renouveler deux ou trois fois et en passant la durée maximale à 24 mois…

On ne peut que regretter, qu’une fois de plus, les entreprises ne soient pas entendues et que les syndicats restent sur des positions qui peuvent sembler iconoclastes quand la France bat des records de chômage.

Le lobbying concerne un vaste champ d’actions

Les entreprises ou les Fédérations professionnelles ont encore trop souvent une approche stricte et très limitée du périmètre du lobbying. Or, celui-ci peut se déployer dans de nombreux secteurs économiques.

J’intervenais la semaine dernière au 72ème Congrès de la Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNJUA) à Nantes (ndlr : lien vers notre article) sur le thème du « lobbying par et pour les avocats ». Au cours de cette demi journée, j’ai pu constater à quel point le lobbying est encore méconnu. De nombreux interlocuteurs, limitaient les relations institutionnelles aux seules évolutions des normes réglementaires. Une approche encore très répandue mais qui évacue un grand nombre de possibilités du lobbying.

Certes, une partie de l’action en matière de lobbying vise à rencontrer les différents intervenants du processus législatif afin de les informer et d’attirer leur attention sur les spécificités d’un secteur d’activité voire d’une entreprise, mais il s’agit d’un niveau d’intervention qui ne concerne qu’une partie des entreprises.

Le secteur économique évolue en France dans un cadre normatif… hors norme (ndlr : voir notre article « ces normes qui rongent la France »). De nombreuses entreprises, y compris (surtout ?) des PME et ETI ont besoin de déployer une stratégie institutionnelle dans de nombreux domaines, non seulement susceptibles de créer de la valeur, mais également dans le but d’éviter d’en détruire.

Dans un secteur que je connais bien, l’audiovisuel, les entreprises ne mesurent pas toujours l’intérêt de mettre en place une démarche institutionnelle construite, or, ce sont leurs fréquences hertziennes qui sont en jeu, donc leur audience qui génère leur chiffre d’affaires. Autre exemple, dans le cadre de fusion, reprise, ou la mise en place de plans sociaux, une démarche en relations institutionnelles est également utile voire indispensable. Tout comme dans de nombreuses stratégies commerciales, la commande publique représente des milliards d’euros, il semble inconcevable pour les entreprises de l’ignorer aujourd’hui.

De nombreux acteurs économiques, organisés en franchise, soumis à des tensions avec d’autres professions, en rupture avec l’économie « traditionnelle », ont également besoin de déployer une stratégie institutionnelle de territoire, ou de gestion de crise, les illustrations sont nombreuses…

Le lobbying est encore un outil assez inconnu en France, il souffre, à tort, d’une mauvaise image. Pourtant, les entreprises devraient massivement l’investir, il impacte directement leur chiffre d’affaires !

 

Mathieu Quétel, président de Sountsou

Présidentielle, ISF, PME, croissance, les paroles politiques cette semaine.

Sountsou - Affaires Publiques, lobbying et relations institutionnelles

La croissance, les PME, les calculs présidentiels, les risques de la réforme des collèges, l’ISF et Nicolas Sarkozy, l’Europe, mais également la stratégie de Vincent Bolloré ou la Génération Y sont dans notre sélection de la semaine.

 

Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale au sujet de la croissance et des impôts, interviewé dans Les Échos

« (…) la croissance revient c’est une bonne chose. Mais François Hollande n’y est absolument pour rien, puisque c’est essentiellement lié à la baisse de l’euro et à la baisse du pétrole.» « (…) Je suis favorable à ce que l’impôt ait le taux le plus bas possible et l’assiette la plus large possible. Il faut que les contribuables, même sur des montants infimes, participent à l’effort national. »

Valérie Pécresse, au sujet de son stage dans une PME, interrogée par Le Figaro

« La législation change tellement que c’est très important de revenir régulièrement en entreprise. J’ai compris par exemple dans quelles affres sont plongées les PME avec le compte pénibilité ou le calcul de l’éco-contribution.» (…) « Il faut arrêter de voter des amendements à la sauvette à minuit, toujours avec de bons sentiments, mais souvent sans étude préalable mesurant l’impact concret sur les entreprises. »

