Il s’appelle Pascal Houzelot, il est le patron-fondateur de Numéro 23, jeune chaîne de l’audiovisuel créée il y a à peine deux ans et déjà revendue contre une belle somme. Un exploit.
Vous ne connaissez peut-être pas cette chaîne Numéro 23, ce qui ne serait pas surprenant, puisqu’elle ne réalise qu’un score de 0,7% d’audience. Officiellement lancée il y a à peine deux ans par Pascal Houzelot et quelques associés, elle devait être la chaîne de la diversité sous toutes ses formes. En réalité, elle diffuse des séries et des documentaires, essentiellement américains et peu coûteux.
Numéro 23 présentait dès sa naissance d’incontestables atouts. D’abord, l’entregent de son fondateur qui avait su convaincre le CSA de lui attribuer cette fréquence, gratuite, avec le soutien il est vrai, de quelques personnalités. Par exemple, David Kessler, ancien conseiller audiovisuel de Lionel Jospin et pendant quelques mois celui du Président de la république, François Hollande. Un poste occupé après l’attribution de la fréquence en or à Monsieur Houzelot. La fréquence que lui a attribuée le CSA bénéficie d’un cahier des charges particulièrement favorable puisqu’il en fait une chaîne de télévision généraliste, c’est à dire très libre en ce qui concerne les contenus.
Pascal Houzelot, déjà fondateur il y a quelques années de Pink TV, une chaîne pornographique du câble et du satellite, réussit en deux ans un exploit : revendre 90 millions d’euros une chaîne qui existe à peine mais qui détient un droit d’émettre qui ressemble, en l’espèce, à un ticket du Loto. NextRadioTV, le groupe d’Alain Weill, réussit, comme souvent, un joli coup puisqu’il renforce son offre dans un marché télévisuel en pleine mutation.
Le petit monde de l’audiovisuel est en ébullition après l’annonce de cette transaction, à la veille du week end de Pâques. Nombreux sont ceux à s’étonner de la cession si rapide de cette fréquence « donnée gratuitement » par le CSA.