L’actu

Chiffres clés : Syndicats, taxis, collectivités locales, emprunts toxiques…

De nombreux chiffres cette semaine, avec l’armée qui sauve son budget, les TPE qui souffrent, des collectivités locales empêtrées dans leurs emprunts toxiques, une amoureuse des taxis, des lampadaires très coûteux, des syndicats esseulés, la peur des patrons face à l’embauche…

3,8

C’est en milliards d’euros, la rallonge budgétaire consentie par François Hollande à l’armée. Les attentats de janvier et la menace terroriste qui pèse sur la France rendaient intenables les économies inscrites dans le cadre de la loi de programmation militaire qui s’achèvera en 2019. La Grande Muette a également sauvé 18 500 des 25 800 postes restant à supprimer. Le Ministère de la défense sera ainsi l’un des seuls ministères dont le budget augmentera d’ici 2017. Il bénéficiera de 3,8 milliards d’euros supplémentaires, sous forme de crédits budgétaires, en plus des économies réalisées sur la baisse du pétrole ou l’inflation, soit 600 millions en 2016, 700 millions en 2017, 1 milliard en 2018 et 1,5 milliard en 2019. Un bémol toutefois, le gros de l’effort sera bien concentré sur l’après présidentielle en 2018 et 2019. La loi de programmation ainsi actualisée sera présentée en Conseil des ministres dès le 20 mai.

6

C’est en milliards d’euros, le volume total d’indemnité que les collectivités doivent payer aux banques pour sortir des emprunts à risque, selon l’observatoire de la dette publique publié cette semaine par Finance Active. Un chiffre colossal dans le contexte actuel des finances locales. Des milliers de collectivités ont à gérer des dettes toxiques qui représenteraient 10% du montant de la dette locale. Mais ce n’est pas le pire, environ 1000 collectivités auraient à financer des dettes très toxiques qui représenteraient environ 2,6% de la dette locale. Celles-ci reposaient notamment sur le franc suisse, qui s’est envolé depuis janvier dernier par rapport à l’euro… Le fonds d’aide mis en place par l’État peut financer jusqu’à 75% des indemnités de ces emprunts toxiques. Les Préfectures ont convaincu les collectivités concernées de déposer un dossier d’accompagnement avant la date limite du 30 avril. La Société de financement local (Sfil) a récupéré 98% des emprunts de Dexia et c’est donc avec elle que les collectivités locales sont engagées dans un bras de fer pour la renégociation des emprunts toxiques. Il n’est pas exclu, qu’à la fin de l’année, un grand nombre de collectivités, qui s’estiment flouées par ces emprunts toxiques, décident de s’engager dans un bras de fer judiciaire avec l’État.

60 000

François Hollande a promis de créer 60 000 postes au sein de l’Éducation Nationale d’ici 2017 mais les arbitrages pris en faveur de la Défense pourrait remettre en cause cet engagement. La petite entourloupe pourrait se créer naturellement, en effet les volumes de recrutements engagés par l’Éducation Nationale sont tels, que celle-ci rencontre des difficultés à couvrir tous les postes ouverts. Ainsi, si les 10.711 emplois à créer en 2016 ne sont pas pourvus, il suffira à Bercy de récupérer les budgets non utilisés, un moyen comme un autre de financer les moyens supplémentaires alloués aux Armées.

7

C’est, en pourcentage, l’augmentation de leur enveloppe « assistants parlementaires » que se sont octroyés les parlementaires européens. Une décision qui surprend dans une ambiance de rigueur budgétaire imposée, précisément par Bruxelles, à ses États membres. Les militants de cette augmentation expliquent que leur niveau d’expertise serait insuffisant face aux puissants lobbies auxquels ils sont confrontés chaque jour. Ils oublient de préciser qu’ils disposent déjà d’un nombre confortable de collaborateurs personnels en plus des 6000 fonctionnaires à leur service, dont le métier consiste à maîtriser parfaitement les enjeux européens, sans parler des crédits des commissions et missions d’études spécifiques. Cette hausse des crédits « assistants »  représente 1500 € par député, pas de quoi embaucher, dans une ville comme Bruxelles, un « expert » capable de tenir tête aux lobbies… Cette augmentation intervient en outre au moment où une enquête interne sur l’utilisation réelle des assistants européens est en cours et pourrait aboutir à des poursuites judiciaires.

