L’actu

Chiffres clefs : Netflix, chômage, consommation, amendes….

Quelques chiffres clefs à connaître, à retenir ou simplement à méditer cette semaine…

1,5

C’est en milliard de dollars la somme que vient d’emprunter Netflix sur le marché obligataire, notamment pour financer son expansion internationale. Son action s’est également envolée de 31% depuis le début de l’année.

2,29

C’est en moyenne le taux appliqué aux emprunts immobiliers en janvier 2014. Soit une nouvelle baisse de 0,09% par rapport à décembre 2014. Hors assurances et garanties.

200.000

C’est le nombre d’abonnés de Charlie Hebdo. Ils étaient environ 10.000 avant le tragique attentat de janvier. Le prochain numéro du magazine satirique est attendu pour le 27 février.

333.600

Le nouveau nombre record de ruptures conventionnelles signées en 2014, soit une progression de 6% versus 2013.

1,37

C’est en milliard de dollars, la somme astronomique que Standar & Poors doit régler au département de la justice américain afin d’éviter un procès dans le cadre des ses sous-évaluations des risques liés aux subprimes et qui ont abouties à la crise financière de 2008.

7,76

C’est en pourcentage la progression de la Bourse de Paris en janvier 2015 soit le meilleur mois de janvier depuis 1999 !

0,2

C’est en pourcentage, le recul de la consommation des ménages en 2014. Une baisse largement soutenue par celle de la consommation du chauffage qui s’élève à moins 8% sur an, en cause un hiver doux.

5,7

C’est en pourcentage, l’augmentation du chômage en France en 2014. Un record historique qui concerne 3.496.400 Français qui n’ont exercé aucune activité en 2014 (chômeurs de catégorie A).

 

 

La compétitivité française espère en 2015

Le Centre d’observation économique et de recherche pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises (COE-Rexecode) a publié fin janvier une étude sur la compétitivité des entreprises françaises. Elle laisse entrevoir une image pas si mauvaise de la compétitivité française.

En 2014, les exportations françaises ont été moins dynamiques que celles du reste de la zone euro, dans un contexte d’augmentation continue des importations. Ainsi, la part des exportations françaises dans le total de celles de la zone euro est passé de 12,5 % à 12,3 % sur les 9 premiers mois de 2014.

Il reste quelques axes d’espoir pour 2015. D’abord les effets du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) se font légèrement sentir puisque le coût horaire du salaire hexagonal a progressé de 0,6% contre 2,3% pour nos voisins allemands. La dépréciation de l’euro devrait également profiter aux exportations de la zone euro, donc de la France. L’économie espagnole semble déjà sur les starting-blocks pour repartir. Enfin, la baisse des prix du pétrole devrait également offrir un peu de souffle à nos entreprises. Surtout, selon COE-Rexecode, les produits français bénéficieraient d’une bonne image par rapport à ceux de nos amis espagnols ou italiens, même s’ils restent moins appréciés que les biens de consommation allemands.

Autant de raisons d’espérer un regain de compétitivité pour nos entreprises en 2015 !

Loi Macron : des débats denses, des reculades fortes.

200 articles, 3500 amendements, les débats sur le projet de Loi Macron promettaient d’être denses. Nous ne sommes pas déçus ! À tel point que l’Assemblée Nationale prévoit un vote le vendredi 13 février, soit déjà trois jours de retard par rapport à la date fixée initialement…

À ce jour, même pas 15 articles sur les 200 que compte la Loi ont été votés. Chaque débat est houleux et le ministre a déjà opéré plusieurs reculades parfois inattendues.

Un amendement parlementaire prévoyait des mesures très coercitives visant à défendre le « secret des affaires ». D’abord défendu par le gouvernement, ce dispositif a finalement été purement et simplement abandonné face à la pression des médias et de certaines ONG. Emmanuel Macron évoque un possible débat avec un autre véhicule parlementaire dans les prochains mois. Rien n’est moins sûr.

L’article qui prévoyait l’ouverture des commerces le dimanche jusque 15 fois par an a été fortement amendé pour donner toute latitude au maire de 0 à 5 dimanches par an puis un passage obligé devant le conseil municipal ou la communauté de communes au delà de 5 dimanches et jusque 15 par an. Résultat, les 5 dimanches par an acquis à tous les commerces n’existent plus !

