Cette année pré-électorale prépare une présidentielle qui pourrait être assez inédite dans sa configuration. Le Cevipof et Le Monde ont décidé de suivre les élections présidentielle et législatives sur la durée, ils viennent de publier leur enquête bimestrielle.
François Hollande apparait très fragilisé en cette fin de premier trimestre 2016. Selon cette enquête Cevipof – Ipsos – Le Monde, il perd 4 points d’intentions de vote par rapport à la vague précédente et ne serait même plus en position de se qualifier pour le deuxième tour.
Le président de la République recueillerait 16% des voix face à Nicolas Sarkozy, l’ancien président de la République obtiendrait 21% des voix et Marine Le Pen 27%. François Bayrou est donné à 13% des intentions de vote et Jean-Luc Mélenchon atteindrait 11% en progression de 2 points par rapport à la vague précédente.
Face à Alain Juppé, François Hollande serait encore plus sèchement battu avec seulement 14% des intentions de vote, l’ancien premier Ministre capitalisant sur 31% des intentions de vote face à une Marine Le Pen donnée à 26% et un Jean-Luc Mélenchon à 10% (+1,5 point par rapport à la dernière vague).
Ce sondage, réalisé auprès de 21 000 personnes, marque la fin d’une séquence désastreuse pour François Hollande plombé, en mars, par des chiffres du chômage calamiteux, des élections législatives partielles désastreuses pour le PS et les ratages de la loi El Khomri et de la réforme constitutionnelle. Le président de la République espère reprendre la main en avril avec des prises de parole dans les médias, notamment le 14, sur France 2, face à un panel de Français. Un exercice qui n’est pas sans risque.
L’élection est encore dans un horizon lointain mais ces résultats incitent à s’interroger sur la capacité de François Hollande à rebondir dans l’opinion publique et donc à être en mesure de se présenter pour un second mandat.