40 000

C’est en euros, le montant des frais de taxis engagés par la présidente de l’INA, Agnès Saal,  révélé dans un rapport redoutable de précision, envoyé sous couvert d’anonymat à son Conseil d’Administration et publié sur le site internet du magazine Challenges. Ces révélations ont coûté sa place à la présidente en à peine 48 heures. Il faut préciser que le rapport en question montre le don d’ubiquité de Madame Saal dans son utilisation des taxis, puisque certaines de ses courses se déroulaient simultanément, quand son fils ne profitait pas des largesses de l’INA pour vaquer à ses propres occupations. Un dérapage désolant qui n’est peut-être pas sans lien avec la récente affaire Gallet à Radio France. Lire notre édito.

9

C’est en milliards d’euros, le budget à mobiliser pour rénover l’éclairage public des collectivités, selon Les Échos. En cause une directive européenne de 2009 qui interdit à compter du 13 avril 2015 la commercialisation des lampes à vapeur de mercure et de certaines lampes sodium haute pression. Les collectivités vont donc devoir s’engager dans un vaste programme de remplacement qui pourrait s’étendre sur de nombreuses années et représenter un budget colossal. En contrepartie, les nouvelles installations devraient permettre de substantielles économies d’énergie.  Il n’en reste pas moins que ces investissements ne peuvent être consentis par toutes les collectivités. Alors, des délégations de service public sont mises en place avec le gros défaut de geler les technologies utilisées, les contrats de performance énergétique permettent quant à eux d’étaler les investissements et de profiter des évolutions techniques.

70

Selon un sondage OpinionWay pour le Medef, 70% des patrons auraient peur d’embaucher. La moitié des 1001 chefs d’entreprises interrogés cite le coût du travail comme frein à l’embauche, dont 22% en premier. La difficulté à rompre le contrat est citée par 45% des patrons comme « peur, inquiétude ou difficulté » à embaucher ainsi que le manque de visibilité économique. Enfin, 39% des dirigeants interrogés citent également leurs difficultés à trouver des personnes qualifiées.

800 000

Surprise ! La Chine est désormais le second vignoble au monde avec 800 000 hectares de vignes, derrière l’Espagne et devant la France. Selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), la Chine est passée de 4% des vignes de la planète en 2000 à 10,6% aujourd’hui. Un chiffre qui montre la capacité de mise en oeuvre des réformes dans l’empire du Milieu quand il s’agit de s’imposer dans un nouveau domaine. La consommation de vin en Chine a baissé de 7% en 2014, sous l’effet de la politique anti-corruption du gouvernement, 80% de la consommation provient de la production chinoise et sur les 20% de bouteilles importées, 10% proviennent de France, pour l’essentiel des grands crus et du champagne.

3,2

C’est en pourcentage la chute du chiffre d’affaires enregistrée par les TPE en 2014 avec un dernier trimestre qui atteint 4,8% de baisse. La Fédération des centres de gestion agréés (FCGA), qui a rendu public, ses chiffres la semaine dernière tire la sonnette d’alarme. Quasiment tous les secteurs d’activité souffrent avec en priorité le BTP qui enregistre un recul de 7,5% de son chiffre d’affaires. À peine cinq secteurs limitent la casse. 2014 est donc une année noire pour les TPE qui apparaissent comme les grandes délaissées des politiques publiques, elles ne sont ainsi quasiment pas concernées par les mesures présentées par le premier ministre il y a quinze jours.