Un frondeur, explique à l’Express, le « coup » que préparerait François Hollande

« Il va proposer, au début de 2016, de passer à 400 députés au lieu de 577. Comme il sera trop tard pour redécouper les circonscriptions, car il faut au moins un an pour redessiner la carte électorale, c’est la proportionnelle de liste qui s’imposera. Hollande la proposera non au sein des départements, comme en 1986, mais dans les 13 grandes régions. FN, centristes, écologistes et Front de gauche applaudiront. il peut même remporter un référendum sur ce thème. »

Pierre Moscovici, Commissaire européen, au sujet de la dette française, interviewé par Challenges daté du 14 mai

«Nous pensons que les efforts entrepris vont dans la bonne direction.» (…) « J’ai toujours estimé que la France devait faire un travail de lobbying, de conviction et d’explication. Que les ministres devaient voir davantage les commissaires, c’était ma méthode de travail à Bercy, et c’est davantage le cas aujourd’hui. J’y ai contribué, dans mon rôle de commissaire.» (…) « Il faut les éviter (ndlr : les sanctions contre la France). Ce serait une victoire des populistes ! »

Julien Dray, à François Hollande sur la réforme des Collèges, selon le magazine Challenges du 14 mai

« Si tu ne recules pas sur la réforme des collèges, il y aura à la rentrée prochaine 1 million de personnes dans la rue mobilisées par la droite, qui n’attend que cette occasion.»

François Fillon, au sujet de la suppression de l’ISF, cité par l’Express

« Si on l’avait fait dès 2007, on se serait fait engueuler, ça aurait été épouvantable, mais au bout de six mois on serait passé à autre chose ! À la place, Sarkozy nous a inventé un truc formidable qui s’appelle le bouclier fiscal. On a dû se le manger pendant quatre ans, matin, midi et soir. Avant de le supprimer ! »»

Alain Minc, sur les projets de Vincent Bolloré dans les médias, dans L’Obs du 14 mai

«Non, je ne vous dirai rien. Vincent ne vous dira rien non plus. Et comme il n’y a que deux personnes à Paris qui savent ce que prépare Vivendi, vous ne saurez rien.»

Carlo Freccero, ancien bras droit de Sylvio Berlusconi, dans L’Obs 

« Berlusconi veut mettre de l’ordre dans son empire. Il a 78 ans et il veut laisser un héritage nickel. Bolloré est une bonne solution pour lui, d’autant que ses enfants Pier Sylvio et Marina ont de mauvais rapport avec le fils Murdoch. Vivendi est déjà le principal actionnaire de Telecom Italia et cela permettrait de faire converger télécoms et télévision, sur le modèle de Netflix.»

François Hollande, lorsqu’il voit Emmanuel Macron, également invité au dîner d’anniversaire de Julien Dray, cité par l’Express daté du 13 mai

«« Mais je croyais qu’on était entre amis. Personne ne m’avait dit que la droite aussi était invitée»

Charles, 26 ans, témoigne dans L’Obs sur son expérience de l’entreprise

« J’ai fait des stages en agences de pub. J’imaginais un milieu créatif, « challengeant ». Avec des gens super forts en photo, en rédaction. Mais c’était un peu triste, avec des trentenaires qui n’avaient pas les budgets suffisants, restaient là par sécurité et sortaient des campagnes peu créatives, en mettant un temps infini. Je deviendrais fou.» 

