L’actu

Paroles d’entrepreneurs et de politiques

Cette semaine, la suite du congrès des Républicains, le Brexit, la transformation digitale de la France, et la reprise…

Nathalie Kosciusko-Morizet, après sa confirmation au poste de vice-présidente déléguée des Républicains, dans Le Figaro du 3 juin

« Moi, je tenais absolument à promouvoir une forme de diversité dans le parti. Je pouvais continuer à le faire soit au sein de l’équipe dirigeante, soit en dehors. Finalement, Nicolas Sarkozy a accepté que cette diversité existe dans la direction et qu’elle puisse aller jusqu’à s’incarner dans une candidature à la primaire. Et il est convenu que tout cela supposait que je conserve ma liberté d’espression. Je suis très heureuse de poursuivre mon travail dans ce collectif que j’ai contribué à faire naître.»

Catherine Mathieu, Économiste senior au département analyse et prévisions de l’OCDE, au sujet d’une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, dans le magazine Capital de juin

« Impossible d’en chiffrer précisément l’impact, mais une chose est sûre : ce serait une catastrophe ! D’abord, le Royaume-Uni, dont les biens circulent aujourd’hui sans tarifs douaniers dans l’ensemble de l’UE, se verrait sans doute imposer des restrictions commerciales de la part des Européens. Il lui faudrait alors renégocier des accords pays par pays, ce qui prendrait du temps. Les échanges avec l’espace économique européen, qui absorbe à lui seul près de la moitié des exportations du pays, en prendraient donc un coup. Tout comme d’ailleurs les investissements étrangers, très nombreux dans le pays – c’est le premier pays d’accueil dans l’UE.»

Nicolas Sarkozy, sur les sifflets contre Alain Juppé et François Fillon lors du congrès fondateur des Républicains, cité par Le Canard Enchaîné du 3 juin

« Il est très fort , Juppé, d’avoir organisé ses propres sifflets. » (…) «  C’est regrettable. Tout le monde ne parle que de ça. Mais, au moins Juppé et Fillon savent où ils habitent. »

Emmanuel Macron, sur la transformation digitale de l’industrie, dans Le Figaro du 2 juin

« Nous avions une faiblesse sur le financement initial des start-up mais cette faille a été comblée grâce à la BPI et à l’activité d’acteurs privés comme Partes, avec son Shaker. Il nous faut maintenant répondre au problème des grosses levées de fonds, afin de financer la croissance des sociétés qui décollent. Pour cela, j’ai rencontré des fonds de capital-risque internationaux et beaucoup d’entre eux viendront en France à l’automne pour un événement que nous organiserons à Paris autour du président de la République. En outre, avec Sigmar Gabriel, mon homologue allemand, et nos partenaires italiens, nous sommes en train de convaincre la Commission et la Banque européenne d’investissement d’augmenter le financement du capital-risque dans le cadre du plan Juncker, avec des fonds transfrontaliers, qui manquent aujourd’hui en Europe et permettront de soutenir la phase de croissance des start-up.»

François Hollande, au sujet du dernier rapport de la Cour des comptes sur l’exécution du Budget de l’Etat 2014, cité dans le Canard Enchaîné du 3 juin

« Ce qui est curieux, c’est que le Haut Conseil des finances publiques nous accorde un satisfecit, alors que le rapport de la Cour des comptes, lui, est critique. Le premier dit que nous avons fait mieux que prévu, et le second que nous n’avons pas tenu nos engagements (…). Et le Haut Conseil comme la Cour sont présidés par le même homme, Didier Migaud. »

Jean Lemierre, président de BNP Paribas, sur la reprise en France, dans Les Échos du 1er juin

«En économie, il y a les chiffres et il y a la confiance. Et aujourd’hui, je constate que les chefs d’entreprise et les acteurs économiques y croient davantage. À part la création de l’euro, nous n’avions pas connu de facteurs aussi porteurs depuis ces trente dernières années : la rupture dans les prix de l’énergie et dans la politique monétaire crée un choc positif. La conjoncture est globalement bien orientée : en France, dans toute la zone euro, mais aussi aux Etats-Unis et même au Japon. Le jour où la création d’emplois repartira, la confiance s’accélérera encore. À nous de faire en sorte que les paramètres de la reprise puisse durer.»