0,4

Dans son point de conjoncture, la CGPME note qu’au premier semestre 2015, la croissance de l’économie française devrait s’accélérer. Après une quasi-stagnation fin 2014 (+0,1 %), le PIB augmenterait de 0,4 %. Sa croissance ralentirait légèrement au deuxième trimestre (+0,3 %). L’évolution du PIB est étroitement liée à celle de la consommation des ménages. Si au premier trimestre, celle-ci rebondirait de 0,6 % (après +0,2 % au dernier trimestre 2014), c’est avant tout à cause des effets du climat : les dépenses d’énergie retrouveraient un niveau normal après une fin d’année dominée par des températures clémentes, indique la CGPME. Par conséquent, au deuxième trimestre 2015, les dépenses de consommation ralentiraient par contrecoup (+0,3 %). L’investissement des entreprises serait quasiment stable au premier semestre 2015 : l’investissement ne frémirait que très légèrement au deuxième trimestre (+0,1 % après 0 % en début d’année). Ainsi, le comportement des chefs d’entreprise est toujours attentiste, les perspectives de demande demeurant ternes, conclue la CGPME.

54

Selon le baromètre mensuel OpinionWay réalisé pour Axys Consultants, Le Figaro, et BFM Business, 54% des français jugent que les syndicats jouent un rôle « pas utile ». Les syndicats comptaient 5 millions d’adhérents après la Seconde guerre mondiale, ils sont à peine 2 millions aujourd’hui, et ce sondage sonne comme une claque quant à leur rôle dans la société. Néanmoins, 59% des 18-24 ans apprécient les syndicats contre 37% des plus de 65 ans. Fait notable, la majorité des classes populaires les trouvent inutiles. Là où le bat blesse, c’est dans la perception qu’ont les français de l’utilité des syndicats dans leur rôle essentiel : la négociation. Plus de 41% des sondés estiment qu’ils n’ont aucun effet sur les réformes économiques, en matière de dialogue social avec le patronat. Sévère. Néanmoins 56% des français estiment que les syndicats présentent une utilité pour défendre les fameux « droits acquis ». 68% des français considèrent que les syndicats ne sont pas représentatifs des salariés et 67% ne se reconnaissent dans aucune centrale.

Français et syndicats : la défiance

1er mai « peau de chagrin » pour les syndicats qui se sont retrouvés bien seuls  dans les rues de France, les manifestants étaient deux fois moins nombreux que l’an dernier ! Une désaffection confirmée par le baromètre mensuel OpinionWay réalisé pour Axys Consultants, Le Figaro, et BFM Business selon lequel 54% des français jugent que les syndicats ne jouent pas un rôle « utile ». 

Cette enquête, publiée jeudi 30 avril, jette un pavé dans la mare. On mesure le décrochage des syndicats avec ceux qu’ils sont censés représenter et on ne peut éviter de se poser la question de leur utilité réelle dans la société d’aujourd’hui. Car, certains chiffres sonnent comme des claques.

Les adhérents aux syndicats étaient plus de 5 millions après la Seconde guerre mondiale, ils sont à peine 2 millions aujourd’hui, ce premier constat devrait inciter les centrales à se remettre en question et à entamer un sérieux repositionnement. Si 59% des 18-24 ans apprécient les syndicats, à peine 37% des plus de 65 ans en ont une bonne opinion. Fait notable, la majorité des classes populaires les trouvent inutiles. Là où le bat blesse, c’est dans la perception qu’ont les français de l’utilité des syndicats dans leur rôle essentiel : la négociation. Plus de 41% des sondés estiment qu’ils n’ont aucun effet sur les réformes économiques, en matière de dialogue social avec le patronat. Sévère.

Néanmoins 56% des français jugent que les syndicats présentent une utilité pour défendre les fameux « droits acquis », bref pour scléroser notre économie. 68% des français considèrent que les syndicats ne sont pas représentatifs des salariés et 67% ne se reconnaissent dans aucune centrale.