Lucie, 41 ans, Polytechnicienne, explique sa relation avec des cadres de la nouvelle génération dans L’OBS du 14 mai

«J’ai eu sous mes ordres une jeune diplômée en gestion. En réunion, elle répondait quand son portable vibrait. C’était : « Cause toujours tu m’intéresses.» Elle pestait tout le temps contre son salaire, alors qu’elle avait signé à ce tarif là. Tout lui était dû. Elle a fini par poser sa démission sans même me demander un rendez-vous au préalable pour m’en informer. Ensuite, j’en ai eu une autre dont je suis en revanche très contente, même si elle me surprend : elle est très sûre d’elle et rentre-dedans. Si elle a un reproche à me faire, elle me le dit, mais nous avons de vrais bons échanges. »

Normes, Loi Macron, Chômage, reprise, les chiffres clés.

Les normes qui sclérosent la France, le PIB qui se reprend, la Loi Macron enlisée, les crédits immobiliers retardés, des emplois détruits, des chômeurs contrôlés, les auto-entrepreneurs moins nombreux, la commande publique au taquet, quelques uns des chiffres retenus par Sountsou cette semaine.

400 000

C’est le nombre de règles diverses qui ne cessent de s’accumuler en France, depuis le 4 août 1789. Ces 400 000 normes se répartissent en 10 500 lois et 127 000 décrets qui s’épanouissent au sein de 62 codes (Codes du Travail, du commerce…), il faut également y ajouter les règlements et arrêtés ministériels ou préfectoraux. Selon l’IFRAP, 7 codes dépassent au total les 21 000 pages… Jean-Claude Boulard, maire PS du Mans et Alain Lambert, président UDI du département de l’Orne (et ancien ministre) ne disaient pas autre chose dans le rapport qu’ils avaient publiés au début de l’année 2013. Ce document dénonçait « l’inflation normative ». Selon le gouvernement, les coûts des nouvelles règles applicables aux collectivités territoriales, a été de plus de 2 milliards  de 2008 à 2011 et il s’est élevé à 1,3 milliards pour la seule année 2013 ! Après leur rapport, les auteurs n’ont constaté qu’une seule norme concrètement effacée du paysage : celle qui obligeait certains établissement publics à contrôler périodiquement la qualité de l’air. Ils ne désespèrent pas de voir également disparaître les règles sismiques applicables aux zones … « non sismiques »…

3

Le 3 juin se réunira la Commission mixte paritaire Assemblée-Sénat qui aura pour difficile mission de tenter de trouver un accord entre les textes de la loi Macron issus des deux Assemblées. La mission de cette CMP ne sera pas facile et risque fort d’aboutir à un échec qui entraînerait une nouvelle tournée législative en Session extraordinaire du Parlement avec trois nouvelles lectures.  La version sénatoriale du projet de loi a été adoptée le 12 mai par 185 élus de droite, contre 44 élus EELV et communistes et, surtout, 100 abstentions d’élus PS… L’aile gauche du PS est ulcérée par le texte sénatorial qui prévoit le doublement des seuils sociaux, la création « d’accords offensifs » pour contourner les 35 heures ou encore l’instauration de trois jours de carence dans la fonction publique… Et le gouvernement aura à gérer un calendrier peu confortable, la CMP se déroulera entre le vote des motions au PS (21 mai) et le Congrès de Poitiers (5 au 7 juin). Une nouvelle période de tensions en perspectives.

42

C’est en milliards d’euros, le montant des crédits immobiliers garantis par le Crédit-Logement au cours des 4 premiers mois de 2015, soit 60% de son activité de l’année 2014. Un chiffre record qui représente 250 000 opérations et, surtout, qui engendre des retards dans les transactions immobilières. Or, cet organisme garantit environ 30% des crédits immobiliers en France. La machine s’enraie et le délai d’instruction des dossiers peut aller jusqu’à 10 jours contre 48 heures habituellement. Résultat : certains ménages ne parviennent plus à respecter le délai de 45 jours pour présenter leur offre de prêt. Les renégociations des prêts en cours sont en grande partie responsables de ce goulot d’étranglement mais il ne faut pas sous-estimer une nouvelle vigueur également en ce qui concerne les transactions immobilières. Certaines banques envisagent déjà de relever leurs taux.