S’agissant des notaires et autres professionnels du droit, là encore, on est en pleine reculade en rase campagne. Ce ne sont pas les « menaces de mort » évoquées par le Ministre en séance lundi qui pourront raisonnablement expliquer un tel repli par rapport au texte initial. Résultat, les tarifs des notaires, huissiers et mandataires judiciaires ne seront pas encadrés. En remplacement, un système alambiqué de prix variables entre un minimum et un maximum pour certains actes sera mis en place.

Ce projet de loi « croissance et activité » promettait de « libérer l’économie », il risque fort à l’arrivée d’être réduit comme peau chagrin et de n’avoir qu’un impact proche de zéro sur l’activité.

 

Loi Macron : démarrage du marathon parlementaire

Le Loi Macron entre pleinement cette semaine dans sa phase législative, avec 202 articles et quelques 3000 amendements, les débats s’annoncent riches. Vote solennel prévu le 10 février.

Ce projet de loi sur « la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques » casse les clivages puisque des parlementaires du Centre envisagent de le voter comme certains UMP (contre l’avis de Nicolas Sarkozy) alors qu’à gauche on assiste à une véritable crispation notamment en ce qui concerne les dispositifs visant à élargir le travail du dimanche et en soirée.

La gauche cible essentiellement les « dimanches du maire », un dispositif qui prévoit actuellement que les élus puissent autoriser les commerces présents sur leur commune à ouvrir cinq dimanches par an, la loi Macron porte ce chiffre à douze. Autre sujet de tensions à gauche, les « Zones Touristiques Internationales » (ZTI), une création du projet de loi qui permettrait aux entreprises présentes sur ces zones de déroger à la règle du repos dominical et d’ouvrir jusqu’à minuit contre certains engagements.

À droite c’est la réforme des professions réglementées qui est un sujet de discorde. La loi Macron revoit les règles de fixations des tarifs en y associant l’Autorité de la Concurrence et en introduisant la notion de « coûts pertinents ».

Enfin le volet urbanisme et environnement suscite la colère des Verts qui estiment que le gouvernement détricote les mesures mises en place avec la loi Duflot et assouplit trop les règles en matière environnemental.

Emmanuel Macron va donc avoir fort à faire ces prochains jours pour ce qui s’annonce comme un véritable marathon parlementaire.

Dialogue social, l’échec.

Sountsou - Affaires Publiques, lobbying et relations institutionnelles

Jeudi dernier avait lieu l’ultime round de négociation entre partenaires sociaux pour la réforme du dialogue social. Une journée marquée par l’incapacité des négociateurs à trouver un accord.

L’accord a donc finalement été impossible à trouver et c’est la méthode même des négociations au niveau interprofessionnel qui est désormais posée. Syndicats et patronat ont échoué à trouver un chemin commun pour réformer le dialogue social après près de trois mois de négociations. Il faut reconnaitre que les coups bas et les échanges bilatéraux se sont multipliés ces dernières semaines. Le MEDEF a accepté une représentation des salariés dans les TPE-PME contre l’avis de la CGPME qui n’en voulait pas mais également contre sa propre base… Quant à la CGC elle a souhaité monnayer au prix fort sa signature au risque de tout faire capoter.

Les négociations portaient sur des évolutions pourtant importantes et qui auraient pu permettre une nouvelle approche du dialogue social dans l’entreprise.

La balle est désormais dans le camp du gouvernement qui a annoncé ce week end la programmation d’une loi afin de réformer le dialogue social. Les partenaires sociaux n’ont rien à gagner dans cette démarche législative, en effet dans le contexte actuel on ne peut pas savoir qui pourra tirer avantage d’un débat parlementaire. Le Ministre du travail a néanmoins précisé ce week end que le patronat avait fixé la barre trop haut dans les négociations, ce qui peut laisser craindre un projet de loi à minima …

Réplique du MEDEF ce week end dans Le Figaro qui, par la voix de son président, Pierre Gattaz, propose aux syndicats une réunion pour mettre en place une feuille de route commune que « le gouvernement ne pourrait ignorer »… La CFDT a déjà fait part de son intérêt.