Les débats autour du travail dominical avec les affaires Sephora et Bricorama laissaient pressentir une divergence d’intérêts et d’objectifs entre les syndicats et ceux qu’ils prétendent défendre. Ce sondage apporte une illustration intéressante de cette désaffectation.

Les syndicats apparaissent surtout comme arcboutés sur des positions politiques d’un autre âge loin des attentes de nos concitoyens et de leur approche pragmatique de l’économie et de l’entreprise.

L’auto-lobbying des parlementaires européens

Les parlementaires se sont octroyés une augmentation de 7% de leur budget « assistants » sans que l’on voit vraiment l’intérêt d’une telle démarche.

Cette décision d’augmenter l’enveloppe « assistants parlementaires » des députés européens surprend dans une ambiance de rigueur budgétaire imposée, précisément, par Bruxelles, à ses États membres. Les militants de cette hausse expliquent que leur niveau d’expertise serait insuffisant face aux puissants lobbies auxquels ils sont confrontés chaque jour.

On retrouve le confortable leitmotiv de certains parlementaires européens toujours pressés de critiquer les entreprises et de dénoncer de pseudos-lobbies ultra puissants. Une défiance à l’égard du monde de l’entreprise bien surprenante et qui cache mal la volonté de certains élus européens de procéder à un auto-lobbying bien pratique mais coûteux pour les finances publiques.

Ils oublient, en effet, de préciser qu’ils disposent déjà d’un nombre confortable de collaborateurs personnels en plus des 6000 fonctionnaires à leur service, dont le métier est précisément de maîtriser parfaitement les enjeux européens, sans parler des crédits des commissions et missions d’études spécifiques.

Les véritables motivations de cette hausse des crédits « assistants » se trouvent sans doute ailleurs, car elle ne représente « que » 1500 € par député, pas de quoi embaucher, dans une ville comme Bruxelles, un « expert » capable de tenir tête aux lobbies…

Cette augmentation intervient en outre au moment où une enquête interne sur l’utilisation réelle des assistants européens est en cours et pourrait aboutir à des poursuites judiciaires. Outre, le FN, des députés de nombreuses autres nationalités seraient également concernés, selon une enquête interne.

Et si vous tourniez le dos au Lobbying « à la papa » ?

Les relations institutionnelles ont connu leurs grandes heures il y a quelques années et de nombreuses « affaires » ont été rendues publiques, encore très récemment. Le fameux carnet d’adresses, que nous évoquions la semaine dernière, est au coeur de ce que nous appelons le lobbying « à la papa », celui qui repose, précisément, sur la commercialisation de réseaux construits au cours des années et « d’amis bien placés ». 

Si connaître des décideurs et pouvoir les joindre reste bénéfique, cela ne suffit néanmoins plus à construire une démarche institutionnelle efficace sur le long terme et qui tienne compte à la fois des besoins de l’entreprise et de l’évolution de son environnement politique. La majorité des élus d’aujourd’hui, notamment la nouvelle génération, sont différents de leurs aînés ; ils sont eux-mêmes plus exigeants et porteurs de valeurs. Les récentes déclarations d’intérêt sont éloquentes à cet égard. On constate que les nouveaux parlementaires agissent de façon bien plus transparente que certains vieux briscards de la politique…

Une nouvelle génération d’élus est apparue, ces dernières années, qui refuse de commettre les erreurs du passé et de perpétuer les comportements de certains de ses aînés. Il n’est plus rare de voir des parlementaires dénoncer publiquement (sur Twitter, en particulier) les cadeaux reçus de telle ou telle entreprise et jugés déplacés.

Certains reportages récents diffusés à la télévision sur des « clubs parlementaires » financés par des industriels ont eu des effets dévastateurs, à la fois pour les élus concernés et pour les entreprises qui s’adonnent encore à de telles pratiques.