13 500

C’est le nombre d’emplois salariés détruits au cours du 1er trimestre 2015, selon l’Insee, qui a publié ses chiffres mardi dernier. Le bâtiment est le secteur qui continue de souffrir le plus avec une perte de 13 000 emplois sur la période, même si celle-ci est légèrement moins importante que fin 2014. Un chiffre qui peut sembler surprenant après l’annonce d’une performance de croissance meilleure que prévue, mais il est normal que l’emploi réagisse avec retard, on peut espérer que les effets se fassent sentir dès le second semestre, c’est en tout cas l’objectif (et le pari) du gouvernement.

200

Pôle Emploi affectera 200 conseillers afin de contrôler la réalité de la recherche d’emploi par les chômeurs. Cette équipe entrera en action entre juillet et septembre et aura pour mission de traquer les personnes qui ne sont pas vraiment en recherche active, notamment dans les secteurs d’activité en tension. Leurs investigations pourront aboutir à la radiation dans les cas les plus graves. L’expérimentation de cette procédure a été effectuée entre juin 2013 et mars 2014 en Limousin, elle a aboutit à 1200 sanction pour insuffisance de recherche d’emploi contre 66 pour l’année 2012. Cela donne néanmoins, une image de goutte d’eau dans un océan de complexité…

27,5

C’est en millions d’euros, la somme que les 26 conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (Ceser) ont distribué, sous forme d’indemnités, à leurs membres en 2013. À cette somme, déjà rondelette, s’ajoutent 3,3 millions d’euros de remboursements et frais divers. C’est une question écrite du député René Dosière qui a permis de relever ces chiffres, cités par le magazine Challenges daté du 14 mai.

5,5

C’est le taux de chômage britannique, selon l’institut des statistiques. À comparer avec le taux de 2012, avant la crise financière : 5,2%. Le pays compte 386 000 chômeurs de mois qu’il y a un an.

12,5

C’est en milliards d’euros, le montant du contrat de plan signé par 7 régions avec l’État, cette somme sera investie en infrastructures d’ici à 2020. Le plan de relance des autoroutes, prévoit quant à lui 3,2 milliards d’investissements, le projet du Grand Paris doit entrer en phase opérationnelle dès 2016, tout comme le Plan Juncker qui va permettre des milliards d’euros d’investissement. Toutes ses bonnes nouvelles devraient participer à la relance du BTP qui ne cessait de s’enfoncer dans la crise et de brûler des emplois.

0,6

C’est le (petit) bon du PIB au premier trimestre 2015, selon l’Insee. Ce résultat est au dessus du 0,4 attendu et prévu par les experts et annonce peut-être un printemps économique après le piteux 0,2 réalisé en 2014. Une tendance a contrebalancer avec les mauvais chiffres du chômage et surtout, avec le manque de confiance des patrons qui restent attentistes. L’investissement des sociétés non-financières est au point mort avec un petit 0,2% de progression et le secteur privé continu de détruire des emplois. Néanmoins, les indicateurs qui se mettent au vert sont autant de bonnes nouvelles pour un second semestre qui pourrait être plus réjouissant.

0,9

C’est le pourcentage de baisse du nombre de créations d’entreprises au mois d’avril 2015, selon l’Insee. Sur les 4 premiers mois de l’année la baisse est de 2,8% par rapport à la même période en 2014. Les auto-entreprises sont en chute libre avec une baisse trimestrielle de 16,2% du nombre de créations, en cause la hausse des prélèvements.

300

C’est le nombre de start up et d’entreprises innovantes, mobilisées pour le 1er « Hacking de l’Hôtel de Ville de Paris » qui se déroulera le 20 juin. L’idée est de sélectionner des entreprises innovantes susceptibles de répondre à des besoins spécifiques de la Ville de Paris. De nombreux sujets et secteurs sont couverts et devraient générer à la fois de l’innovation et du chiffre d’affaires pour les PME sélectionnées et consultées : que ce soit dans la signalétique pour les grands évènements, la gestion des espaces verts ou encore le suivi des chantiers en 3D…