Un jeune parlementaire m’a raconté une anecdote amusante. il a été invité à un dîner de « traitement des parlementaires de bases » par un grand patron (ces dîners réunissent une vingtaine de parlementaires membres de la même commission). Ces élus étant classés « de base », ils sont invités en groupe mais ont l’insigne privilège de dîner en présence du P-dg de cette entreprise du CAC 40… Ce dernier passe le temps de l’entrée et du plat à expliquer toute l’importance de son entreprise et ses enjeux sans s’occuper aucunement de ses invités. Notre jeune parlementaire ose le contredire sur un chiffre qu’il juge inexact et se fait littéralement « souffleter » en retour…

Nous sommes dans une situation-type du lobbying « à la papa » : pas de respect pour le parlementaire « de base », une gestion collective des élus, aucun intérêt pour eux, pour leurs propres préoccupations, leurs convictions et un seul but : « vendre sa soupe ».

Des méthodes dépassées, d’une autre époque, aujourd’hui inefficaces…

Cette exigence nouvelle (effet du numérique ?) impose donc de revoir les méthodes suivies dans la relation institutionnelle. Celle-ci ne peut plus se limiter à quelques contacts avec les seuls élus « décideurs » et bienveillants à l’égard de telle ou telle problématique.

La démarche de persuasion et de d’explication doit être plus systématique et, disons-le, plus professionnelle.

Tourner le dos au lobbying « à la papa », c’est résolument adopter une démarche de relations institutionnelles de conviction et de valeur. Cela demande plus de temps, c’est difficile et exigeant mais beaucoup plus efficace.

Mathieu Quétel

Président de Sountsou, auteur des Cahiers Experts « Les 10 erreurs à éviter en relations institutionnelles »

Pour continuer la réflexion sur les relations institutionnelles et ce qu’elles peuvent apporter à votre entreprise, téléchargez Les Cahiers Experts.

Les Cahiers N°1

Le lobbying n’est rien d’autre qu’un outil démocratique

Si le mot « lobbying » est devenu au fil des années et de certaines affaires, porteur de suspicions, il désigne une fonction stratégique de l’entreprise qui n’est rien de moins qu’un outil au service de la démocratie.

J’entends déjà les cris d’orfraie ici ou là. « Le lobbying ne vise qu’à dévoyer la décision publique », « les entreprises n’agissent que pour faire pression sur les élus », « cela permet d’acheter les décideurs publics », « regardez les affaires autour de certains pans de l’industrie », « ces influenceurs actionnent des réseaux douteux et souterrains » etc.

Il existe des affaires autour de certains groupes de pression, il ne s’agit pas de le nier. Certaines entreprises utilisent clairement des moyens radicaux pour parvenir à leurs fins, certains lobbyistes, se sont également spécialisés dans la « mise en relation amicale » facturée à prix d’or. Tout cela existe. Pour autant, ces pratiques doivent elles exclure votre entreprise de toute action dans la sphère publique ? La réponse est, clairement, non.

Une stratégie institutionnelle est essentielle pour toute entreprise ou Fédération professionnelle dont l’activité dépend, même partiellement, de la décision publique. Et elles sont innombrables à être dans ce cas. En réalité, de nombreuses entreprises devraient initier une démarche « Affaires publiques », car les règlements et la législation touchent beaucoup d’activités.

Le lobbying (ou appelez-le comme vous le souhaitez) est un fabuleux outil démocratique et un levier stratégique incontournable de l’entreprise, qui devrait être managé au plus haut niveau de celle-ci. En effet, il est indispensable pour les décideurs publics de connaître les positions des uns et des autres avant de prendre une décision. Contrairement à une idée reçue, ils n’ont aucun intérêt à affaiblir les entreprises. Bien au contraire, en ces temps de crise,  l’entreprise est au coeur de l’économie et de la société. Certains politiques en sont conscients, d’autres ont besoin d’être informés, d’échanger, afin de mieux comprendre et, pourquoi pas, d’évoluer.

Quant à l’entreprise, est-il acceptable qu’elle s’expose à des risques à cause de mauvaises décisions prises dans des sphères qu’elle aurait décidé d’ignorer ?

Mathieu Quétel, président de Sountsou